Par la grève, les manifestations et les blocages, on continue jusqu’au retrait !

Par la grève, les manifestations et les blocages, on continue jusqu’au retrait !

Montreuil, le 24 mars 2023

Jeudi 23 mars, 3,5 millions de salariés et de jeunes ont déferlé partout en France : des manifestations déterminées, avec de nouveaux grévistes qui entrent dans le rapport de force ! La jeunesse est largement engagée dans la mobilisation avec des centaines de lycées et d’universités bloqués et une présence massive dans les cortèges interprofessionnels.

La FNEC FP-FO a été informée que des syndicalistes ont été blessés. Hier à Rouen une AESH a eu le pouce arraché. C’est inacceptable ! De même que sont inacceptables les réquisitions lancées à l’encontre des camarades grévistes. Ni les coups de force anti-démocratiques, ni l’instrumentalisation des forces de l’ordre n’entameront la détermination et l’unité de notre mobilisation.

Nous sommes majoritaires, notre rejet de la réforme des retraites est juste et légitime

Dans cette situation, l’intersyndicale continue de revendiquer « le retrait de la réforme des retraites » et « appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraités à continuer de se mobiliser. Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations mardi 28 mars partout dans le pays.« 

Aujourd’hui, les blocages se poursuivent dans les zones industrielles, les dépôts pétroliers, les gares routières, les dépôts portuaires, les sites ENEDIS, dans les universités, et devant certains lycées ou rectorats. Des AG se tiennent depuis ce matin, dans les gares, dans les universités, pour décider de la reconduction de la grève, des blocages. Le président Macron n’a jamais été aussi isolé…

… C’est le moment de généraliser la grève !

Rappelons qu’en 2006, malgré le 49-3 pour imposer le Contrat Première Embauche, celui-ci n’a jamais été appliqué grâce à la poursuite des grèves. En 2020, le 49-3 avait été décidé pour la réforme des retraites à points et elle a finalement été retirée.

Nous allons continuer en utilisant nos armes : la grève et les manifestations

C’est la position de la Confédération FO qui depuis le 19 janvier a appelé à la grève, et a soutenu, encouragé les reconductions. Elle a proposé à l’intersyndicale la grève les 7, 8, et 9 mars puis les 15, 16, et 17 mars… Position dans laquelle s’est inscrite la FNEC FP-FO, qui a appelé à poursuivre la grève y compris pendant le baccalauréat…

Comme le dit le secrétaire général de la Confédération : « notre mode d’action est la grève et la mobilisation ». Il n’y aura pas de dérivatif à notre action syndicale.

Grève, blocages, manifestations jusqu’au retrait !

La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir sur leur lieu de travail pour discuter et décider de la poursuite de la grève jusqu’au retrait de la réforme des retraites.

 

Fermons à nouveau les écoles, les établissements et les services le 28 mars !

Face au mépris de Macron, on continue jusqu’au retrait !

Face au mépris de Macron, on continue jusqu’au retrait !

Le président Macron peut balayer d’un revers de main les puissantes grèves et manifestations pour le retrait de sa réforme des retraites : il reste seul, totalement minoritaire, et sa réforme demeure illégitime pour l’immense majorité des Français.

Après l’utilisation du 49-3 par l’exécutif, des manifestations spontanées se sont multipliées tous les jours, dans tout le pays. La jeunesse – nos élèves – est particulièrement mobilisée, démontrant que le combat contre la réforme des retraites rassemble toutes les générations.

Dans l’Education nationale, malgré la pression du ministre sur le baccalauréat, des piquets de grève se sont mis en place devant plusieurs lycées un peu partout en France. La bataille pour les retraites a ravivé la mobilisation pour l’abrogation du Bac Blanquer et de Parcoursup.

Devant les établissements, lors des rassemblements, des personnels et des élèves ont été bousculés, aspergés de gaz lacrymogène, parfois matraqués sur ordre des préfets et du gouvernement. Des collégiens et des lycéens ont été placés en garde à vue, certains encore font l’objet de poursuites.

La FNEC FP-FO condamne la volonté du gouvernement de faire taire par la violence les légitimes revendications des salariés et de la jeunesse. C’est le jusqu’au-boutisme du président Macron qui conduit à cette situation d’affrontement entre les forces de l’ordre, elles-mêmes opposées à la réforme, et les manifestants.

Et le président, dans sa prise de parole le 22 mars, annonce la poursuite « à marche forcée » de ses projets destructeurs, pourtant massivement rejetés par les personnels et leurs syndicats : comme le remplacement des enseignants « du jour au lendemain » à travers le pacte, la casse des lycées professionnels, le démantèlement des écoles rurales… C’est une nouvelle provocation intolérable !

Face au mépris du Président Macron, l’intersyndicale interprofessionnelle appelle à poursuivre la mobilisation pour le retrait de la réforme des retraites.

La seule arme des travailleurs, c’est la grève. (…) La FNEC FP-FO appelle à la généraliser : organisons la mise à l’arrêt des écoles, des services, des établissements, des universités.

Partout, la FNEC FP-FO appelle à réunir les AG pour décider la grève et sa reconduction jusqu’au retrait !

Montreuil, le 22 mars 2023

Décompte des jours de grève

Décompte des jours de grève

Samuel Haye, Secrétaire général adjoint – Directeur des Ressources humaines de l’Académie d’Amiens, a répondu au courrier intersyndical concernant le prélèvement des jours de grève.

« En réponse à votre courrier intersyndical du 15 mars 2023, je vous informe que Monsieur le Recteur l’a bien pris en considération. D’une part, il faut noter qu’il n’y aura pas de précomptes pour service non fait sur les payes du mois de mars. D’autre part, sous réserve de la faisabilité technique qui doit être confirmée par la DAF ministérielle, et sauf cas particulier, la consigne sera donnée aux services de ne pas opérer plus de 2 jours de retrait par mois de paye, à compter de la paye du mois d’avril. »

Cependant, la FNEC FP-FO, dans le cadre de l’intersyndicale, ne s’interdira pas de négocier le non décompte des journées de grève en cas de retrait de la réforme et de victoire du mouvement social. 

Forte du soutien de la grande majorité de la population, mobilisée depuis des semaines, l’intersyndicale continue à exiger le retrait de cette injuste et injustifiée réforme en toute indépendance dans des actions calmes et déterminées.  Elle décide de poursuivre la mobilisation !

 

JEUDI 23 MARS : ON NE LÂCHE RIEN !

 

Face au mépris de Macron, on continue jusqu’au retrait !

… jusqu’au retrait de la réforme des retraites !

Les mobilisations pour le retrait de la réforme des retraites rassemblent des millions de salariés du public et du privé, exprimant une détermination inédite !

E. Macron a décidé de ne pas recevoir les organisations syndicales. Au moment où il leur dit : « il faut préserver le temps parlementaire pour la démocratie », il utilise le 44-3 et le vote bloqué au Sénat vote pour passer en force !

Le gouvernement est de plus en plus fébrile… il perd les pédales. Il se demande s’il aura une majorité pour voter la loi à l’Assemblée Nationale. Cela est à mettre à l’actif de l’ampleur de notre mobilisation qui ne fait que croître depuis le 19 janvier.

L’intersyndicale appelle à une journée de grève interprofessionnelle le 15 mars. Nous en serons !

Mais force est de constater que les journées de grève de 24h et les manifestations, aussi puissantes soient-elles, n’ont pas permis de gagner face un gouvernement minoritaire et prêt à dégainer le 49.3.

Aussi, pour la FNEC FP-FO, la grève déjà engagée dans les secteurs stratégiques doit maintenant s’étendre et se généraliser partout où c’est possible à partir du 15 mars. Le mépris et l’obstination du Président de la République ne nous laissent pas d’autre solution !

Macron ne comprend que cela !

C’est pourquoi la FNEC FP-FO appelle ses syndicats, à l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche, la Culture et l’AFPA, à organiser la grève totale, reconduite les 16, 17 mars, et les jours suivants s’il le faut, jusqu’au retrait.

La FNEC FP-FO a demandé au gouvernement de reporter en juin les épreuves du Baccalauréat de mars. S’il refuse, c’est lui seul qui prendra la responsabilité du blocage. Pas question d’accepter son chantage aux examens pour remettre en cause le droit de grève !

Si on veut faire plier Macron sur la réforme des retraites, et sur tout le reste (Bac Blanquer, Parcoursup, réforme de la voie professionnelle, SNU, « Pacte » Ndiaye…) : c’est maintenant !

La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès lundi dans les écoles, les établissements et les services, et si possible dans l’unité syndicale, pour décider la grève les 15, 16 et 17 mars : c’est le moment d’y aller tous ensemble pour faire plier Macron !

Montreuil, le 12 mars 2023


Communiqué à télécharger :

L’intersyndicale écrit au Président

L’intersyndicale écrit au Président

Monsieur le Président,

Le projet de réforme des retraites que vous avez souhaité engager est actuellement débattu au Parlement. De nombreux échanges ont eu lieu avec les partenaires sociaux pendant la phase d’élaboration du projet de loi. Vous le savez, ce projet qui recule l’âge de départ à la retraite à 64 ans et accélère l’allongement de la durée de cotisation requise pour obtenir une retraite à taux plein, est refusé par l’ensemble des organisations syndicales qui en demande le retrait.

(…)

Dans l’attente d’une réponse favorable, nous vous prions d’agréer, monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération et de notre profond attachement aux valeurs de la République.


Intersyndicale au Président


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