La Ministre Belloubet contrainte de céder !

La Ministre Belloubet contrainte de céder !

Réforme de la formation initiale et des concours d’enseignement :
la Ministre Belloubet contrainte de céder !

Sous pression, le gouvernement avait déjà opéré un recul à propos de cette réforme à la veille des élections législatives. Ceci ne répondait toutefois qu’en faible partie aux revendications !

Nicole Belloubet persistait cependant à vouloir publier le décret permettant la mise en place de la réforme. Le 17 juillet, elle a dû annoncer que le décret ne serait pas publié.

La FNEC FP-FO se félicite de ce revirement :  Stop à toutes les réformes ! Place à la démocratie ! Place aux revendications ! Place aux négociations ! Maintenant !


FNEC FP-FO


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Des urgences pour l’École !

Des urgences pour l’École !

Nos organisations (FSU, UNSA Éducation, FNEC FP-FO, CFDT Éducation, Formation et Recherche Publiques, CGT Educ’action et SUD Education) accueillent avec soulagement les résultats du deuxième tour des élections législatives. L’extrême droite n’a pas de majorité absolue et ne gouvernera pas le pays dans les jours qui viennent. Soulagement de voir s’éloigner pour l’instant l’application immédiate d’un programme raciste, xénophobe et antisocial, aux antipodes de ce que nous portons pour l’École. Mais nous sommes conscients que le danger n’est que provisoirement écarté. Nous continuerons à combattre le terreau sur lequel prospère l’extrême droite dans notre société.

Le Président de la République porte une lourde responsabilité dans cette situation, notamment par les politiques menées ces dernières années qui visent à affaiblir les services publics, la solidarité et amènent de la désespérance sociale. Il a aussi contribué à fracturer la société en reprenant et en instrumentalisant parfois des propositions de l’extrême droite, en particulier sur l’immigration. La pratique autoritaire du pouvoir, notamment par l’utilisation répétée de l’article 49-3 et le mépris des organisations syndicales a aussi contribué à amplifier la colère et une forme de ressentiment, captés de manière opportuniste et cynique par l’extrême droite.

La majorité gouvernementale relative a été largement désavouée. A cet égard, les prises de parole médiatiques de la ministre de l’Éducation nationale sur les mesures « Chocs des savoirs » applicables dès la rentrée apparaissent comme des provocations et viennent confirmer que le gouvernement, à l’instar du président Macron, refuse de respecter le résultat des élections.

Nos organisations appellent donc à ce que le futur gouvernement prenne des mesures d’urgence, dans l’été, qui donneront le signal d’une rupture claire avec les politiques menées depuis 2017.

Dans l’Education, nous exigeons l’abandon des mesures « Choc des savoirs » . Ces mesures sont le symbole d’une Ecole du tri social que nous refusons Depuis six mois, la mobilisation des personnels initiée par nos organisations syndicales est continue. Elle doit enfin être entendue ! La réforme des retraites doit être abrogée, elle est le symbole d’une injustice économique et sociale mais aussi des pratiques autoritaires du pouvoir par Emmanuel Macron qui a refusé d’entendre les organisations syndicales et la rue tout au long du printemps 2023. Pour nos organisations, la question salariale est loin d’être close : des discussions sur une revalorisation salariale sans contreparties doivent rapidement s’engager. Aucune catégorie ne devra être oubliée : il y a par exemple également urgence à ouvrir les concertations pour la création d’un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.

Nos organisations travaillent à construire rapidement les conditions de la mobilisation pour faire valoir nos exigences sociales et la démocratie sociale. Elles réaffirment leur volonté d’agir ensemble et avec la profession pour être aux côtés des collègues et construire les mobilisations pour défendre les personnels et le projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire.

A Paris, le 12 juillet 2024


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La Ministre Belloubet contrainte de céder !

Formation initiale et concours d’enseignement

Formation initiale et concours d’enseignement :
nouveau coup de force contre la démocratie !

Montreuil, le 10 juillet 2024

À la veille des élections législatives, un gouvernement déjà désavoué par les élections européennes a reculé sur un point de sa réforme de la formation des enseignants et des concours, concédant que la première année de formation pour les lauréats des concours, initialement prévue comme une année d’étudiant gratifiée à 900 € mensuels, serait sous statut d’élève fonctionnaire, à 1400 € par mois.

Ceci ne répondait toutefois qu’en faible partie aux revendications et éludait la demande de report de la réforme demandée par toutes les organisations syndicales et, dans la mesure où il s’avère concrètement impossible de la mettre en œuvre, à la déclaration de présidents d’universités parisiennes annonçant qu’il n’y aurait pas de modification avant 2026.

Les résultats des élections législatives ont totalement discrédité Emmanuel Macron, sa politique et les gouvernements chargés de la mettre en œuvre.

Cependant Nicole Belloubet, Ministre de l’Éducation nationale d’un gouvernement en sursis, annonce vouloir publier le décret nécessaire à l’application de sa réforme.

La FNEC FP-FO dénonce ce nouveau coup de force contre la démocratie.

La FNEC FP-FO exige que ce gouvernement, qui n’a plus aucune légitimé, arrête immédiatement toute mise en œuvre de ses réformes délétères. Elle réitère la revendication unanime de report de la réforme de la formation des enseignants et des concours d’enseignement.

La Ministre Belloubet contrainte de céder !

La satisfaction des revendications, MAINTENANT !

Les résultats des élections législatives confirment la déroute du Président de la République et le profond rejet de la politique antisociale menée depuis 7 ans : la colère n’a cessé de s’exprimer malgré la répression.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron est totalement discrédité

Plusieurs ministres ont été battus : Stanislas Guerini, Sarah El Haïry… Leurs réformes doivent disparaître avec eux ! Et pourtant, le Président Macron demande au Ministre Attal de rester pour poursuivre sa politique !

Hors de question que les contre-réformes que nous combattons soient maintenues !

La FNEC FP-FO exige la satisfaction immédiate de toutes les revendications.

Les salariés pourront compter sur Force Ouvrière pour continuer à défendre les revendications, les libertés, les droits démocratiques et les faire aboutir par la mobilisation si nécessaire.


Satisfactions FNEC FP-FO

Communiqué à télécharger :

AESH et accompagnement  sur la pause méridienne

AESH et accompagnement sur la pause méridienne

La loi du 27 mai 2024 modifie deux articles du code de l’Education :
– Article L211-8 : « L’Etat a la charge : 8° De la rémunération du personnel affecté à l’accompagnement des élèves en situation de handicap durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »
– Article L917-1 : « Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont rémunérés par l’Etat durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »

Cette loi ne modifie pas les missions des AESH, elle met à la charge de l’Etat (donc l’employeur principal) la rémunération du temps méridien. Si l’aide à la prise de repas est bien prévue par la circulaire n° 2017-084, pour autant, les AESH ne deviennent pas des gardiennes de cantine corvéables de 12h à 14h. L’accompagnement durant la pause méridienne ne doit se faire qu’au regard d’une notification, comme précédemment. Elle ne modifie pas non plus le statut de la pause méridienne qui n’est pas du temps de travail si l’AESH n’accompagne pas un élève.

Deux cas de figure se posent :
– l’AESH accompagnait déjà un élève (clause dans le contrat), dans ce cas, rien ne change, elle sera rémunérée par le rectorat, la Dsden… ;
– l’accompagnement n’est pas prévu au contrat et il est proposé à l’AESH de le prendre en charge. Dans ce cas, soit il y a une augmentation de la quotité horaire, soit un maintien de la quotité avec une réduction de l’accompagnement en classe. Ici, il y a modification d’une clause substantielle du contrat, puisqu’une mission est ajoutée avec potentiellement une modification du temps de travail. Le contrat fera donc l’objet d’un avenant.

Pendant cette période d’affectations des AESH et de préparation de la rentrée, il est important de vérifier que ces modifications soient faites dans les règles et qu’elles ne soient pas imposées sans aucune discussion.
En cas de refus, c’est une procédure de licenciement qui doit se mettre en place : un refus d’une modification substantielle ne vaut pas démission.
Cependant, si des collègues AESH ne veulent pas de ce temps supplémentaire, bien loin de leurs revendications, et parce que cette pause méridienne est nécessaire tant les conditions de travail sont dégradées, d’autres AESH souhaitent peut-être augmenter leur quotité de travail et peuvent effectuer cet accompagnement des élèves en situation de handicap sur la pause méridienne.

Pour rappel, le personnel AESH qui accompagnera l’élève en situation de handicap sur la pause du midi doit bénéficier obligatoirement d’une pause d’au moins 20 minutes (avant ou après ce temps du midi), et surtout, cette pause est comprise dans le temps d’accompagnement.
Pour la FNEC FP-FO, cette pause doit être suffisamment longue pour permettre à l’AESH de déjeuner sans pression et de souffler comme elle le ferait si elle n’accompagnait pas d’élève.