listes complémentaires et contractuels : le compte n’y est pas !

listes complémentaires et contractuels : le compte n’y est pas !

Montreuil, le 3 juillet 2025

A l’attention de
Madame la ministre de l’Education nationale

Objet : listes complémentaires des concours de recrutement de professeurs des écoles et renouvellement des enseignants
contractuels des écoles publiques

Madame la ministre,

Le SNUDI-FO a pris connaissance des résultats des concours de recrutement de professeurs des écoles. Cette année, seuls 345 candidats aux concours sont inscrits sur les listes complémentaires contre 1105 l’année dernière soit une baisse de 69% !

Cet état de fait n’a rien à voir avec le niveau des candidats puisque, par exemple, dans l’académie de Toulouse, le dernier candidat inscrit sur la liste complémentaire a une moyenne de 12,3. Il est la conséquence de choix budgétaires.

Cette limitation des places sur les listes complémentaires est inacceptable alors que le manque d’enseignants est manifeste dans les départements.

Vous n’êtes pas sans savoir par exemple qu’un rapport sénatorial vient de confirmer l’état désastreux du remplacement des  enseignants absents dans les écoles : en 2023-2024, le nombre de demi-journées non remplacées s’élevait à 1 630 163 contre 1 095 001 en 2018-2019 soit une hausse de 49% !

Nous vous demandons donc que la totalité des candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires soient immédiatement recrutés en tant que professeurs des écoles stagiaires et que l’ensemble des listes complémentaires soient réabondées de manière à permettre aux recteurs de recruter dès maintenant des enseignants fonctionnaires d’Etat supplémentaires.

Au moment où vous réduisez drastiquement le nombre de places sur les listes complémentaires, nous constatons également que dans plusieurs départements, les enseignants contractuels dans les écoles publiques ne sont pas renouvelés. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, 125 enseignants contractuels n’ont pas été reconduits, chiffre qui s’ajoute aux 78 démissions de ces mêmes enseignants contractuels. Dans le Puy-de-Dôme, 40 enseignants contractuels sur 65 ne sont pas renouvelés.

Il semblerait que même ces personnels, précaires et sous-payés, coûtent désormais trop cher !

Le SNUDI-FO exige de votre part le renouvellement de tous les contractuels qui le souhaitent ainsi que la mise en place d’un plan de titularisation leur permettant d’intégrer le statut de la Fonction publique.

A ne pas réabonder massivement les listes complémentaires, à ne pas reconduire les enseignants contractuels, vous prendriez la responsabilité d’une rentrée catastrophique du fait du manque d’enseignants dans les écoles, tout ceci dans un contexte marqué par les 670 suppressions de postes et les milliers de fermetures de classes actées par votre gouvernement, suppressions de postes et fermetures de classes dont nous revendiquons l’annulation tout comme nous exigeons la création de postes à hauteur des besoins.

Pour le SNUDI-FO, il est plus que temps d’en finir avec les économies sur le dos de l’Ecole publique, du droit à l’instruction des élèves et des conditions de travail des personnels. Le SNUDI-FO continuera d’être au côté de tous ceux qui, personnels comme parents d’élèves, se mobilisent pour défendre l’Ecole publique.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer l’expression de mes salutations distinguées.

Frédéric Volle, secrétaire général du SNUDI-FO


Courrier à télécharger :

Evaluation des directeurs

Evaluation des directeurs

La circulaire du 20 mars 2024 relative aux modalités d’évaluation des directeurs d’école est parue au BO du 11 avril (https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Hebdo15/MENH2407075C)

Cette évaluation prend la forme d’un entretien professionnel qui sera réalisé au plus tard après trois ans d’exercice dans ses fonctions, puis au moins une fois tous les cinq ans. Pour les directeurs d’école en fonction qui justifient au 1er septembre 2023 d’au moins trois années de fonction continue, ils seront évalués au plus tard dans les cinq ans.

La circulaire rappelle que : « L’entretien professionnel s’effectue sans préjudice des rendez-vous de carrière organisés au titre de leur appartenance au corps des professeurs des écoles. Si, sur une même année scolaire, un rendez-vous de carrière et un entretien professionnel sont programmés, l’entretien professionnel est reporté à l’année suivante. »

Pour rappel, comme pour les rendez-vous de carrière :
– Le directeur est informé avant le début des vacances d’été de la programmation d’un entretien professionnel pour l’année scolaire à venir.
– La date de cet entretien lui est notifiée au plus tard quinze jours calendaires avant la date de celui-ci. A noter cependant que cet entretien se déroule en dehors des heures de classe, en dehors du temps de décharge de direction ou des obligations de service.

Basé sur le référentiel métier des directeurs d’école, l’entretien professionnel porte sur :
« 1° la maîtrise des fonctions occupées et les compétences mises en œuvre aux conditions d’organisation et de fonctionnement du service dont il relève ;
2° les besoins de formation du directeur d’école compte tenu de son expérience professionnelle, la spécificité de l’école dont il assume la direction et des besoins qu’il exprime. « 

L’entretien fait l’objet d’un compte rendu écrit.
Le compte-rendu de cet entretien est établi à l’aide d’un formulaire spécifique (voir ci-joint), évaluant notamment :
– Les compétences pédagogiques (animation, pilotage, coordination des projets et de l’équipe pédagogique, etc.)
– Les compétences relationnelles avec les familles, les représentants légaux des élèves.
– Les compétences relationnelles avec les représentants élus des parents d’élèves, les partenaires de l’école (élus, associations, etc.)
– Les compétences organisationnelles relatives au fonctionnement de l’école.

Il est signé par l’IEN de la circonscription. Il comporte une appréciation générale exprimant la valeur professionnelle du directeur d’école.
Le compte rendu est notifié au directeur d’école, qui peut, dans un délai de 30 jours calendaires, formuler des observations par écrit dans la partie du compte rendu réservée à cet effet.
Le directeur d’école adresse le compte rendu à l’IEN qui a conduit l’entretien au plus tard au terme de ce délai.
Le compte rendu de l’entretien professionnel est visé par le DASEN, qui peut formuler, s’il l’estime utile, ses propres observations.
Le compte rendu de l’entretien professionnel est ensuite notifié à l’agent, qui le signe pour attester qu’il en a pris connaissance et en fait retour à l’autorité hiérarchique qui le verse à son dossier.

Modalités de recours

Le directeur d’école peut saisir le DASEN d’une demande de révision du compte rendu de l’entretien professionnel. Ce recours hiérarchique est exercé dans un délai de 15 jours francs suivant la notification à l’agent du compte rendu de l’entretien.
Le DASEN qui a été saisi notifie sa réponse dans un délai de quinze jours francs suivant la réception de la demande de révision du compte rendu de l’entretien professionnel.
La CAPD peut demander, sur requête de l’intéressé, et après exercice d’un recours hiérarchique, la révision du compte rendu de l’entretien professionnel à l’autorité saisie de ce recours.
Elle doit être saisie dans un délai d’un mois suivant la réponse formulée dans le cadre du recours par l’autorité hiérarchique compétente.
Puis, les services des DSDEN communiquent à l’agent le compte rendu définitif de l’entretien professionnel.

Le SNUDI-FO revendique l’abandon de l’évaluation des directeurs ainsi que de la loi Rilhac et de tous ses textes d’application.

AESH : quelques réponses du nouveau DRH

AESH : quelques réponses du nouveau DRH

Le nouveau directeur des ressources humaines, Christophe Guéhin, a rencontré des représentants de la FNEC FP-FO le mercredi 25 juin. La FNEC FP-FO en a profité pour l’interroger sur les problèmes que rencontrent les AESH sur :

– les jours de fractionnement : il y a encore de très nombreuses académies qui ne respectent pas la possibilité pour les AESH de poser librement leurs 2 jours de fractionnement. Certaines le refusent tout simplement, d’autres indiquent que c’est à prendre pendant les vacances, sur le temps libéré ou d’autres exigent que les demandes soient motivées. Toutes ces entraves ne sont pas réglementaires et la FNEC FP-FO demande, encore et encore d’intervenir pour faire respecter le droit.

Le DGRH confirme que les 2 jours de fractionnement peuvent être pris librement.

La FNEC FP-FO en prend acte, à nouveau, mais quand aussi peu d’académies respectent le droit, on peut s’interroger sur la volonté réelle de le faire respecter.

Le DGRH indique que des nouvelles consignes seront données aux académies.

 

– Subrogation : la FNEC FP-FO intervient à nouveau pour que la subrogation se mette en place dans les académies pour les AESH en cas d’arrêt maladie. Toucher un trop perçu et devoir le rembourser par la suite met ces personnels qui sont souvent dans une grande précarité en difficulté. Il y a bien souvent des prélèvements directs sur salaire qui rendent impossible le remboursement dans certaines situations. Des situations concrètes d’AESH du 93 sont évoquées. La réponse qui a été faite précédemment à savoir qu’il n’était pas prioritaire de mettre en place la subrogation puisque les services étaient en train de mettre en place la protection sociale complémentaire (PSC) n’est pas entendable. La FNEC FP-FO dénonce le manque de personnel administratif et rappelle qu’il appartient à l’employeur d’embaucher les personnels nécessaires pour les tâches à accomplir.

Le DGRH s’engage à la mettre en œuvre rapidement après étude des difficultés techniques.

La ministre Borne ne doit pas publier le « référentiel métier des directeurs d’école » !

La ministre Borne ne doit pas publier le « référentiel métier des directeurs d’école » !

Projet de circulaire « référentiel métier des directeurs d’école » :
la ministre Borne ne doit pas publier ce texte !

La ministre Borne entend continuer de démanteler et territorialiser l’Ecole Publique, en déclinant pour cela la loi Rilhac sur la direction d’école. Le SNUDI-FO avait déjà alerté les personnels sur le projet ministériel de circulaire « référentiel métiers des directeurs d’école » présenté le 7 mai aux organisations syndicales par les représentants de la ministre.

La mise en œuvre de cette circulaire constituerait ainsi une remise en cause inédite du fonctionnement de l’Ecole publique. Le SNUDI-FO se félicite ainsi du courrier intersyndical SNUDI-FO, FSU-SNUipp, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SUD Education, SNALC en direction de la ministre Borne exigeant clairement de celle-ci qu’elle ne publie pas ce texte !

Plus que jamais, abrogation de la loi Rilhac !

Ce n’est pas un statut de directeur supérieur hiérarchique que les personnels revendiquent : ce sont des moyens, des postes et la satisfaction des revendications sur la direction d’école !


250623 Communiqué SNUDI-FO projet circulaire direction


Communiqué et courrier à télécharger :

 

En cinq ans, une hausse de 49% du  non-remplacement des enseignants !

En cinq ans, une hausse de 49% du non-remplacement des enseignants !

Un rapport sénatorial récent confirme l’état désastreux du remplacement des enseignants absents dans les écoles : une hausse de 49% du nombre de demi-journées non remplacées!

Le recours aux enseignants contractuels, précaires et sous-payés est en constante augmentation.

Et pourtant  ce gouvernement confirme ses orientations de destruction de l’Ecole publique. Le SNUDI-FO n’a de cesse d’alerter sur ce sujet.

Les réorganisations successives suppriment les spécificités des différents types de remplaçants (ZIL, BFC, Brigade REP+…), ce qui ne pourra que dégrader considérablement les conditions de travail de tous.

Le SNUDI-FO appelle les personnels, en lien avec les parents d’élèves, à se mobiliser jusqu’à la fin de l’année scolaire pour exiger le remplacement de tous les collègues absents.


250623 Communiqué SNUDI-FO non remplacement


Communiqué à télécharger :

Concours PsyEN EDA :  une situation alarmante !

Concours PsyEN EDA : une situation alarmante !

Les résultats du concours ont été publiés : l’équivalent d’une année blanche sur 4 ans !

Pour la rentrée 2025, ce sont 41 places non pourvues, soit une année en moins de recrutement de PsyEN EDA en comptent les 4 dernières années ! Les PsyEN EDA ne peuvent plus répondre à toutes les demandes et ont des secteurs de plus en plus importants à gérer…

Dans le même temps, dans le cadre des Assises de la santé scolaire, le ministère envisage la création d’un pôle de santé et de bien-être dans chaque département (regroupant assistants sociaux, médecins et infirmiers scolaires) ainsi que la création d’un poste de conseiller technique (CT) psychologue en santé mentale comme seule réponse aux problèmes rencontrés sur le terrain !

Lors des Assises de la santé scolaire, la Ministre Borne a annoncé la création de 100 postes CT PsyEN en santé mentale, postes vendus comme des évolutions de carrière au titre de l’attractivité du métier. Ce sont donc 100 PsyEN en moins sur le terrain à la rentrée prochaine !

Pour le SNUDI-FO, les psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) n’ont pas besoin de la création d’un poste de conseiller technique… Le SNUDI-FO avec sa fédération, la FNEC FP-FO, refuse la création de ce conseiller technique PsyEN auprès du DASEN.

D’ailleurs, la FNEC FP-FO a boycotté les Assises de la santé scolaire organisées par la ministre Borne car elle refuse d’être associée à une transformation de la santé scolaire pour masquer le manque de moyens, conséquence directe de l’effort de guerre imposé par le Président Macron.

Le SNUDI-FO ne se résout pas à cette situation inacceptable et invite tous les collègues à en discuter, et à en informer l’ensemble des équipes !

A l’image de l’appel du comité national de défense de l’Ecole
qui appelle à la mobilisation le 10 juin dans les départements
et le 11 juin au Ministère,
le SNUDI-FO est aux côtés des PsyEN
pour aller chercher les postes nécessaires et l’ensemble des revendications !


250603 Communiqué SNUDI-FO PsyEN EDA


Communiqué à télécharger :