Entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2020, l’inflation en France est de 33,3 %. Aujourd’hui, pour retrouver la valeur réelle du point d’indice de janvier 2000 (en euros constants), il faudrait augmenter la valeur du point à hauteur de 20,79 %.
Les fonctionnaires ont vu ainsi leur pouvoir d’achat dégringoler :
– Pour les catégorie B la perte est de 490 euros mensuels pour un agent 1er grade et au 13ème échelon – pour ceux de Catégorie C – 1er grade – 11ème échelon, de 358,51 € !
– Pour un certifié au 11ème échelon : la perte est de 655,65 euros mensuels sur le traitement brut.
– Pour un PE au 7ème échelon, la perte est de 492,96 euros par mois. Et votre prime d’attractivité prétend revaloriser cet enseignant à hauteur de 500 euros bruts… par an ! Soit 41,66 € bruts par mois !
Au-delà du 7ème échelon, les personnels ne toucheront rien. La seule augmentation de leur salaire serait dépendante de PPCR, source d’inégalité dans le déroulement de la carrière et permettant toutes les pressions.
Le décret exclut les stagiaires (article 2) qui continueront de débuter à 1546 € bruts. Rappelons que le SMIC brut mensuel est de 1 554,58 euros au 1er janvier 2021 !
Quant aux personnels contractuels, ils toucheront une prime inférieure de plusieurs centaines d’euros à celle des titulaires. En outre, cette prime ne saurait remplacer une titularisation permettant l’accès au statut.
Ce n’est donc pas une « revalorisation », c’est une provocation, tant pour les enseignants que pour les autres personnels de l’Education nationale qui en sont exclus.
Les personnels ont été et sont toujours en première ligne pendant cette crise sanitaire. Ils attendent tous légitiment, une augmentation de leur salaire et de leur traitement, qu’ils soient titulaires, contractuels, AESH, AED. Il est inacceptable d’opérer parmi les personnels un tri en fonction de leur catégorie ou de leur corps.
La prime dite « d’attractivité », qui correspond à une enveloppe fermée de 173 millions d’euros inscrite au budget 2021, ne pèsent pas lourd à au regard de l’enveloppe de 7,5 milliards débloquée pour les personnels des hôpitaux qui ont fait grève pendant plus d’un an.
Ces personnels ont obtenu, par la mobilisation, 49 points d’indice supplémentaires. La mesure a été élargie aux agents territoriaux des EPHAD et une partie des agents du secteur social et médico- social.
Il est maintenant nécessaire de mettre en œuvre une amélioration générale de la grille unique de la Fonction publique, de manière à intégrer les 49 points d’indice supplémentaires dans la grille, tout en respectant la pente et l’architecture générale cette la grille. Pour les agents contractuels qui ne bénéficient d’aucune grille, leur augmentation doit être de 183 euros de manière à correspondre au complément indiciaire obtenu par les personnels de la Fonction publique hospitalière.
La FNEC FP-FO continue de revendiquer, avec la FGF, l’augmentation de 20% de la valeur du point d’indice, sans contrepartie, sans augmentation du temps de travail, sans refonte statutaire, sans remise en cause du Code des Pensions civiles et militaires.