Face aux provocations du président Macron, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès la rentrée

Face aux provocations du président Macron, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès la rentrée

Dans une interview, le président Macron s’est livré à une nouvelle offensive contre l’Ecole publique et le statut des personnels. Il a notamment déclaré : « Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves qu’on aura évalués, et qui en auront besoin, il faut qu’on puisse les faire rentrer le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage. »

Alors que la France est un des pays européens avec les vacances d’été les plus courtes, le président Macron estime donc qu’il faudrait que les élèves en difficulté, et donc tout ou partie des enseignants, reprennent le 20 août !

La FNEC FP-FO rappelle que 2 000 postes d’enseignants sont supprimés lors de cette rentrée scolaire et que, lors du premier quinquennat Macron, 7 900 postes ont été supprimés dans les lycées et collèges.

De ce fait, dans les écoles et les établissements, les effectifs explosent, les remplacements ne sont plus assurés, les enseignants spécialisés, et notamment ceux des RASED (réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté) font défaut. Ce ne sont donc ni les vacances « trop longues » ni les journées « trop chargées » qui expliquent les difficultés de certains élèves, mais bien le manque de postes et la dégradation permanente des conditions de travail des personnels !

Pour la FNEC FP-FO, la proposition du président Macron est une provocation, qui a le même contenu que celle de l’ex-ministre Peillon sur les rythmes scolaires, face à laquelle les personnels s’étaient mobilisés en masse par la grève.

La FNEC FP-FO revendique deux mois de congés d’été pour les personnels, l’arrêt des suppressions de postes et les créations de postes nécessaires dans les écoles et les établissements.

Et pour rendre les concours enseignants «attractifs», il faut revaloriser les personnels par une augmentation de 10% de la valeur du point d’indice ! Comment accepter les propos du président Macron « Nous avons engagé une revalorisation historique des enseignants : c’est le cœur du pacte enseignant » ? Le pacte, dont la FNEC FP-FO exige le retrait, c’est le contraire d’une revalorisation : c’est travailler plus pour perdre moins, c’est la remise en cause des statuts !

Décidemment, le président Macron se permet toutes les provocations !

Il ose même déclarer : « Sur la réforme du bac, nous sommes pragmatiques et on ne peut pas avoir des épreuves aussi tôt dans l’année. Dans les prochains jours, le ministre annoncera les ajustements que nous déciderons à ce sujet »

Alors que depuis des années, les personnels, avec la FNEC FP-FO, exposent les conséquences catastrophiques de la réforme du bac qu’il a lui-même instaurée avec son ex-ministre Blanquer, le président vient de se rendre compte qu’il y a un problème !

Mais ce ne sont pas des « ajustements » que les personnels attendent, c’est l’abrogation de la réforme du Bac, de la réforme du lycée, de Parcoursup et le retour à un bac national, ponctuel, terminal et anonyme ! Ces revendications étaient d’ailleurs au cœur de la conférence nationale sur le baccalauréat organisée par la FNEC FP-FO le 4 février 2022.

Dans cette situation, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements et les services dès la rentrée pour décider de toutes les initiatives pour faire valoir leurs revendications. La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève couvrant la période de la rentrée.

Montreuil, le 24 août 2023


Communiqué à télécharger :

Direction d’école : le ministre Attal confirme et amplifie les projets destructeurs de ses prédécesseurs

Direction d’école : le ministre Attal confirme et amplifie les projets destructeurs de ses prédécesseurs

L’été est décidément la période des mauvais coups contre les salariés :
– publication le 30 juillet des décrets d’application de la réforme des retraites !
– parution du décret n° 2023-777 relatif aux directeurs d’école ! En mai 2023, la FNEC FP-FO ainsi que la FSU, la CGT, SUD et le SNALC avaient voté contre (11 voix) tandis que le SE-UNSA et le SGEN-CFDT votaient pour (4 voix)…

Le ministre Attal a choisi de faire paraître ce décret  en application de la loi Rilhac, qui a mis en place pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et une « autorité fonctionnelle ». Avec ce décret, qui supprime le décret de 1989 sur la direction d’école et s’y substitue, le ministre Attal entend mettre en œuvre de manière significative la délégation de compétences des IEN vers les directeurs prévue par la loi Rilhac. (Cf. communiqué joint)

Ce décret consacre donc une modification profonde du rôle du directeur – dont les responsabilités s’apparentent désormais de plus en plus à celles d’un chef d’établissement – et par conséquent du fonctionnement de l’Ecole publique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il est publié au moment où (avec le « pacte », le dispositif « Notre école faisons- la ensemble », les évaluations d’école, l’expérimentation marseillaise…) le président Macron et le ministre Attal entendent accentuer la territorialisation de l’Education nationale et transformer l’Ecole de la République en une myriade d’écoles autonomes.

Pour imposer ce nouveau cadre, le décret prévoit une évaluation spécifique des directeurs après trois ans d’exercice puis une fois tous les cinq ans, c’est-à-dire la périodicité prévue pour les évaluations d’école… faire peser une pression permanente sur les épaules des directeurs et créer un statut particulier !

 

Un deuxième décret, n° 2023-782 du 16 août 2023, place les directeurs en première ligne en leur permettant d’exclure des élèves : suspendre l’accès de l’école à un élève puis saisir l’IA-DASEN de manière à le radier de l’école.

 

Avec la publication de ces décrets, le ministre Attal a donc décidé de franchir un pas significatif dans la remise en cause du fonctionnement de l’Ecole de la République.

 

Le SNUDI-FO oppose aux projets destructeurs du ministre ses revendications :
– abrogation de la loi Rilhac Le
– maintien du décret de 1989 sur la direction d’école !
– abandon de toutes les mesures visant à détruire l’Ecole publique : « pacte », expérimentation marseillaise, « Notre école faisons-la ensemble », évaluations d’école…
– satisfaction des revendications concernant la direction d’école : augmentation des décharges, aide administrative statutaire dans chaque école, 100 points d’indice pour tous les directeurs…
– augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis des années !


Direction Ecole


Communiqué à télécharger :

Droit pour tous à une formation choisie sur temps de travail

Droit pour tous à une formation choisie sur temps de travail

Lors du CSA ministériel du 4 juillet, le plan national de formation (PNF) a été mis au vote.

La FNEC FP-FO a voté CONTRE :
– elle revendique une formation continue choisie qui réponde aux demandes et besoins des personnels. 
– elle exige l’arrêt immédiat des formations en dehors du temps de service. Comme du pacte, les personnels n’en veulent pas !

Ce Plan National de Formation est un vecteur d’application des contre-réformes du ministère : des formations-formatages les pour imposer ! La FNEC FP-FO s’y oppose et réaffirme ses revendications : droit à une formation continue sur le temps de service, de qualité, sur des contenus choisis par les personnels, qui sont les mieux à même de connaître leurs besoins.

 

Votes lors du CSA ministériel du 4 juillet sur le Plan National de Formation :
Pour : UNSA – CFDT
Contre : FO – SUD
Abstention : FSU – CGT – SNALC

Pour rappel, votes sur le schéma directeur de la formation continue 2022-2025 lors du CTM du 26 janvier 2022 :
POUR : UNSA, CFDT

CONTRE : FO, SNALC, CGT, et FSU.

page2image21086208 page2image21087248
La FNEC FP-FO reste constante dans son positionnement.


Communiqué à télécharger :
Hors-Classe : Qui ? Comment ? Quand ?

Hors-Classe : Qui ? Comment ? Quand ?

Les collègues qui comptent au moins 2 ans d’ancienneté dans le 9ème échelon au 31/08/2023 et les collègues qui sont au 10ème et 11ème échelon au 31/08/2023 sont promouvables cette année. L’administration a annoncé les résultats pour le 7 juillet (via iprof).

LES RÉSULTATS SONT TOMBÉS MARDI 18 JUILLET (CONSULTABLES ICI).

Les collègues promouvables ont tous une appréciation du (de la ) DASEN, appréciation que tous les collègues sont censés connaître (affichée dans iprof) :
– à consolider : 60 points
– satisfaisant : 80 points
– très satisfaisant : 100 points
– excellent : 120 points

Cette appréciation sera gravée dans le marbre malgré les demandes portées par la FNEC FP-FO d’où toute l’importance de défendre ces dossiers ! (intervention auprès de l’IA-DASEN, demande d’audience…)

Situation des collègues absents au moment de leur rdv de carrière et sans appréciation : l’appréciation est posée après étude du dossier des collègues.

Situation des collègues ayant contesté leur appréciation : leur situation doit être étudiée lors de la CAPD recours s’ils l’ont saisie.

Les collègues promouvables vont être classés selon leur barème (valeur professionnelle + ancienneté dans la plage d’appel). La position dans la plage d’appel est valorisée par des points d’ancienneté. Ces points sont attribués en fonction de l’ancienneté théorique dans la plage d’appel, calculée sur la base de l’échelon détenu et de l’ancienneté dans l’échelon au 31 août 2023.

Les professeurs nommés à la hors-classe sont classés à l’échelon comportant un indice égal ou, à défaut, immédiatement supérieur à celui qu’ils détenaient dans la classe normale.

Pour 2023, le Ministère annonce un taux de 21 % de promotion à la hors classe.

Le SNUDI-FO 02 reste aux côtés des collègues qui souhaiteraient des informations supplémentaires (reclassement, ancienneté plage d’appel etc…)

 

Les personnels ont droit aux vacances !

Les personnels ont droit aux vacances !

Les annonces de Macron : véritables provocations

Lors de son déplacement à Marseille, Macron a déclaré : « On doit rouvrir un débat qui est celui du temps scolaire dans l’année ». Le cadre de cette remise en cause serait celui de l’autonomie des établissements, des projets éducatifs locaux…

Cette année, les vacances scolaires ont déjà été repoussées au 7 juillet. Dans les faits, dans les écoles et les collèges, le gouvernement a imposé une semaine « d’école ouverte », de « vacances apprenantes » à tous, contre la volonté des personnels et des familles. Pour la FNEC FP-FO, l’école n’est pas une garderie.

Si le président Macron confirme sa volonté démagogique de réduire les congés d’été et de territorialiser l’Ecole de la République, il trouvera la FNEC FP-FO, sur son chemin. Nous saurons lui rappeler le sort connu par la dernière réforme des rythmes scolaires, initiée par le gouvernement Peillon-Hollande !

Stages néo-contractuels pendant les vacances d’été, c’est non !

Stagiaires à plein temps : formation sur le temps de service.

Pas de formation pendant les vacances : le ministère ose avancer les problèmes de remplacement pour justifier les formations pendant les vacances. La FNEC FP-FO revendique le droit à formation sur le temps de travail.

La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès la pré-rentrée pour prendre position pour le retrait du « pacte » et la satisfaction des revendications urgentes sur les salaires, les postes, les conditions de travail, les concours de recrutement et le respect des statuts.


Vacances


Communiqué à télécharger :

Revalorisation AESH : des annonces qui ne répondent toujours pas aux revendications…

Revalorisation AESH : des annonces qui ne répondent toujours pas aux revendications…

Mercredi dernier 5 juillet s’est tenu un GT Revalorisation AESH : autant le dire de suite, le ministère maintient les AESH dans une grande précarité !

La FNEC FP-FO a dénoncé les conditions de travail intenables dans lesquelles exercent les AESH. FO a également revendiqué une formation qualifiante et un recrutement à la hauteur des besoins.

Au 1er septembre 2023, la grille traitement des AESH se verra rehaussée (Cf. ci-dessous). Le ministère a admis un certain retard impliquant que le paiement ne sera effectif que pour la paie d’octobre.

 

A ces mesures viennent s’ajouter les mesures Fonction publique de revalorisation de 1,5% du point d’indice au 1er juillet, intégrée dans le tableau. Elles bénéficieront également de l’augmentation de 5 points accordée à l’ensemble des agents au 1er janvier 2024. Enfin, elles sont également éligibles à la prime annuelle exceptionnelle de pouvoir d’achat, jusqu’à 800€ bruts avant la fin de l’année 2023. Les modalités de mise en œuvre de cette prime ne sont pas connues, notamment si elle sera affectée par la quotité de travail.
Pour FO, cette revalorisation est largement insuffisante et ne règle en rien la précarité.

Une indemnité de fonction de 1529 euros brut par an sera créée au 1er septembre. Elle sera identique quelle que soit la nature du contrat et  sera proratisée en fonction de la quotité de travail (79 euros brut/ mois pour un 62%).
L’indemnité d’AESH référent est revalorisée de 60€ pour atteindre 660€ brut par an.
Pour FO, ce choix de l’indemnitaire est néfaste pour de si petits salaires particulièrement.

Pour la CDisation, le décret n’est toujours pas paru, mais ne saurait tarder selon le ministère.
La FNEC FP-FO a insisté sur cette nécessité de ne pas pénaliser les AESH qui refuseraient le CDI et voudraient poursuivre en CDD même à la date des 3 ans.

 

D’autres informations et analyses à retrouver dans le compte-rendu-rendu ci-dessous.


Revalorisation AESH

Compte-rendu à télécharger :