L’été est décidément la période des mauvais coups contre les salariés :
– publication le 30 juillet des décrets d’application de la réforme des retraites !
– parution du décret n° 2023-777 relatif aux directeurs d’école ! En mai 2023, la FNEC FP-FO ainsi que la FSU, la CGT, SUD et le SNALC avaient voté contre (11 voix) tandis que le SE-UNSA et le SGEN-CFDT votaient pour (4 voix)…

Le ministre Attal a choisi de faire paraître ce décret  en application de la loi Rilhac, qui a mis en place pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et une « autorité fonctionnelle ». Avec ce décret, qui supprime le décret de 1989 sur la direction d’école et s’y substitue, le ministre Attal entend mettre en œuvre de manière significative la délégation de compétences des IEN vers les directeurs prévue par la loi Rilhac. (Cf. communiqué joint)

Ce décret consacre donc une modification profonde du rôle du directeur – dont les responsabilités s’apparentent désormais de plus en plus à celles d’un chef d’établissement – et par conséquent du fonctionnement de l’Ecole publique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il est publié au moment où (avec le « pacte », le dispositif « Notre école faisons- la ensemble », les évaluations d’école, l’expérimentation marseillaise…) le président Macron et le ministre Attal entendent accentuer la territorialisation de l’Education nationale et transformer l’Ecole de la République en une myriade d’écoles autonomes.

Pour imposer ce nouveau cadre, le décret prévoit une évaluation spécifique des directeurs après trois ans d’exercice puis une fois tous les cinq ans, c’est-à-dire la périodicité prévue pour les évaluations d’école… faire peser une pression permanente sur les épaules des directeurs et créer un statut particulier !

 

Un deuxième décret, n° 2023-782 du 16 août 2023, place les directeurs en première ligne en leur permettant d’exclure des élèves : suspendre l’accès de l’école à un élève puis saisir l’IA-DASEN de manière à le radier de l’école.

 

Avec la publication de ces décrets, le ministre Attal a donc décidé de franchir un pas significatif dans la remise en cause du fonctionnement de l’Ecole de la République.

 

Le SNUDI-FO oppose aux projets destructeurs du ministre ses revendications :
– abrogation de la loi Rilhac Le
– maintien du décret de 1989 sur la direction d’école !
– abandon de toutes les mesures visant à détruire l’Ecole publique : « pacte », expérimentation marseillaise, « Notre école faisons-la ensemble », évaluations d’école…
– satisfaction des revendications concernant la direction d’école : augmentation des décharges, aide administrative statutaire dans chaque école, 100 points d’indice pour tous les directeurs…
– augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis des années !


Direction Ecole


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