Réouverture : les conditions sont insoutenables !

Réouverture : les conditions sont insoutenables !

Au mépris du statut et des conditions de travail des enseignants, ce gouvernement et son ministre utilisent sans vergogne et à marche forcée la crise sanitaire pour déréglementer et territorialiser.

Sous couvert de règles sanitaires drastiques, le ministre crée le chaos dans les écoles, plaçant les enseignants sous pression et les enfants en situation de maltraitance.

Le SNUDI-FO dénonce cette situation et ce dispositif ministériel.

 


Communiqué SNUDI-FO réouverture écoles 14052020

 


Communiqué à télécharger :

ASA garde d’enfants : des précisions…

ASA garde d’enfants : des précisions…

Notre syndicat continue de porter la revendication de notre Fédération : « Pas de reprise sans dépistage systématique, sans tous les moyens de protection nécessaires ! »

Dans ces jours qui précèdent la reprise imposée par le ministre, les collègues continuent à subir des pressions de toutes parts pour reprendre à tout prix notamment avec le refus des ASA pour garde d’enfants.

Pourtant ces derniers jours , le discours des représentants du gouvernement ont été très clairs :

– Lors du CHSCTM, il a bien été précisé par le DGRH que  « les agents seront placés en ASA dans les mêmes conditions qu’avant jusqu’à fin mai. Ces ASA s’adressent aux personnels qui ne peuvent faire garder leurs enfants et à ceux qui ne veulent pas mettre leurs enfants à l’école. »

Quelles sont donc les différentes raisons pour lesquelles les personnels sont fondés à demander à maintenir le travail à distance ? 

 1-    Les personnels (ou un membre de leur entourage) sont considérés comme vulnérables au sens du Haut Conseil de la Santé Publique (voir en pj) : ces personnels doivent être obligatoirement autorisés à travailler en distanciel par l’IEN / DASEN.

2-    Les personnels « anxieux » à l’idée de reprendre en présentiel ou ayant une pathologie autre que celle du champ défini au point 1 peuvent obtenir une autorisation de poursuivre leurs missions à distance sur présentation à leur IEN / DASEN d’un certificat médical de leur généraliste stipulant simplement « personne fragile devant restée éloignée de l’école ». Le Ministre a confirmé lors de son audience avec la FNEC FP FO qu’il y aurait une bienveillance à l’égard de ces personnels.

3-    Les personnels qui n’ont pas de moyen de garde car l’école ou le niveau de classe de leur enfant est fermé ou qui décident de ne pas remettre leur enfant à l’école peuvent continuer le travail à distance, comme indiqué lors du CTM et du CHSCTM.

Quant aux personnels ne relevant d’aucuns points précités qui ne peuvent ni travailler en présentiel ni en distanciel, ils doivent fournir un arrêt de travail. Le jour de carence s’appliquera sauf en cas de coronavirus avéré.

Ce manque d’informations et de cadrage départemental précis entraîne une désorganisation totale ! L’information reçue de la DSDEN 02 sur les ASA dans les boîtes I-Prof jeudi 7 mai après-midi sur les ASA est incomplète, et  les informations qui y sont données sont contradictoires entre elles.

Le SNUDI-FO a adressé en urgence un courrier au DASEN dénonçant cet état des choses et pour obtenir une communication claire et complète au sujet des ASA à destination des collègues du département.

Dernière précision quant à ces ASA  :

Il faut avoir à l’esprit que les ASA pour garde d’enfants et pour raisons médicales sont des autorisations d’absence facultatives (circulaire n°2002-168 du 2 août 2002). Elles sont accordées à la discrétion de l’administration. L’autorisation pour garde d’enfant entre même dans le cadre d’un contingent limité.
Il faut également avoir à l’esprit qu’une ASA entraîne la possibilité pour l’agent de ne pas avoir à assurer son service (Mais la quasi totalité des collègues continue à assurer la continuité pédagogique durant cette période d’ASA et de crise sanitaire).

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

Réouverture : les conditions sont insoutenables !

Quid de tous ces « Protocoles sanitaires » ?

Ouverture « coûte que coûte » et précipitée sous couvert de « protocoles »  : l’injonction du Président et ses amis du CAC 40 a bafoué les règles élémentaires du dialogue social, amplifiant less inégalités sociales déjà criantes !

La  FNEC FP-FO  constate que le Ministre Blanquer refuse de se conformer à l’avis du CHSCT ministériel du 3 avril, voté par FO et la FSU.

La FNEC FP-FO dénonce le refus de protéger les personnels et d’endosser la  responsabilité, qui est la sienne en tant qu’employeur, du ministre Blanquer !


200506 - communiqué FNEC FP-FO sur les protocoles sanitaires

Communiqué à télécharger :

ASA garde d’enfants : des précisions…

L’Aisne voit rouge : les syndicats aussi ! (courrier unitaire)

Le SNUDI-FO 02, le SNUipp-FSU et le SE-UNSA ont souhaité interpeller le Préfet, l’Inspecteur Académique et le Président de l’Union des Maires de l’Aisne sur la ré-ouverture des écoles dans l’Aisne le 11 mai 2020.
L’Aisne est un département particulièrement touché par l’épidémie du Coronavirus. En effet, il est classé administrativement en zone rouge en ce qui concerne la tension hospitalière sur les capacités en réanimation dans les hôpitaux.

Pourquoi risquer la santé des élèves de primaire axonnais ou autres, des familles et des enseignant.e.s pour quelques semaines d’école alors que les collégiens et les lycéens, plus à même de respecter les gestes barrières, ne reprendront pas ?

 


courrier unitaire

Courrier à télécharger :

Bureau National du SNUDI-FO

Bureau National du SNUDI-FO

Les membres du Bureau National du SNUDI-FO se sont réunis ce lundi 4 mai en visioconférence. (La déclaration adoptée à l’unanimité est téléchargeable ci-dessous.)

Pour le BN, une chose est sûre : le protocole sanitaire ministériel est irresponsable, dangereux et inapplicable dans les écoles !

Pire, le gouvernement utilise cette pandémie pour organiser un transfert de compétences et mettre en cause le cadre réglementaire : les enseignants veulent le respect de leurs missions !

Pour défendre notre sécurité, notre statut et nos missions, le Bureau National du SNUDI-FO appelle à la mobilisation générale !

 


Déclaration du bureau national du SNUDI-FO 4 mai 2020

Déclaration à télécharger :

 

Préavis de grève – Droit de retrait

Préavis de grève – Droit de retrait

Préavis de grève – Droit de retrait

La reprise de l’école le 11 mai sème un vent de panique chez les personnels. Cette situation est anxiogène.

Plus que jamais, avant toute reprise, le SNUDI-FO exige avec sa fédération (la FNEC FP-FO) : 

  • – le dépistage systématique de tous les personnels,
  • – la mise en place de tous les moyens de protection nécessaire et notamment les masques FFP2.

La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève qui court jusqu’au 30 mai. 

Vous trouverez une déclaration téléchargeable d’intention de faire grève à partir du lundi 11 mai et jusqu’au samedi 30 mai, en document joint ci-après.

Elle est à renvoyer avant mercredi 6 mai 2020 minuit. Une fois cette déclaration envoyée, vous pourrez faire grève n’importe quel jour entre le 11 et le 30 mai 2020.

La déclaration préalable peut être adressée par courrier par mail ou par télécopie.

Si vous envoyez votre courrier par la poste, attention aux délais d’acheminement.

 

LE DROIT DE RETRAIT – INFORMATIONS

La loi n° 82-1097 du 23 décembre 1982 a reconnu à tout salarié un droit d’alerte et de retrait face à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé. Cette loi est insérée au sein du code du travail (Code du travail art. L. 231-8 à L. 231-9). Le décret 82-453 (28 mai 1982 modifié) a introduit le dispositif du droit de retrait dans la fonction publique d’État 

 

LA PROCÉDURE D’ALERTE 

Un membre FO du CHSCT qui constate un danger grave et imminent, notamment par l’intermédiaire d’un agent qui a fait usage du droit de retrait, en avise immédiatement l’autorité administrative ou son représentant. Le fonctionnaire ou l’agent signale immédiatement à l’autorité administrative (chef de service) ou à son représentant FO toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, ainsi que toute défectuosité dans les systèmes de protection. Nous invitons à privilégier la première démarche qui permet au syndicat d’être associé au règlement du problème. Dans les deux hypothèses le signalement doit être par la suite inscrit de façon formalisée dans le registre DGI.

La FNEC FP-FO a déposé une procédure d’alerte au CHSCT ministériel concernant la situation sanitaire actuelle. 

L’utilisation du droit de retrait se signale par écrit à son IEN (mais vous pouvez également au préalable par téléphone) :

– en remplissant le Registre Danger Grave et Imminent (RGDI disponible dans l’école),

– étant donné la nature du risque que représente le virus COVID-19, il est possible d’alerter l’IEN sans se rendre à l’école. Un simple mail depuis votre messagerie professionnelle @ ac-amiens suffit.

 

QUAND EXERCER SON DROIT DE RETRAIT ? 

Chaque agent a le droit de se retirer d’une situation qu’il juge dangereuse dans l’attente de la mise en conformité par les responsables administratifs et sous condition qu’il informe le responsable hiérarchique concerné et/ou un représentant CHS de l’établissement. Ce retrait ne signifie pas quitter son établissement et rentrer à son domicile. Il signifie se retirer dans un lieu en sécurité dans l’enceinte de l’établissement ou de l’école jusqu’à la fin du temps ordinaire de travail. Il peut y avoir activité professionnelle car il n’y a pas obligatoirement de lien entre le lieu et la possibilité de travailler. 

 

QU’EST-CE QU’UN DANGER GRAVE ET IMMINENT ? 

La notion de danger doit être entendue, par référence à la jurisprudence sociale, comme étant une menace directe pour la vie ou la santé physique du fonctionnaire ou de l’agent. Le danger est dit « grave » lorsqu’il est susceptible de produire un accident ou une maladie entraînant la mort ou paraissant devoir entraîner une incapacité permanente ou temporaire prolongée Le danger est dit « imminent » lorsque la survenance du danger est prévisible dans un avenir très proche (délais très restreints, quasi immédiat). Il s’agit donc surtout des risques d’accidents. Cependant, une exposition pouvant porter une affection particulière (maladies professionnelles) peut engendrer un droit de retrait. Le droit de retrait est un droit individuel. Il est à différencier du droit de grève. L’agent doit avoir un motif raisonnable de craindre pour sa santé. 


 

Avis du SNUDI-F0 02 sur le droit de retrait avec le Covid-19 :

Dans le cas du COVID-19, il sera difficile de faire valoir son droit de retrait. Cela a été le cas au début de l’épidémie, le droit de retrait exercé par certains collègues a été refusé.

Votre droit de retrait ne pourra s’exercer que si :

  • – on ne vous fournit pas de masques pour vous protéger,
  • – le protocole sanitaire n’est pas respecté,
  • – un cas de Covid est développé dans votre école (test à l’appui).

Si vous faites valoir votre droit de retrait et qu’il est refusé, on vous sommera de rejoindre au plus vite votre poste et vous vous exposez à certaines sanctions (retenue de salaire par exemple pour service non fait, sanction disciplinaire…).

Vous l’aurez compris, le droit de retrait dans cette situation sanitaire est difficile à faire valoir.

Notre rôle, en tant qu’organisation syndicale, est de vous prévenir de la démarche, des dispositions à prendre et des issues possibles. 

Nous ne voulons pas vous exposer réglementairement.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.


Déclaration d’intention de faire grève à télécharger :