Prérentrée, « 2ème journée de prérentrée »  et journée de solidarité…

Prérentrée, « 2ème journée de prérentrée » et journée de solidarité…

Journée de prérentrée

La journée de prérentrée 2023 des enseignants est fixée au vendredi 1 septembre 2023 par l’arrêté du 7 décembre 2022 définissant le calendrier scolaire 2022/2023.

La note de service n° 83274 du 12/07/83 précise : « La journée de prérentrée a un usage traditionnel où le conseil des maîtres parachève l’organisation du service et de l’enseignement pour l’année ».

La « prérentrée » n’est pas une obligation de service. La « prérentrée » est une activité hors enseignement, qui relève des tâches de préparation, dont aucun texte ne précise ni la durée ni les horaires. Son organisation relève de la liberté pédagogique de chaque enseignant, qui planifie et maîtrise son emploi du temps, et prépare sa classe pour le jour de la rentrée des élèves.

Les AESH ne sont pas soumis à la même règlementation que les enseignants. Ce sont les articles 3.1. et 3.4 de la circulaire n°2019-090 du 5 juin 2019 qui s’appliquent pour cette catégorie de personnels et, de fait, leur contrat de travail. Celui-ci mentionne un nombre d’heures total à faire sur 41 semaines dont le nombre d’heures exact d’accompagnement élèves. Dès lors, le reste des heures à faire, dites « heures invisibles » correspond aux heures passées en réunions et aux temps de préparation relatifs à l’accompagnement.
Ainsi, il peut être demandé aux AESH par les IEN à n’importe quel moment du temps hors scolaire de se réunir dans le cadre de l’accompagnement des élèves dans la limite du nombre d’heures invisibles.
Concernant la « prérentrée », il n’y a donc pas d’obligation pour les AESH d’être présents sur leur(s) école(s) si aucune consigne des IEN ou des directeurs n’a été donnée en ce sens. Dans le cas contraire, il appartient aux collègues AESH de bien noter le nombre d’heures effectuées et de les déduire du quota « heures invisibles ».

La « 2e  journée de prérentrée » n’existe pas !

Comme chaque année à cette période, les personnels se posent la même question sur la validité ou l’obligation d’une « 2ème journée de prérentrée ».

Le calendrier scolaire officiel 2023/2024 a été fixé par l’arrêté du 7 décembre 2022, aucun texte règlementaire ne mentionne l’existence d’une « deuxième journée de prérentrée ». La réglementation n’envisage aucune dérogation, ni aucune interprétation de la part d’un IEN, d’un Directeur Académique ou de tout autre représentant de l’administration à propos de la date de la pré-rentrée. Aucun personnel ne peut être contraint d’être présent à l’école avant le vendredi 1er septembre 2023, jour de la prérentrée.

Pourquoi alors certains IEN ou directeurs parlent alors d’une prétendue « 2ème journée de prérentrée » ? Certains font référence au renvoi de bas de page de l’annexe de l’arrêté du 7 décembre 2022 qui précise : « Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. »

A ce propos, le SNUDI-FO 02 signale que :
– « pourront » ne signifie pas « devront »,
– « les temps de réflexion et de formation » évoqués par le renvoi de bas de page de l’annexe de l’arrêté du 7 décembre 2022 s’inscrivent nécessairement dans les obligations de service des professeurs des écoles définies par le décret n° 2017-444 du 29 mars 2017. Ce décret définit notamment dans le cadre des 108 heures :  48 heures consacrées entre autres aux travaux en équipes pédagogiques et aux heures de concertations et 18h consacrées à des actions de formation continue.


Pour résumer :

1) Il y a bien un seul jour de prérentrée : le vendredi 1er septembre 2023.
2)
Il n’y a pas de demi-journées « à récupérer » en plus, un mercredi ou un autre jour, avant ou après la prérentrée officielle.
3) Six heures de réunion peuvent être programmées dans l’année scolaire, selon une organisation imposée par la hiérarchie (DASEN ou recteur et pas l’IEN dans sa circonscription). Dans cette situation, ces six heures doivent être déduites de l’enveloppe des 108 h !


A l’heure où Macron entend s’attaquer aux congés d’été des enseignants sous prétexte de corriger les inégalités sociales des élèves (« quand on a des vacances de trois mois (sic !), l’inégalité revient »), la revendication du SNUDI-FO du rétablissement des deux mois de congés d’été et d’un calendrier national sur 36 semaines est plus que jamais d’actualité.

La journée de solidarité

La loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 a institué une journée de travail supplémentaire hors temps de présence devant élèves : la « journée de solidarité ». Notre syndicat s’y est toujours opposé. Cette journée de travail gratuit, inscrite dans la loi, s’impose donc aux salariés, dont les  enseignants, les PsyEN et les AESH.

La déclinaison de la journée dite « de solidarité » dans l’Education Nationale est précisée par la note de service du 7 novembre 2005 : « Pour les enseignants des premier et second degrés et les personnels d’éducation, la date de cette journée (le cas échéant fractionnée en deux demi-journées) sera déterminée dans le premier degré, par l’inspecteur de l’éducation nationale après consultation du conseil des maîtres. »

Règlementairement, si la date est fixée par l’IEN, il doit avoir au préalable consulté le conseil des maîtres, d’autant plus que la note de service précise également : « Le dispositif prendra en compte les choix des équipes et des agents formulés au niveau des établissements et des services. »

Dans certains départements, les IEN se contentent de demander aux directeurs la (ou les) date(s) de ces deux demi-journées, ce qui est le scénario le plus avantageux pour les personnels.

Dans les départements où les IEN imposent arbitrairement la date de la journée de solidarité, le syndicat départemental peut donc intervenir :
– s
i l’IEN n’a pas consulté au préalable le conseil des maîtres ;
– En s’appuyant sur le fait que la note de service indique que le choix des équipes doit être pris en compte.

Précisons également que la note de service indique : « Les dates auxquelles les agents seront appelés à effectuer le service lié à la journée de solidarité doivent être fixées avant la fin du 1er trimestre de l’année scolaire en cours. ». Un IEN   ne peut donc pas règlementairement fixer la date de la journée dite « de solidarité » (ou des deux demi- journées dites « de solidarité ») après le 1er janvier.

Quant au contenu de cette journée, la note de service précise qu’« Il prendra la forme d’une concertation supplémentaire sur le projet d’école ou d’établissement, sur le projet de contrat d’objectif ou sur des actions en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes. »

Si la journée dite « de solidarité » doit être en rapport avec le projet d’école, les IEN n’ont pour autant pas la possibilité d’en imposer le contenu précis, d’autant plus que, rappelons-le, la note de service indique que « Le dispositif prendra en compte les choix des équipes et des agents formulés au niveau des établissements et des services. »

Le SNUDI-FO continue de demander à ce que la rentrée des enseignants soit fixée au 1er septembre et que l’année scolaire se termine le 30 juin au plus tard, sur 36 semaines ! En cas de problèmes ou de pressions, d’où qu’elles émanent, contactez immédiatement le SNUDI-FO 02 !

 

Fermeture de milliers de classes, peine de « deux ans ferme »…  Tous en grève mardi 31 janvier, puis décidons des suites !

Fermeture de milliers de classes, peine de « deux ans ferme »… Tous en grève mardi 31 janvier, puis décidons des suites !

Exécutant zélé de la politique de liquidation des services publics décidée par le gouvernement, le Ministre Ndiaye a décidé la suppression de 2.000 postes d’enseignants, dont 1.117 dans le 1er degré, pour la rentrée 2023.

Le SNUDI-FO rappelle que le budget de l’Education nationale et ses 2.000 suppressions de postes a été validé par l’utilisation de l’article 49-3, empêchant toute discussion et tout vote des députés à l’Assemblée nationale.

Le SNUDI-FO dénonçait alors une véritable saignée en préparation dans les écoles.

Aujourd’hui, alors que se réunissent les CSA spéciaux départementaux (CSA SD, le 30 janvier dans l’Aisne) ou les groupes de travail, les personnels prennent connaissance des conséquences des décisions du Ministre dans leur département : 28 fermetures de classes annoncées dans l’Aisne, 102 dans l’Eure, 68 en Indre-et-Loire, 41 dans le Puy-de-Dôme, 27 dans le Tarn, plus de 200 dans les Hauts-de-Seine…

Ces fermetures n’épargneraient pas les écoles rurales comme l’indique en CSA académique la rectrice de l’académie de Poitiers.

Cela signifie donc pour les personnels des effectifs plus chargés, des remplacements encore moins assurés, de nouvelles suppressions de postes d’enseignants spécialisés, une formation sur temps de classe toujours plus limitée (en témoigne la volonté ministérielle de transférer avec la loi Rilhac la formation des directeurs hors temps de classe), le droit à temps partiel encore remis en cause…

Ces décisions provoquent bien souvent la colère des collègues, des parents voire des élus et de premiers rassemblements s’organisent comme celui prévu mercredi 25 janvier devant la préfecture à Tours.

Et le gouvernement, non content de dégrader nos conditions de travail, voudrait en plus imposer sa réforme des retraites qui nous infligerait notamment deux ans supplémentaires !

Impossible à accepter !

La totalité des organisations syndicales revendique le retrait de cette réforme, 80% de la population y est opposée… mais le gouvernement s’entête ! Visiblement, l’avertissement qu’il a reçu le 19 janvier n’a pas suffi !

Raison de plus pour se réunir dans toutes les écoles pour décider d’être massivement en grève mardi 31 janvier dans l’unité syndicale ! Raison de plus pour discuter des suites de la grève du 31 janvier si le gouvernement maintenait sa réforme.

Dans les départements, de nombreuses réunions sont prévues d’ici le 31 janvier, de nombreuses AG de grévistes sont programmées dans les localités le 31 janvier pour discuter des suites à donner à la grève, y compris sa reconduction !

Mettre un coup d’arrêt au gouvernement sur sa réforme des retraites, comme nous l’avons fait en 2019, serait un point d’appui pour la satisfaction de toutes nos revendications, pour l’annulation des suppressions de postes dans l’Education nationale, pour la création des postes nécessaires !

Montreuil, le 25 janvier 2023

SNUDI-FO, syndicat national unifié des directeurs, instituteurs, professeurs des écoles, PsyEN & AESH du 1er degré Force Ouvrière 6-8 rue Gaston Lauriau 93513 Montreuil, http://fo-snudi.fr, 0156932266,

Suppression de postes : chaos gouvernemental vs mobilisation des personnels !

Suppression de postes : chaos gouvernemental vs mobilisation des personnels !

Les personnels manquent partout dans les écoles et pourtant les décisions de suppressions de postes prises au niveau national qui vont se décliner dans les académies et les départements auront des conséquences catastrophiques : une véritable saignée !

Dans le premier degré, 1 167 postes en moins (- 155 à Paris, – 150 à Lille, – 99 en Normandie, – 85 à Nancy- Metz, – 81 à Orléans-Tours, – 78 à Nantes…).

La FNEC FP-FO ne peut l’accepter et exige l’annulation de toutes les suppressions de postes, le recrutement de tous les postes statutaires nécessaires, la titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent. 

S’ajoute à ces suppressions de postes le déficit de recrutement de personnels. Dans le premier degré, il y a 38 % d’inscrits de moins qu’en 2021 ! Cette situation aboutira à un recours accru à des personnels contractuels qui ne couvrira pas la totalité des besoins, faute de volontaires.
Donc au final, ce sont des personnels qui vont manquer face aux élèves, des remplacements qui ne seront pas assurés… : le chaos !

Pour stopper cette hémorragie, qui n’est pas sans rappeler la situation de l’hôpital, les solutions pour recruter les personnels sous statut sont connues…


Postes


Communiqué à télécharger :

Comité Technique Ministériel

Comité Technique Ministériel

Le 13 décembre dernier s’est tenu un Comité Technique Ministériel.

La FNEC FP-FO était présente (déclaration à lire ICI).

La rentrée 2023 s’annonce encore plus difficile, notamment avec la suppression de plus de 2 000 postes de personnels enseignants et comme chaque année, un nombre de candidats aux concours de personnels de l’Éducation nationale qui s’effondre.

 

La FNEC FP-FO exige que des mesures d’urgence doivent être prises !

La FNEC FP-FO exige tout d’abord, dès cette année, pour faire face au manque de remplaçants, le recrutement de la totalité des candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires, le ré-abondement de celles-ci, la titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent et la mise en œuvre immédiate de concours exceptionnels ouverts à tous les détenteurs d’un diplôme à Bac+3… L’annonce de concours exceptionnels réservés aux enseignants contractuels dans trois académies (Créteil, Guyane, Versailles) reste largement insuffisante.


Déclaration à télécharger :

Salaires, postes, statut… le SNUDI-FO défend dès la rentrée toutes les revendications !

Salaires, postes, statut… le SNUDI-FO défend dès la rentrée toutes les revendications !

Avec sa confédération et sa fédération, le SNUDI-FO n’accepte pas la liquidation de tous les services publics dans ce pays, et en premier lieu celle de l’Ecole publique !

C’est aussi pour cette raison que le SNUDI-FO continue de combattre la mise en concurrence entre les écoles, la territorialisation, l’instauration d’un management digne des entreprises privées initié par PPCR … comme la mise en œuvre et l’extension de l’expérimentation marseillaise où les directeurs sont partie prenante du choix des adjoints au sein d’écoles devenues autonomes, comme la mise en place d’évaluations d’école où les personnels seraient contraints de subir une auto-évaluation ainsi qu’un audit mené par des personnalités extérieures.

Le SNUDI-FO vient d’ailleurs de s’adresser au SNUipp-FSU, à la CGT Educ’action, à SUD Education et au SNALC syndicats avec qui il partage l’exigence d’abandon des évaluations d’école pour demander audience ensemble au ministre.

Pour le SNUDI-FO, l’issue pour défendre nos salaires, nos statuts, nos conditions de travail passe par la mobilisation des personnels et pas par le « grand débat » dans le cadre du « Conseil National de la Refondation » voulu par le président Macron.  Le SNUDI-FO ne débattra pas de la destruction de l’Ecole publique avec ceux qui la détruisent ! Le SNUDI-FO portera par contre inlassablement nos revendications et ne lâchera sur aucune d’entre elles.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève qui démarre dès la rentrée !


220831 Communiqué SNUDI-FO rentrée

Communiqué à télécharger :