Dans le cadre du « choc des savoirs », un décret (Décret n° 2024-228) est paru le 16 mars 2024 relatif à l’accompagnement pédagogique des élèves et au redoublement.
Dorénavant, l’avis de l’IEN chargé de la circonscription du premier degré n’est requis qu’en cas de 2e redoublement ou 2e saut de classe.
Pour le passage dans la classe supérieure, il est tenu compte des progrès de l’élève réalisés dans le cadre des activités prévues dans les dispositifs d’accompagnement. Dans le cas où ces dispositifs n’ont pas permis de pallier les difficultés importantes d’apprentissage rencontrées par l’élève, un redoublement peut être décidé par le conseil des maîtres présidé par le directeur d’école. La décision de redoublement fait l’objet d’un dialogue préalable avec les représentants légaux de l’élève. (Article 3 du décret)
Ainsi, ce nouveau décret retire la mention à l’avis que devait donner l’IEN sur la proposition d’un premier redoublement notamment.
Le SNUDI-FO rappelle que le conseil des maîtres reste souverain sur les décisions de passage et de redoublement, l’avis de l’IEN n’étant qu’« un avis consultatif » et qu’en aucun cas, il ne s’agit d’un avis suspensif comme cela peut parfois être présenté.
Cependant, dans la continuité de la loi Rilhac, le Directeur d’école « préside » ce conseil des maîtres laissant entendre que la décision de maintien ou de saut de classe lui appartiendra au final.
A noter aussi que, dorénavant, on ne parle plus de « proposition » de redoublement mais de « décision » de redoublement qui sera adressée aux parents d’élèves. S’ils sont en désaccord avec la décision du conseil des maîtres, les parents pourront alorsformer un recoursauprès de la Commission Départementale d’Appel prévue à l’article D. 321-8 dans « d’un délai de quinze jours »
Concernant la maternelle, seuls les enfants de maternelle bénéficiant d’un dossier à la MDA (Maison Départementale de l’Autonomie) peuvent bénéficier d’un maintien si celui-ci est acté par la CDA (Commission des Droits et de l’Autonomie). L’article D. 351-7 du code de l’Education renvoie la décision d’un maintien à l’école maternelle à la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées.
Le nouveau décret précise que, concernant les élèves en situation de handicap, « Lorsqu’elle porte sur un élève en situation de handicap, la décision de redoublement ou de raccourcissement est prise après avis de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré. »
Il est à noter, dans le texte, que les équipes pédagogiques peuvent demander « l’avis du médecin scolaire » dans l’examen de la situation de l’élève.
L’accompagnement des élèves par le biais des PPRE est modifié : l’article 1 de ce décret modifie l’article D311-12 du Code de l’éducation à propos de l’accompagnement pédagogique des élèves, notamment la mise en place des PPRE, en rajoutant que « Les actions sont conduites au sein de la classe, sur périodes scolaires et le cas échéant hors temps scolaire. Avec l’accord des responsables légaux de l’élève, et sur la base du volontariat des professeurs, le programme de réussite éducative peut également inclure la participation à des stages de réussite organisés lors des vacances scolaires dans la limite de trois semaines par an. »
Les résultats d’admissibilité au concours externe des PsyEN EDA ont été rendus publics le vendredi 15 mars et c’est encore une fois affligeant : 91 personnes admissibles pour 130 places au concours ! Soit un delta de – 39 places avant la phase des oraux !
Cette année encore, le nombre de PsyEN EDA recruté ne compensera pas les départs à la retraite ou les absences des PsyEN EDA en poste.
Cela engendrera une nouvelle dégradation de leurs conditions de travail avec, en général, les demandes des IEN d’agrandir leurs secteurs d’intervention pour compenser le manque de personnel. De plus, ces personnels seront amenés à faire des choix dans leurs interventions au détriment des élèves qui en ont le plus besoin, bien souvent en souffrance dans leurs classes. Cette situation doit cesser et le Ministère doit entendre les revendications des PsyEN EDA.
A l’heure où le Ministère envisage d’externaliser les personnels de santé (médecin scolaire, infirmière …), les PsyEN EDA seraient aussi dans le collimateur de cette externalisation.
C’est pourquoi le SNUDI-FO national propose une réunion d’information syndicale nationale en visio à destination de tous les collègues PsyEN EDA le mardi 2 avril à 17h30.
– les instituteurs et les professeurs des écoles, affectés à titre définitif dont le poste a fait l’objet d’une mesure de carte scolaire ; – les professeurs des écoles stagiaires en 2023 / 2024 ; – les instituteurs et les professeurs des écoles actuellement affectés à titre provisoire ; – les instituteurs et les professeurs des écoles entrant dans le département suite au mouvement interdépartemental (hors mouvement PoP) ; – les instituteurs et les professeurs des écoles sollicitant leur réintégration au 1er septembre de l’année civile en cours après détachement, mise à disposition, disponibilité, congé parental ou congé de longue durée. Les demandes de réintégration doivent être faites pour l’ouverture du serveur SIAM.
Les fonctionnaires de catégorie A détachés dans le corps des professeurs des écoles ne sont pas autorisés à participer aux opérations de mobilité de leur corps d’accueil.
Tout poste est susceptible d’être vacant.
La participation au mouvement est un acte individuel.
Les participants peuvent formuler jusqu’à 40 vœux. Tous les participants obligatoires devront saisir au moins un vœu groupe inclus dans 40 vœux possibles. Les vœux sont de deux natures :
– les vœux sur poste
– les vœux groupes
Parmi les vœux groupes certains sont identifiés comme étant à mobilité obligatoire. Ils sont accessibles à l’ensemble des participants. Les participants obligatoires doivent en saisir obligatoirement 1 vœu groupe.
Depuis la page d’accueil ARENA (https://bv.ac-amiens.fr) : 1) Entrer le compte utilisateur : première lettre du prénom suivi du nom en minuscule et sans espace, éventuellement d’un chiffre (1, 2, 3…) si deux ou plusieurs homonymes exercent dans l’académie (exemple : gmartin2) ;
2) Entrer le mot de passe : il s’agit de celui utilisé pour la boîte aux lettres électronique personnelle, à savoir par défaut le NUMEN (sauf s’il a été modifié par l’utilisateur lors d’une précédente connexion) ;
3) Sélectionner « gestion des personnels », puis I-PROF Assistant carrière, puis I-PROF Enseignant : Dans « l’assistant carrière », cliquer sur « les services » puis sur le lien SIAM (Système d’Information et d’Accès aux Mutations) choisir mouvement intra départemental puis saisir, modifier ou annuler les vœux.
En cas de problèmes techniques de connexion, contactez la plateforme académique d’assistance IPROF, de préférence sur le portail académique (https://intranet.ac-amiens.fr – rubrique ‘ASSISTANCE’) ou par téléphone 03-22-82-37-40 ou par courriel à) l’adresse
Le SNUDI-FO de l’Aisne organise une Réunion d’information Syndicale afin de t’aider dans ta démarche si tu dois participer ou participes au mouvement :
jeudi 4 avril, de 17h à 20h.
Aucune voix pour la labellisation des manuels scolaires au Conseil supérieur de l’Education !
Partie intégrante de la réforme du « choc des savoirs », la labellisation des manuels scolaires était au menu du CSE (Conseil Supérieur de l’Éducation) du 14 mars dernier.
Les manuels de français et de mathématiques pour les classes de CP, CE1, CE2 seraient uniquement concernés par cette dernière.
La FNEC FP-FO a rappelé son opposition à cette labellisation qui n’a d’autre objectif que d’imposer une pédagogie « officielle » au détriment de la liberté pédagogique des enseignants, les transformant en simples exécutants soumis à un flicage permanent !
La FNEC FP-FO, avec l’ensemble des organisations syndicales et la quasi-totalité des membres du CSE a voté contre le décret sur la labellisation des manuels, décret qui n’a obtenu aucune voixen sa faveur !
Dans cette situation, le SNUDI-FO invite plus que jamais les personnels à signer la pétition intersyndicale pour l’abandon du « choc des savoirs » et la pétition des OS du 1er degré pour le respect de la liberté pédagogique.
Un préavis de grève de la FNEC FP-FO est en cours.
Seuls contre tous, Attal et Belloubet publient les textes sur le « choc des savoirs » !
Les personnels se mobilisent depuis des mois avec les parents d’élèves pour exprimer leur refus du « choc des savoirs » et de ses groupes de niveau…
Et pourtant, ce 17 mars, les textes sont publiés au Journal Officiel !
Une fois de plus, le passage en force ! Une fois de plus, le mépris !
La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir en AG et à décider collectivement la grève pour bloquer le plan Macron–Attal de destruction de l’École publique et obtenir satisfaction sur les revendications.
Lors du groupe de travail au sujet des AESH de juillet 2023, la FNEC FP-FO avait interpellé, avec d’autres organisations syndicales, les représentants du Ministère concernant l’impact que les miettes de revalorisation octroyées pouvaient avoir sur les aides sociales. Le ministère s’était engagé à contacter les organismes pour voir ce qu’il était possible de faire.
Résultat : certains départements nous font remonter des situations où la revalorisation de 5 points indiciaires de janvier conduit à une perte supérieure au gain. Un exemple de message sans appel : « Au mois de janvier, nous avons eu une augmentation de notre indice ce qui a apporté 22€ en plus sur ma fiche de paie mais, surprise… 15 jours après, j’effectue ma déclaration pour la prime d’activité et là, 25€ en moins de prime d’activité par rapport aux mois précédents et 18€ en moins sur mon APL, ce qui fait qu’au lieu de gagner du pouvoir d’achat, j’ai perdu 21€ ».
La FNEC FP-FO dénonce un nouveau scandale dans le traitement des AESH. Dans le contexte actuel d’inflation et de coupes budgétaires à grande échelle, ce sont les plus précaires qui trinquent. Et l’équation est assumée sans vergogne par le gouvernement.
Cette nouvelle marque de mépris montre bien l’urgence d’accéder aux revendications des AESH pour éviter de courir après le SMIC ou les aides sociales : un statut de la fonction publique, un vrai salaire, l’abandon des PIAL et l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive qui dégradera encore plus leurs conditions de travail.
Face à la revalorisation de la honte, la FNEC FP-FO invite les AESH à participer aux réunions syndicales, aux assemblées générales organisées dans les établissements et les écoles pour établir les revendications et mettre en discussion avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves la mobilisation et la grève, comme celle déclenchée en Seine-Saint-Denis, et qui s’étend dans les départements.