Une fois de plus, un personnel d’éducation vient de trouver la mort en exerçant ses fonctions.

Une fois de plus, un personnel d’éducation vient de trouver la mort en exerçant ses fonctions.

Communiqué de la FNEC FP-FO

Montreuil, le 11 juin 2025

Mardi 10 juin, une assistante d’éducation du collège Françoise Dolto à Nogent (Haute-Marne) est décédée après avoir été poignardée lors d’une fouille de sacs effectuée par les gendarmes aux abords de l’établissement. La FNEC FP-FO déclare ses sincères condoléances et tout son soutien à la famille et aux proches de cette jeune collègue, ainsi qu’à l’ensemble des personnels et des élèves du collège. Elle partage l’effroi de l’ensemble des personnels et des familles face à cet évènement tragique.

Une fois de plus, un personnel d’éducation vient de trouver la mort en exerçant ses fonctions.

Ce drame inacceptable ne peut que confirmer le constat maintes fois répété que la protection de l’École publique et de ses personnels nécessite autre chose que des discours ou des mesures opportunistes ignorant les besoins réels de la population.

Ainsi l’assassinat de notre collègue AED confirme que le « continuum « dissuasion, sanction » » que les ministres Borne et Retailleau appelaient à mettre en place le 26 mars dernier au moyen de « contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires par les forces de sécurité intérieure sous l’autorité des parquets et en relation étroite avec la communauté éducative », n’est pas la réponse appropriée aux conditions dégradées dans lesquelles sont placés nombre de personnels et d’élèves. Elle l’est d’autant moins que les personnels de direction et de vie scolaire n’ont pas vocation à être les auxiliaires ou les supplétifs des forces de l’ordre, et que leur mise à contribution lors de ces fouilles de sacs est susceptible de les mettre en danger.

De plus, la responsabilité de cette situation n’est pas tant à rechercher du côté d’une prétendue « violence endémique » de la jeunesse, mais plutôt de celui des contre-réformes successives, et des mesures d’austérité qui ont privé l’École des moyens nécessaires pour remplir ses missions. Force est en effet de constater qu’aujourd’hui l’École manque de tout ! Les écoles, les établissements manquent de personnels. La médecine scolaire est en voie d’extinction. Ainsi, nous nous joignons à la colère des assistants d’éducation qui préviennent depuis des mois « que face à la violence qui monte et aux moyens qui baissent, le pire finira par arriver ».

Dans ces conditions, pour protéger l’Ecole publique, ses personnels et ses élèves, l’urgence ne peut être d’« engager la baisse du nombre de fonctionnaires » comme le préconise le ministre de l’Economie, Eric Lombard, sur France Inter, afin de trouver 40 milliards d’euros d’économies et d’« avoir des fonds pour la Défense », mais au contraire de répondre sans attendre aux revendications ! Des écoles aux universités, les personnels ne veulent pas d’une surenchère de mesures répressives contre les élèves dont ils ont la charge, mais le respect de leurs statuts, l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.

La FNEC FP-FO soutiendra tous les personnels qui décideront de se réunir pour établir toutes leurs revendications en défense de leurs missions, de leurs conditions de travail, et exiger l’appui inconditionnel de l’employeur et toute la protection à laquelle ils ont droit.


Communiqué à télécharger :

Courrier intersyndical au 1er Ministre : les femmes enceintes pénalisées !

Courrier intersyndical au 1er Ministre : les femmes enceintes pénalisées !

Bagnolet, vendredi 6 juin 2025

à :
Monsieur François Bayrou, Premier ministre,
Madame Aurore Bergé, Ministre déléguée auprès du Premier ministre,
chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations
Monsieur Laurent Marcangeli, Ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification

Objet : pénalisation des agentes de la fonction publique pendant la grossesse, une attaque inacceptable

Monsieur le Premier ministre,
Madame la Ministre,
Monsieur le Ministre,

Nos organisations syndicales dénoncent solennellement une mesure discriminatoire d’une gravité inacceptable à l’encontre des femmes en situation de grossesse exerçant dans la fonction publique.

À compter du 1er mars 2025, vos choix politiques impliquent que les femmes en situation de grossesse placées en congé maladie ordinaire – hors congé pour grossesse pathologique ou congé maternité – subiront une perte de rémunération de 10 % dès le premier jour d’arrêt. Ainsi, une femme dont la grossesse est déclarée mais qui serait contrainte de s’arrêter quelques jours sur avis de son médecin verra sa rémunération amputée.
Ce choix politique constitue une discrimination sexiste manifeste et une attaque contre les droits des femmes et leurs conditions matérielles de vie. Il renvoie à une époque que nous pensions révolue où les droits des travailleuses étaient suspendus à leur capacité à rester « productives » malgré les difficultés physiques liées à la maternité.

Est-ce ainsi que votre gouvernement entend défendre les droits des femmes ?

La baisse de la rémunération dès le deuxième jour d’arrêt maladie rend coupable tous les agents et agentes d’être malades : elle est intrinsèquement injuste et nous continuons de la dénoncer. Mais, au XXIe siècle, rien ne peut justifier qu’un gouvernement, prétendument attaché à l’égalité entre les femmes et les hommes, puisse faire peser sur les agentes enceintes une sanction financière injuste sans tenir compte des réalités médicales, sociales ou professionnelles liées à leur grossesse. Cette décision est d’autant plus scandaleuse qu’elle touche un secteur, la fonction publique, où les inégalités salariales, les retards de promotion, les carrières hachées, les temps partiels imposés et la précarité contractuelle sont structurellement présentes.

Vous ajoutez à ces inégalités une violence économique supplémentaire.

Et pour rappel, en 2018, le Parlement avait corrigé par amendement la dimension sexiste de l’instauration du jour de carence en le supprimant pour les femmes enceintes, montrant sa capacité à entendre les alertes et revendications, dont celles portées par nos organisations syndicales.
Nous exigeons :
– le retrait immédiat de la baisse de la rémunération des jours d’arrêt maladie, injuste pour l’ensemble des agent⋅es de la fonction publique ;
– la garantie pleine et entière du maintien de salaire pour toute femme enceinte placée en congé maladie ordinaire sur avis médical quelle qu’en soit la nature ;
– des politiques de santé au travail dans la fonction publique qui prennent réellement en compte la santé globale des femmes au travail mais aussi les parcours de maternité et le retour à l’emploi.

Pour nos organisations syndicales, sanctionner les femmes parce qu’elles sont enceintes ne relève pas d’une politique liée aux contraintes budgétaires : c’est une régression, c’est une attaque contre toutes les femmes et c’est une faute.

Nous attendons donc un retrait clair et assumé de cette mesure inégalitaire.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, en notre détermination collective.

Sylviane Brousse
Coordinatrice de la CGT Fonction publique

Christian Grolier
Secrétaire général de l’UIAFP-FO

Mylène Jacquot
Secrétaire générale de l’UFFA-CFDT

Luc Farré
Secrétaire général de l’UNSA Fonction publique

Caroline Chevé
Secrétaire générale de la FSU

Gaëlle Martinez
Déléguée générale de Solidaires Fonction publique

Stanislas Gaudon
Président de la Fédération des Services publics CFE-CGC

Pascal Kessler
Président de la FA-FP


Communiqué à télécharger :

Protection Sociale Complémentaire :  une grave menace sur la santé, la  prévoyance, et nos droits statutaires  de l’action sociale !

Protection Sociale Complémentaire : une grave menace sur la santé, la prévoyance, et nos droits statutaires de l’action sociale !

La Protection Sociale Complémentaire (PSC) est un dispositif à adhésion obligatoire : c’est la destruction de la sécurité sociale, remplacée à terme par un système d’assurances, comme aux Etats-Unis.

L’appel d’offre a été remporté par MGEN et CNP.

La PSC comporte 2 volets :
– Le volet santé (obligation d’adhérer dès avril 2026).
– Le volet prévoyance (adhésion facultative en avril 2026).

 FO n’a pas signé cet accord car il découple le volet santé et le volet prévoyance : les collègues adhérents à la MGEN sont couverts pour les risques liés à la santé et la prévoyance (permettant aux collègues en arrêt maladie de récupérer une partie du salaire). Dès avril 2026, ce sera terminé !

Dans l’Education nationale, le groupement en co-assurance MGEN et CNP assurances a remporté le marché de la PSC pour 2026. Mais ce marché peut être plus tard attribué à une assurance, un fonds de pension…

La FNEC FP-FO revendique l’abandon de l’adhésion obligatoire au volet santé, l’abrogation de l’accord interministériel du 20 octobre 2023 qui découple le volet santé et le volet prévoyance, le maintien des instances statutaires CNAS, CAAS, CDAS et des prestations statutaires d’actions sociales PIM et ASIA, l’abondement des budgets de l’actions sociale pour que toutes les prestations sociales soient servies aux collègues à hauteur de leurs besoins !


PSC Fnec FP-FO


Communiqué à télécharger :

Protection Sociale Complémentaire :  une grave menace sur la santé, la  prévoyance, et nos droits statutaires  de l’action sociale !

Sanctionnée pour une minute de silence !

Sanctionnée pour une minute de silence :
ils veulent faire taire les voix de la paix !

L’enseignante qui avait observé une minute de silence avec des lycéens demandeurs d’un temps de recueillement a été notifiée d’une sanction (un blâme) !

Les organisations syndicales de l’Yonne, FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ’action et Sud Education, ont décidé d’un appel à la grève le mardi 17 juin et d’une montée au ministère avec demande d’audience.

La FNEC FP-FO appelle à discuter de cet appel partout dès maintenant pour dénoncer les massacres qui se perpétuent à Gaza et exiger : zéro sanction pour la collègue !

La FNEC FP-FO sera aux côtés des personnels, étudiants et lycéens qui décideront de se mobiliser pour que cessent le génocide à Gaza et la répression envers nos collègues.


25 06 06 - Sanctionnée Minute de silence - Grève le 17 juin


Communiqués à télécharger :

Soutien aux Dockers de Fos-sur-mer

Soutien aux Dockers de Fos-sur-mer

A l’attention de nos camarades du syndicat CGT des ouvriers dockers et de la manutention portuaire du golfe de Fos

Chers camarades,

Le Bureau national du SNUDI-FO, syndicat FO des enseignants, AESH et psychologues des écoles publiques, réuni ce 5 juin, soutient totalement votre courage et votre action de refuser d’embarquer les 19 palettes de maillons d’Eurolink qui devraient partir en direction du port d’Haïfa en Israël.

Ces maillons d’Eurolink, comme vous le dites « sont des pièces détachées pour fusils mitrailleurs servant à l’armée israélienne pour continuer le massacre de la population palestinienne. »

En tant qu’enseignants, en tant que personnels de l’Education nationale, en tant que syndicalistes, nous sommes pour la paix entre les peuples et opposés à toutes les guerres.

A vos côtés, nous exigeons le cessez-le-feu à Gaza, l’arrêt du génocide du peuple palestinien et l’arrêt des livraisons d’armes par la France à Israël.


Message de soutien à télécharger :

Protection Sociale Complémentaire :  une grave menace sur la santé, la  prévoyance, et nos droits statutaires  de l’action sociale !

Table ronde CESE* « Santé mentale des jeunes »

Le Gouvernement dit faire de la santé mentale la « grande cause nationale de 2025 ». Dans un contexte de mépris et de répression de la jeunesse, de destruction des services publics et des nouvelles annonces d’économies, qui pourrait le croire ? Stratégie politique plus ou moins subtile visant à déplacer la responsabilité de certaines problématiques sociales vers une approche médicale plutôt qu’économique ou sociale ?

Le gouvernement semble ainsi éviter d’engager des réformes structurelles coûteuses.

La FNEC FP-FO refuse d’être associée à une transformation de la santé scolaire pour masquer le manque de moyens, répondant à l’appel de l’effort de guerre du Président de la République.

* Conseil Economique, Social et Environnemental


CESE


Déclaration liminaire à télécharger :