C’est en présence de la conseillère sociale de Jean-Michel Blanquer et du Directeur des Ressources Humaines que les organisations syndicales ont été réunies le 7 février. Il s’agissait de présenter les différentes « pistes » de revalorisation censées compenser la suppression du Code des pensions civiles et militaires et la fin du calcul de la pension sur les 6 derniers mois, pour les enseignants. En effet, il faut rappeler que les personnels non-enseignants sont exclus de la prétendue « revalorisation », mais ils verront, comme tous les fonctionnaires, leur pension baisser.
Dans le cadre du projet de réforme de retraites par points, le gouvernement, par la voix de JM Blanquer, a entamé un « chantier », avec plusieurs réunions, sur la revalorisation des enseignants du 1er degré notamment.
Le gouvernement tente de faire « passer la pilule » de cette réforme des retraites, dont les enseignants seront les grands perdants, en faisant miroiter une enveloppe budgétaire de 500 millions d’euros.
Le SNUDI FO a exigé que la question de la revalorisation soit déconnectée de la question du projet de réforme des retraites.
Le SNUDI FO a rappelé que l’avis du Conseil d’Etat et son rapport d’impact mettait à mal l’application de cette réforme MACRON/PHILIPPE/BERGER.
Les représentants ont rappelé que le gouvernement ne partageait pas cet avis et, de ce fait, ne changerait pas d’un iota leur position, restant sourd aux 57 jours de grèves et de mobilisation des différents corps de métier et des 61% des travailleurs français favorables au retrait de ce projet !
Le SNUDI FO a rappelé son opposition au projet de réforme de la retraite.
La réunion du 28 janvier avait pour thème « les parcours professionnels des enseignants du 1er degré ».
Le Ministère a indiqué que pour appliquer la revalorisation de 500 millions d’euros, il faudrait l’expliquer auprès des français car cette enveloppe supplémentaire « provient des contribuables qui doivent savoir en quoi cela consiste ». Sous-entendu : pas de revalorisation sans contrepartie !
Toutefois, le Ministère avait fourni des séries de questions regroupées selon 4 thèmes :
– Les différentes phases de la carrière
– La prise en compte des parcours dans la progression de carrière
– Les fins de carrière
– Les modalités de gestion individualisée.
Dans ces 4 thèmes, le Ministère n’a eu de cesse de chercher à améliorer la mobilité des enseignants et à favoriser les réorientations. Le SNUDI FO considère que cette orientation vise à mettre en place des mesures pour favoriser les départs des fonctionnaires titulaires pour, à terme, être remplacés par des contractuels comme l’autorise la loi Dussopt.
Pour le SNUDI FO, avant de se préoccuper de comment mieux partir de l’Education Nationale, il faudrait d’abord mieux y rester !
Le SNUDI FO a rappelé que toutes les réformes depuis plusieurs années ont amené les collègues à réfléchir à des réorientations ou des démissions, phénomène qui était à la marge il y a environ 10 ans … C’est la dégradation des conditions de travail qui amène les collègues à vouloir changer de poste.
Ainsi, comment parler de mobilité quand les mutations interdépartementales (ce point n’était même pas dans les questions du DGRH) sont bloquées par des calibrages académiques contraints ?
Comment peut-on parler de choisir son poste par mutation quand la loi DUSSOPT interdit aux organisations syndicales de permettre une transparence des opérations de mouvement ainsi que de l’assurance, pour les collègues, que leurs vœux ont été bien respectés ?
Comment peut-on parler de prendre en compte les fins de carrière quand la médecine de prévention n’existe pas ou peu dans les Académies, ou quand les DASEN refusent d’appliquer les préconisations des médecins de prévention sur une adaptation du poste du collègue concerné ou demande de temps partiel ?
Comment peut-on parler de « progression de carrière » quand l’évaluation PPCR est opaque, subjective et au mérite, sans assurance que d’un rendez-vous de carrière à l’autre, il y ait une progressivité ?
Pour le SNUDI FO, le Ministère ne répond pas aux revendications des collègues pour améliorer leurs conditions de travail.
Pire, le Ministère met en place le poste de « RH de proximité » qui est ni plus ni moins le moyen de conseiller les PE en difficulté de changer de poste, de métier ou de démissionner via la rupture conventionnelle.
Ce « RH de proximité » est la pierre angulaire de la loi de la Transformation de la Fonction Publique qui vise, à la fin du quinquennat Macron, à supprimer 120 000 postes de fonctionnaires !
Le SNUDI FO n’est pas dupe de la volonté du gouvernement de mettre en place un plan massif de départ des fonctionnaires de l’Education Nationale et s’opposera, à tous les niveaux, à l’application de la loi DUSSOPT.
Le SNUDI FO exige :
– le retrait du projet de réforme de la retraite par points ;
Vous trouverez ci-joint l’appel commun départemental CGT, FO, FSU et Solidaires 02 à la journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du 6 février, avec le parcours de la manifestation à Saint Quentin (départ à 15h30 devant l’IUT et fin place du 8 octobre). A Laon (10h), la manifestation partira du lycée Paul Claudel et suivra le même parcours que le 24 janvier (ville haute, en direction de la Préfecture).
Attention :pour cette journée de mobilisation du 6 février 2020,vous avez jusqu’à lundi 3 janvier 2020 minuit pour envoyer votre déclaration d’intention de faire grève à votre IEN, modèle à télécharger en document joint à la fin de l’article.
A partir du mercredi 22 janvier, les personnels qui ont participé au mouvement inter-départemental pour la rentrée 2020
pourront consulter leur barème dans leur boîte I-Prof.
Les demandes de rectifications relatives aux barèmes doivent être formulées par courriel auprès des services, à l’adresse de messagerie suivante :
au plus tard le mercredi 5 février 2020.
N’hésitez pas à adresser ces demandes de rectifications au SNUDI-FO 02 ()
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier 2020, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles contre le projet de loi de la réforme des retraites.
Une manifestation départementale est prévue mercredi 29, à Saint Quentin, à partir de 15h30, au départ de la place Longueville.
Alors que la mobilisation dure depuis 54 jours, que les manifestations du 24 janvier ont été, dans toute la France, puissantes et déterminées, alors que le rejet de la réforme des retraites est partagé par plus de 60% de la population, le projet vient de subir un nouveau désaveu, et pas des moindres : celui du Conseil d’Etat.