Pactiser avec Macron ? Non ! Se mobiliser : Oui !

Pactiser avec Macron ? Non ! Se mobiliser : Oui !

Montreuil, le 19 avril 2023

La réforme des retraites est toujours rejetée par l’immense majorité de la population. L’unité syndicale se poursuit sur le mot d’ordre de « RETRAIT ! ». Les mobilisations continuent. Pourtant, le président Macron et ses ministres voudraient « accélérer les réformes » pour faire oublier le déni de démocratie et la répression d’Etat.

Un programme de destruction des services publics et de baisse du coût du travail

Durant son allocution du 17 avril, le président de la République a présenté ses trois futurs grands chantiers : celui du travail, auquel il lie la réforme de la voie professionnelle, celui de l’ordre républicain, et celui du « progrès » (sic), se félicitant de sa politique menée en matière de santé et d’Education nationale !

La voie professionnelle au service de la baisse du coût du travail et coupée de l’Education nationale

« Je veux engager la réforme du lycée professionnel pour que le plus grand nombre de nos adolescents et de nos jeunes accède soit à des formations qualifiantes soit à l’emploi. » L’alternative « emploi ou qualification » n’est pas innocente. Les objectifs de la réforme sont connus : il s’agit de développer l’apprentissage au détriment de la voie professionnelle sous statut scolaire et de permettre aux entreprises d’utiliser temporairement une main d’œuvre bon marché. Bref, livrer la jeunesse dès le plus jeune âge au patronat, sans garantir l’accès de tous à un diplôme, à une qualification.

Instaurer le « pacte » et donc casser les statuts plutôt que d’augmenter les salaires

Dans une lettre adressée à la ministre Borne, les fédérations de l’Education nationale ont exprimé leur refus de la pseudo « revalorisation » Macron-Ndiaye : « L’enveloppe prévue pour la partie socle est insuffisante et ne permet pas de rattraper les pertes de 15 à 25 % de pouvoir d’achat de ces dernières années. (…) ». « Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels (…) »

Macron dit vouloir agir avec les syndicats : pour qui se prend-il ?

Il a refusé de recevoir nos organisations syndicales quand nous le lui avons demandé et maintenant nous devrions l’aider à mettre en place sa réforme et toutes celles qui devraient suivre ! Nous le disons clairement, il ne peut être question d’accepter ni sa réforme des retraites, ni l’ensemble de ses projets rétrogrades !

Pas question de pactiser avec Macron et le gouvernement !

L’intersyndicale a refusé de se rendre au rendez-vous proposé par le président de la République.

De même, les fédérations de l’Education nationale refusent de « tourner la page » en discutant avec l’exécutif d’autres sujets que le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’allongement des durées de cotisation. Concernant le « pacte » et la voie professionnelle, « qu’il ne compte pas sur nous pour l’aider à « passer à autre chose » en venant discuter de ses réformes ! » préviennent la FNEC FP-FO, la FSU, l’UNSA Education, la CGT Educ’action, le sgen-CFDT, le SNALC et Sud Education.

Suppression de la technologie, réforme Blanquer du bac qui détruit le lycée, suppressions de postes et de classes par centaines, et toujours moins de candidats aux concours de recrutement : voilà la réalité des politiques menées par Macron et ses ministres. Et il faudrait les aider à aller au bout de la destruction ?

Pour nos retraites et toutes les revendications : on continue !

La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir, à relier l’exigence de retrait de la réforme des retraites à l’ensemble des revendications, à l’image du rassemblement appelé par les syndicats de la région parisienne devant le ministère de l’Education nationale ce mercredi 19 avril.

Avec l’intersyndicale interprofessionnelle, avec sa Confédération, la FNEC FP-FO appelle à poursuivre les assemblées générales, les grèves, à participer à toutes formes de blocages et de manifestations possibles et à faire du 1er mai une journée de mobilisation historique pour mettre en échec la réforme Macron-Borne et stopper la casse de l’Ecole publique.


Communiqué à télécharger :

Macron promulgue sa loi scélérate en douce à 4h du matin !

Macron promulgue sa loi scélérate en douce à 4h du matin !

Comme un voleur, Emmanuel Macron a promulgué cette nuit à 4 heures du matin sa réforme des retraites contre laquelle l’ensemble des syndicats unis avec 90% des salariés du pays se mobilisent depuis le 19 janvier. Cela illustre s’il en était encore besoin que Macron méprise les citoyens français ravalés au simple rang de sujets.

La FNEC FP-FO s’inscrit complètement dans la proposition de l’intersyndicale interprofessionnelle suite à la validation de la loi par le Conseil Constitutionnel :

« L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale ».

Le combat va continuer pour le retrait et nous ferons céder Macron et son gouvernement !

C’est d’autant plus nécessaire qu’ils voudraient tourner la page en préparant les pires mesures contre l’Ecole publique : suppressions de classes, réforme du collège, mise en place du « pacte » avec les enseignants pourtant rejeté par toutes les organisations syndicales, réforme Grandjean des lycées professionnels… Le ministre Ndiaye a même osé publier l’arrêté supprimant la technologie en 6ème jeudi 13 avril.

La FNEC FP-FO appelle à préparer des réunions et des assemblées générales partout où c’est possible dès lundi matin, dans l’unité de tous à l’image de l’intersyndicale nationale, pour décider ensemble la grève jusqu’au 1er mai.

Elle appelle tous les personnels, vacances scolaires ou pas, à prendre part à toutes les initiatives appelées par les organisations syndicales pour gagner le retrait de cette loi scélérate et illégitime et faire valoir toutes les revendications.

Elle s’adresse aux autres fédérations syndicales pour leur proposer l’action commune.

Elle dépose un préavis de grève jusqu’au 1er mai inclus.


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Macron promulgue sa loi scélérate en douce à 4h du matin !

Protection sociale complémentaire (PSC) : vers la privatisation de la Sécu !

La destruction de la protection sociale collective à marche forcée !

Mardi 11 avril s’est tenue une réunion dans le cadre de l’accord de méthode venant délimiter les négociations du futur accord sur la protection sociale complémentaire (PSC).

La FNEC FP-FO a été la seule organisation syndicale à s’opposer à la signature de cet accord de méthode. Cela n’obère en rien la participation aux futures négociations sur la PSC ni l’obligation faite à l’employeur de participer à la couverture santé des agents.

FO défend une sécurité sociale pleinement opérationnelle, dotée d’un financement suffisant pour prendre en charge l’ensemble des soins de la population.

Faire reposer sur l’employeur et les agents une partie de la couverture santé favorise un système assuranciel tendant vers la privatisation de la Sécurité sociale.


23-04-13-protection-sociale-complementaire-la-FNEC-FP-FO-ne-signe-pas-laccord-de-methode

Communiqué à télécharger :

Et maintenant ils veulent privatiser l’École !

Et maintenant ils veulent privatiser l’École !

Le Sénat a étudié un nouveau projet de loi « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » qui, en 12 articles, concentre les attaques contre le Statut et l’École publique.

Ainsi, en pleine mobilisation contre la réforme Macron-Borne des retraites, les provocations de ce gouvernent et de ses alliés se font légion !

Ce projet de loi s’inscrit pleinement dans la perspective de réduire le coût du travail et faire des économies d’échelle.

La FNEC FP-FO refuse de voir l’École publique ainsi bradée au détour d’une loi initiée par le Sénat, tout comme elle refuse la contre-réforme des retraites, le « Pacte » Ndiaye, les suppressions de postes…

La FNEC FP-FO appelle les personnels à répondre à l’appel de l’intersyndicale en se mettant massivement en grève. 


Privatiser l'école


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Macron promulgue sa loi scélérate en douce à 4h du matin !

Service National Universel : Macron recule face à la mobilisation

La mobilisation de la jeunesse, lycéens et étudiants aux côtés des salariés et de la population contre la réforme des retraites aura eu raison de ses velléités d’embrigader la jeunesse.
Le président Macron est contraint de renoncer à rendre le Service National Universel obligatoire, « pour l’instant », dit-il. En tout cas il n’a finalement pas présenté cette proposition lors du Conseil des ministres du 28 mars.

Car pourtant, c’était un axe de sa campagne ! Levé de drapeaux, 15 jours en internat et en uniforme en lieu et place des cours, travail gratuit sur des missions de service public…

Emmanuel Macron avait expliqué en janvier que le SNU obligatoire permettrait « d’avoir une jeunesse parée à tous les périls », sur fond de guerre en Ukraine et de hausse inédite des budgets militaires (413 milliards d’euros de 2024 à 2030, soit 59 milliards par an : près du double de 2017 !).

Le Président Macron a dû renoncer : son déplacement prévu à Toulon pour présenter cette mesure a été annulé, les salariés avec l’intersyndicale lui réservait le meilleur accueil. Mais surtout : les blocages de lycées et de facs qui continuent depuis des jours, et les milliers de lycéens et d’étudiants rejoignant les cortèges interprofessionnels, malgré la répression, les nasses, les lacrymos, les arrestations arbitraires… Ces violences décidées et organisées directement par le plus haut sommet de l’Etat témoignent de la faiblesse et de la fragilité d’un président minoritaire.

« Dans le contexte, on s’est dit que rajouter un ingrédient dans un cocktail explosif n’était pas une bonne idée », a précisé un conseiller ministériel.

Le gouvernement craint la riposte des salariés et de la jeunesse : alors on poursuit. Ce premier recul en appelle d’autres, à commencer par le retrait de la réforme des retraites Macron-Borne, et de toutes les contre-réformes « impopulaires », illégitimes – 49-3 ou pas – que le gouvernement veut engager.

La totalité des syndicats et des organisations de jeunesse appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraités à continuer de se mobiliser pour le retrait de la réforme des retraites. Elle appelle à une nouvelle grande journée de gréve et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.

La FNEC FP-FO appelle les personnels à continuer à répondre massivement à l’appel de l’intersyndicale unie et à se réunir partout pour discuter et décider de la grève le jeudi 6 avril.

Montreuil, le 30 avril 2023