par FNEC FP-FO | vendredi 10 mai 2024 | Concours, Formations
Réforme de la formation des enseignants et des concours :
une attaque d’ampleur contre le recrutement sous Statut !
Le projet présenté le 6 mai serait applicable dès la rentrée de septembre 2024 : le gouvernement veut aller vite pour une réforme aux dégâts multiples.
Pour tous, le maintien de la « masterisation » et la remise en cause du Statut de fonctionnaire !
Les lauréats de concours (à BAC+3) ne seront pas fonctionnaires : ils seront simplement « indemnisés » en M1 (900 €), puis étudiants fonctionnaires stagiaires de M2, rémunérés à 1 800 euros. La titularisation est sous réserve de l’obtention du master.
Pour les PE, la mise en place de pseudo-licences, dites « PPPE » : pour ceux qui échoueraient aux tests ou au concours, il n’y a aucune possibilité de poursuivre en master disciplinaire. Pour valider le concours, il faudra valider des tests durant l’année de L3 et réussir les épreuves orales d’admission.
La FNEC FP-FO dénonce ce passage en force, ce nouveau 49.3 sur les concours et la formation des enseignants, en totale concordance avec le projet Guerini sur la Fonction publique, qui implique la disparition des catégories et des statuts de corps.
Ce projet ne doit pas voir le jour ! La FNEC FP-FO en demande le retrait !
REFORME CONCOURS
Communiqué à télécharger :
Be
par FNEC FP-FO | lundi 6 mai 2024 | Mobilisations

La mobilisation pour obtenir les moyens nécessaires à la réussite de leurs élèves, pour leur salaire et contre le « choc des savoirs », engagée depuis le mois de janvier, se poursuit malgré les périodes de vacances zonées, témoignant de la détermination des personnels de de l’Éducation.
Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale.
L’organisation des enseignements de français et de mathématiques en groupes de niveaux en collège est une véritable usine à gaz, néfaste pour les élèves, particulièrement pour les plus fragiles et qui va dégrader les services de tous les personnels, y compris dans le 1er degré, où des pressions se font jour pour tenter de contraindre les enseignants de CM2 de trier leurs élèves dans la perspective des groupes de niveaux de 6ème.
Les nouveaux programmes, la labellisation des manuels et la généralisation à tous les cycles des évaluations nationales vont restreindre la liberté pédagogique et remettre en cause la professionnalité des enseignant·es ; le DNB couperet et les « prépa secondes » vont aggraver le tri social.
La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes, quels que soient leurs vœux, aux besoins du bassin d’emploi et en imposant un parcours différencié réduisant le temps à l’École. C’est un renforcement du tri social des élèves en les assignant à leur classe et à leur lieu de vie. C’est de nouveau un plan « social » qui se dessine chez les PLP avec la fermeture des formations considérées comme non insérantes.
Les conditions de travail des personnels se dégradent et les travailleurs·euses subissent une perte de sens de leur métier : suppressions de postes, fermetures de classes, manque d’infirmier·es et d’assistant·es sociales face aux difficultés de plus en plus criantes de nos élèves, manque d’AED et d’AESH, qui subissent en plus la maltraitance institutionnelle, manque de remplaçants, manque d’enseignant·es spécialisé·es, manque de personnels techniques et administratifs à qui on impose l’expérimentation de nouveaux outils…
Ce n’est pas d’un choc des savoirs dont l’Éducation nationale a besoin mais bien d’un choc des moyens et des salaires. L’Éducation nationale ne peut faire l’économie des près de 700 millions d’euros dont veut la priver le gouvernement.
À l’image de ce qu’a vécu l’hôpital public, le service public d’Éducation s’enfonce dans une crise sans précédent sous les coups de boutoir des politiques austéritaires et antisociales de ce gouvernement.
Les grèves nationales des 1er et 6 février des 8 et 19 mars et du 2 avril ainsi que l’ensemble des actions locales, grèves, manifestations, rassemblements, réunions publiques, pétitions, « collèges morts », « nuits des écoles et des établissements » ont démontré l’ampleur de la colère des personnels de l’Éducation nationale et permis de convaincre les parents de la dangerosité des groupes de niveaux.
C’est en ancrant cette mobilisation dans la durée par plusieurs jours de grèves consécutifs, que nous obtiendrons satisfaction des revendications.
Nos organisations CGT éduc’action, FNEC FP-FO et SUD éducation appellent les personnels à refuser de mettre en œuvre le tri des élèves dans des groupes et à bloquer la réforme.
C’est pourquoi, elles soutiennent toutes les grèves, y compris reconductibles et autres formes de mobilisations (manifestations, rassemblements etc), en cours et à venir, décidées par les personnels ou proposées par les intersyndicales locales.
Le recul du gouvernement sur la suppression envisagée des heures supplémentaires et des IMP montre que celui-ci craint la généralisation des mobilisations, des grèves.
Nos organisations appellent les personnels à faire de la semaine du 13 mai une semaine d’amplification de toutes ces mobilisations avec une journée de grève le 14 mai. Pour le 1er degré, il faut se déclarer gréviste au plus tard le samedi 11 mai, 23h59.
Elles appellent les personnels à se réunir afin de débattre des suites et des modalités de la mobilisation.
Elles appellent à participer massivement aux manifestations unitaires avec les parents d’élèves du samedi 25 mai « contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique ».
Communiqué à télécharger :
par FNEC FP-FO | dimanche 5 mai 2024 | Salaires - Traitements
Face au tollé, craignant les mobilisations, le gouvernement renonce
à récupérer les heures allouées aux enseignements
Dans le cadre de la réduction des crédits de 700 millions d’euros à l’Education nationale, le Ministère avait demandé aux rectorats de reprendre les budgets : des personnels engagés dans des projets se voyaient donc contraints de les abandonner du jour au lendemain ou de travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année.
La violence de cette nouvelle mesure d’économie a provoqué la stupéfaction à tous les étages : une fois de plus, une fois de trop, du mépris face au rapt des moyens !
Craignant la colère et l’explosion, le ministère annonce deux jours après que les moyens sont conservés jusqu’à la fin de l’année.
Bruno Le Maire n’a pas exclu de reprendre quelques milliards de plus cette année. S’agira-t-il de raboter les DHG de la rentrée ? De fermer plus de classes ? De fermer les établissements et les structures spécialisés ?
Le rejet de cette politique est énorme ! Ils savent que tôt ou tard, tout cela leur explosera à la figure…
Nous pouvons les arrêter ! Allons chercher les postes, les heures, les augmentations de salaire !
Réduction des Crédits
Communiqué à télécharger :
par FNEC FP-FO | samedi 4 mai 2024 | Mobilisations
Pour un choc des moyens et des salaires, contre le choc des savoirs et le tri social
Le « choc des savoirs » est un renoncement à toute ambition émancipatrice de l’École et instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale.
La réforme de la voie professionnelle est dans la droite ligne de la logique de libéralisation du marché du travail, en réduisant les offres de formation des jeunes.
C’est un renforcement du tri social des élèves !
Ce n’est pas d’un choc des savoirs dont l’Éducation nationale a besoin
mais bien d’un choc des moyens et des salaires.
C’est pourquoi nos organisations, CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent les personnels à se réunir et à faire de la semaine du 13 mai, une semaine d’amplification et de convergence de toutes les mobilisations et à participer massivement aux manifestations unitaires avec les parents d’élèves du samedi 25 mai « contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique ».
Inter
Communiqué intersyndical à télécharger :
par FNEC FP-FO | jeudi 25 avril 2024 | Formations
Réforme de la formation des enseignants et des concours :
Les organisations syndicales refusent de discuter quand rien n’est négociable !
En novembre 2023 ont été présentés quelques éléments à propos d’une nouvelle réforme de la formation des enseignants et des concours, et depuis, silence radio…
Cette désinvolture dans l’agenda n’a rien d’innocent. Il s’agit de passer en force pour imposer une réforme dont personne ne veut, comme le montrent toutes les réactions à propos du document de travail officieux.
Pour la FNEC FP-FO, la procédure de discussion imposée par le Ministère est tout aussi inacceptable que la réforme elle-même (voir ici notre communiqué, sur la base des informations).
Les OS de l’enseignement supérieur demandent le report et les personnels du supérieur se mobilisent le lundi 6 mai, dans les INSPÉ comme dans les UFR…
Oui, l’urgence est au report, et à l’ouverture de négociations sur les revendications !
FNEC FP-FO
Communiqué à télécharger :