Mardi 11 février, le président Macron a présidé, en grande pompe, la « Conférence nationale du handicap » quinze ans après la loi « Montchamp ».
En ce qui concerne l’Education Nationale, le bilan est catastrophique. Plus de 340 000 enfants étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2018 pour 43 041 emplois d’accompagnement, soit, en moyenne, 8 enfants en situation de handicap par accompagnant. Ce sont des milliers d’enfants privés de l’accompagnement dont ils ont besoin. Ce sont des lenteurs insupportables pour les familles, les élèves et les personnels dans les procédures de la MDPH. Ce sont des centaines d’enfants avec des orientations dans des structures spécialisées (ITEP, IME, Hôpitaux de jour…) non honorées du fait de la fermeture des instituts et du manque de places.
M. Macron propose la réouverture de 1 000 places en structures spécialisées. Ce n’est pourtant pas ce que vise la loi Blanquer, à savoir 80% des élèves d’ITEP et IME en classe ordinaire.
1 500 enfants sont aujourd’hui obligés de migrer en Belgique pour trouver une place dans une structure spécialisée.
L’annonce du Président arrive bien tardivement dans une situation dramatique que la FNEC FP-FO n’a cessé de signaler. Elle a au moins le mérite de résonner comme un aveu : des structures spécialisées adaptées au type et au degré de handicap sont nécessaires. On ne peut se cacher derrière le dogme de l’inclusion systématique.
La FNEC FP-FO demande le rétablissement et le maintien de toutes les structures spécialisées.
Les AESH, grands oubliés de la Conférence nationale du handicap :
Aucune annonce concernant le statut
Selon la ministre Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap,« les accompagnants ne sont plus en contrat aidés mais en contrat Education Nationale » ! Mme Cluzel parle d’un contrat qui implique une rémunération mensuelle de 720€. Les AESH sont, le plus souvent, à temps incomplet, en charge de plusieurs élèves sans formation adaptée dans le cadre des PIAL de la loi Blanquer. Pour faire face financièrement, ils doivent multiplier les contrats et les employeurs. Les AESH ont dû se battre, accompagnés par FO, pour percevoir leur salaire non-perçus pendant les premières semaines de l’année scolaire. Ce sont des conditions de travail et de vie intolérables qui poussent beaucoup d’entre eux, dont les personnels en CDI à la démission.
Est-ce cela le contrat Education nationale vanté par Mme Cluzel ?
Aucune annonce sur les salaires
L’augmentation de l’enveloppe budgétaire annoncée par le ministre Blanquer, servira à financer l’embauche de 11 500 AESH d’ici 2022. Rien n’est prévu pour l’augmentation des salaires.
Pendant ce temps-là, la flexibilité est confirmée
Et en attendant les hypothétiques recrutements de 2022, des milliers d’élèves notifiés n’ont pas l’accompagnement dont ils devraient bénéficier.
Côté cour, M. Macron fait des promesses. Côté Jardin, la loi Blanquer s’applique : les mutualisations des personnels dans le cadre des PIAL se poursuivent et les mutations forcées d’AESH du jour au lendemain vont s’amplifier.
Tout ce tapage médiatique ne peut masquer une réalité : accompagner les élèves en situation de handicap demande de rétablir les structures spécialisées. Cela demande de créer un vrai statut avec un vrai salaire et une véritable formation pour les personnels accompagnants.
Messieurs Macron et Blanquer doivent répondre aux revendications des personnels AESH :
− Un vrai statut et un vrai salaire avec un vrai déroulement de carrière ; − Pour des affectations choisies et transparentes avant la fin de l’année scolaire ; − Abrogation de la loi Blanquer, abandon des PIALs − Arrêt des mutualisations et des mutations en cours d’année ; − Abrogation de la circulaire du 5 juin 2019 ;
Plus de deux mois après le déclenchement de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites Macron-Philippe, la FNEC FP-FO fait le constat que la résistance et la détermination des salariés restent totalement intactes.
Les salariés ne veulent rien lâcher :
➢ Comme les personnels de l’Education nationale qui ont manifesté par dizaines de milliers encore jeudi 6 février, et qui rejettent le marché de dupes de la pseudo-revalorisation proposé par Blanquer,
➢ Comme les enseignants et les lycéens qui s’opposent massivement à la tenue des E3C et à la liquidation du baccalauréat, malgré la répression qui fait rage devant et dans les lycées,
➢ Comme les enseignants-chercheurs et les étudiants qui se réunissent en Assemblées Générales, par centaines, dans les UFR, les labos, pour décider la grève et qui se donnent comme perspective : « à partir du 5 mars, les facs s’arrêtent »,
➢ Comme les avocats, les éboueurs, les salariés de la CARSAT et de l’énergie, …
L’UNSA-RATP, FO, Solidaires et Sud Ratp appellent à un « lundi noir » dans le métro et le RER franciliens, le lundi 17 février, premier jour de l’examen du projet de réforme des retraites à l’Assemblée nationale.
La FNEC FP-FO les soutient pleinement et appelle les personnels à mettre à l’ordre du jour dans les AG, partout où c’est possible, la grève le 17.
Elle soutient toutes les actions engagées pour faire plier le gouvernement et obtenir le retrait de la réforme des retraites par points.
Le SNUDI-FO 02 vous a déjà alertés : en application de la « loi Dussopt » dite loi de transformation de la Fonction publique, il sera impossible aux délégués du personnel élus d’effectuer leur travail de contrôle des opérations du mouvement à compter du 1er janvier 2020.
Le calendrier prévisionnel de l’Administration ne prévoit AUCUN GROUPE DE TRAVAIL ni AUCUNE CAPD concernant le mouvement intra-départemental!
Les organisations syndicales, SNUDI-FO 02, SE-UNSA 02 et SNUIpp 02 vous engagent à signer et à faire signer la pétition intersyndicale (à télécharger en document joint) pour un mouvement transparent et durable.
Vous pouvez nous retourner les pétitions signées par mail à ou à l’adresse postale suivante :
Les avancements suite aux rendez-vous de carrière des 6ème et 8ème échelons, les recours de collègues concernant leur appréciation PPCR ainsi que la liste d’aptitude des directeurs d’école étaient à l’ordre du jour de cette CAPD.
Le SNUDI-FO 02 était représenté par Pauline Declerck, Roseline Alvarez et Anthony Grando.
Suite aux déclarations liminaires :
La déclaration liminaire du SNUDI-FO 02 est à retrouver à document joint à la fin de l’article ou est téléchargeable ici.
– Le Dasen s’exprime sur la réforme des retraites en précisant qu’il n’a aucune prise et donc qu’il ne s’étendra pas sur ce sujet
– Concernant la loi de modernisation de la fonction publique publiée le 7 août 2019 avec laquelle il sera quasiment impossible pour les délégués du personnel élus d’effectuer leur travail de contrôle des opérations du mouvement à compter du 1er janvier 2020, le Dasen précise qu’une nouvelle organisation au sein des services sera mise en place pour répondre de manière efficace aux différentes demandes d’informations des personnels.
– Concernant les évaluations nationales, le DASEN indique que les compétences non maîtrisées dans les apprentissages fondamentaux ont un impact sur les réussites des élèves ; les évaluations permettent aux équipes de réfléchir ensemble sur les difficultés et de définir des actions concrètes à mettre en place auprès des élèves.
– Pour les missions des directeurs d’école : volonté de réflexion sur l’allègement des tâches.
– Les avancements se feront automatiquement pour l’année 2021.
Avancements
La règle est la suivante : passage du 6ème au 7ème échelon et du 8ème au 9ème échelon pour 30% des promouvables en respectant le ratio hommes/femmes.
Nombre de promouvables
Nombre de promus
6-7ème échelon
54
16 (3 hommes – 13 femmes)
8-9ème échelon
116
34 (7 hommes – 27 femmes)
410 personnes étaient éligibles pour un rendez-vous de carrière ( échelon 6 + échelon 8 + échelon 9), 15 n’ont pas pu avoir de rendez-vous de carrière au cours de l’année scolaire 2018-2019 et participaient donc à la session de rattrapage en début d’année scolaire 2019-2020. 6 de ces collègues étaient en CLM ou CLD et n’ont donc pas eu d’entretien de carrière.
En cas d’égalité d’avis et d’AGS, le Dasen, sur proposition du SNUDI-FO 02 accepte de calculer le nombre d’items Excellent pour départager les collègues, dans un souci de continuité avec ce qui avait été fait l’année dernière.
Le SNUDI-FO rappelle son opposition à PPCR, source d’arbitraire et de division entre les personnels et à l’origine de la dégradation sur le déroulement de carrière.
Les recours :
Les collègues avaient 30 jours pour formuler un recours auprès du DASEN concernant leur appréciation, puis, en cas de refus du DASEN ou d’absence de réponse, ils pouvaient formuler un recours devant la CAPD. 7 recours ont été formulés devant la CAPD (1 recours pour le 1er rdv de carrière, 6 recours pour le 3e rdv de carrière).
Le SNUDI-FO 02 a suivi 3 recours de collègues qui nous avaient contactés, 1 de ces collègues a obtenu une modification d’avis. Le DASEN a modifié deux autres avis.
Le SNUDI-FO 02 a voté contre les décisions du DASEN pour les avancements.
Liste Aptitude des Directeurs d’Ecole
52 demandes, 18 candidats étaient dispensés d’entretien car ils font intérim de direction, 33 candidats sont passés devant la commission, 1 personne a annulé sa demande.
6 collègues ont reçu un avis défavorable de la commission (dont 1 avait un avis défavorable de son IEN). 1 autre collègue a reçu un avis défavorable de son IEN.
Le Dasen a choisi d’inscrire sur la liste d’aptitude tous les collègues ayant reçu avis favorable de leur IEN et de la commission, 3 collègues ayant reçu avis favorable de leur IEN mais défavorable de la commission. 47 collègues sont donc inscrits sur la liste d’aptitude pour 3 ans.
Le SNUDI-FO s’abstient lors du vote de la décision du DASEN.
Pour le SNUDI-FO, la multiplication des tâches ainsi que les nombreuses fonctions (arbitre, médiateur…) qui incombent aux directeurs d’école risquent d’avoir unimpact très négatif sur le nombre de candidats dans les années à venir.
Questions diverses :
Mouvement inter-départemental : la vérification des barèmes a été arrêtée par le ministère, les résultats seront connus le 2 mars.
Commission de postes à profil le 8 novembre 2019 pour un poste chargé de la francophonie situé à Villers-Cotterêts. 2 candidates dont une a reçu un avis favorable.
Les personnes affectées à titre définitif sur un poste spécialisé ont reçu un nouvel arrêté à compter du 1er septembre 2020, en raison de la transition entre CAPA-SH et CAPPEI. Les services expliquent qu’il s’agit d’une mesure purement technique.
Les candidats pour une formation ministérielle vont recevoir une convocation.
Date CAPD hors classe : GT 16 juin, CAPD le 25 juin en deux temps, une capd hors classe (+ refus de temps partiels et recours concernant les congés de formation professionnelle), suivie d’une seconde partie en CAPD restreinte qui concernera les promotions à la classe Exceptionnelle.
Vous trouverez dans cet article (et en pièce jointe) un tableau détaillant les 4 scenarii de pseudo-revalorisation indemnitaire proposé par le ministre pour les professeurs des écoles pour l’année 2021, par échelon et par grade. Le ministre se moque bel et bien des enseignants !!! Où sont passés les 500 millions d’euros promis pour 2021 ?
Les journées des 5 et 6 février ont été de nouveaux temps forts de mobilisations et de grèves, de la jeunesse et des salarié.es.
Chaque semaine et ce depuis le 5 décembre, des A.G se multiplient sur les lieux de travail, dans les lycées et universités malgré les diverses pressions. En aucun cas la réponse à la crise sociale ne peut être une répression à l’encontre de celles et ceux qui expriment un désaccord.