Mardi 3 mars, un rassemblement intersyndical (CGT, FO, FSU et Solidaires) est appelé à 18h00 devant la Sous-Préfecture de Saint Quentin. D’autres rassemblements du même type devraient avoir lieu devant la Préfecture, à Laon, et les Sous-Préfecture de Château-Thierry, Soissons et Vervins…
Un rassemblement aura lieu ce soir (lundi 2 mars 2020), à 18h00, place de l’Hôtel de Ville, à Saint Quentin, afin de protester contre la décision gouvernementale de recourir à l’article 49-3pour passer en force le projet de loi sur la réforme des retraites.
C’est donc un conseil des ministres prétendument destiné aux mesures contre le coronavirus qui a décidé de l’application du 49-3, pour imposer une réforme rejetée par la majorité des Français et des salariés.
Ce coup de force est bien entendu une atteinte grave, sans précédent, à la démocratie, mais c’est aussi un aveu de faiblesse d’un gouvernement isolé et aux abois.
Rien n’est réglé !
Il y a quelques jours seulement, un sondage BVA indiquait que 72 % des Français « désapprouveraient » un recours au 49-3. De fait, une très large majorité de la population reste opposée au projet de régime unique de retraite par points.
Toute l’arrogance, tout le mépris, toutes les manœuvres, les mensonges, les provocations du gouvernement ne pourront effacer ce rejet majoritaire, cette résistance contre lesquels bute leur « réforme« .
Aucun 49-3 ne pourra effacer le fait que pendant plus de deux mois, dans un mouvement de grève et de manifestations historique, de larges secteurs de salariés du public et du privé, des professions libérales, des jeunes, des retraités, se sont mobilisés pour obtenir le RETRAIT du projet de retraite par points… Mobilisation qui, au demeurant, dans divers secteurs, n’est toujours pas terminée…
Aucun 49-3 ne pourra effacer le fait que cette mobilisation inédite a ébranlé les sommets de l’Etat, entraînant les démissions et départs successifs des deux ministres initialement chargés de la réforme, et amenant une institution comme le Conseil d’Etat à pointer dans un cinglant désaveu les nombreuses insuffisances et irrégularités de ce même projet.
Bien entendu, il ne s’agit pas de minimiser la gravité de la situation dans laquelle nous place la décision du gouvernement.
Afin d’en mesurer précisément les enjeux et les conséquences, des députés de l’opposition rappellent que le texte que veut imposer le gouvernement au moyen de l’article 49-3 n’est pas simplement le texte examiné en commission spéciale jusqu’à l’article 26 (sur 65), puis en séance plénière jusqu’à l’article 8…
Il s’agit en fait d’un texte auquel le gouvernement a ajouté 181 amendements que ni la majorité, ni l’opposition, ni les « partenaires sociaux » n’ont « jamais vu, lu, étudié »…
Parmi ces amendements, il y a le contenu de 7 ordonnances sur les 29 qui ont fait l’objet des remontrances du Conseil d’Etat estimant que le recours à ces dernières rendait la compréhension globale du texte de loi très incertaine… 66 de ces 181 amendements viennent du gouvernement lui même et portent sur des sujets importants comme les pensions de réversion, les bonifications pour les naissances d’enfants, la conversion des droits acquis vers le nouveau système, les conséquences sur les cabinets d’avocats de l’augmentation des cotisations, le niveau des cotisations des fonctionnaires dans le nouveau système, la définition de la carrière complète qui s’évaluera en nombre de points et non plus en trimestre ni en salaire de référence, la valeur du point etc.
Il n’est donc pas question de sous-estimer les menaces que fait peser le recours au 49-3 sur le système de retraite par répartition que nous cherchons à préserver.
Quelques heures après l’annonce du 49-3 des milliers de salariés se sont rassemblés dans des manifestations spontanées dans tout le pays : à Toulouse, Lyon, Lille, Amiens, Paris, Bordeaux, le Mans, Montpellier, Besançon, Niort, Grenoble, Strasbourg, Nancy, Dijon, Caen, Rodez, Bayonne, Avignon, le Puy en Velay…
Aujourd’hui, le 2 mars 2020, les résultats du mouvement inter (permutations) vont tomber (normalement pas avant midi).
Contrairement aux années précédentes, nous ne serons pas destinataires des résultats (fin des CAPD à cause de la Loi de la transformation de la fonction publique), nous ne pourrons donc pas vous en informer.
Vous allez recevoir un SMS (si vous avez donné votre numéro de téléphone portable lors de la saisie de vos vœux sur Siam) vous indiquant si vous avez obtenu satisfaction ou non (avec des précisions sur les raisons du refus).
En parallèle, vous recevrez un mail sur I-prof avec des explications sur le refus sur votre premier vœu et un lien vers le site du ministère avec des statistiques générales.
Quel que soit le résultat, nous vous demandons de bien vouloir nous informer des résultats par mail à ">.
Si vous n’avez pas obtenu satisfaction, nous vous conseillons de former un recours (vous avez un délai de 2 mois formuler ce recours et nous vous donnerons plus d’informations ces prochains jours concernant la forme de ce recours : à qui, comment ?…). En effet, c’est le seul moment où le Snudi FO pourra vous accompagner « officiellement » (bien sûr, le Snudi FO vous accompagnera tout au long de votre parcours, ce n’est pas au gouvernement de nous dicter notre conduite).
Par ailleurs, si vous souhaitez faire une demande d’exeat-ineat (la circulaire n’est pas encore sortie), cette phase de recours vous permettra de vous faire entendre par l’administration (soit directement, soit via le Snudi FO).
N’hésitez pas à nous solliciter pour toutes ces démarches. En fonction de votre situation, nous vous aiderons à formuler au mieux vos recours.
La FNEC FP-FO a été reçue en audience par le DGRH le 27 février, dans le cadre des discussions sur la réforme des retraites et la « revalorisation » des enseignants. En introduction, le DGRH a indiqué que les « ateliers » avaient permis aux organisations syndicales de développer leurs positions et que ces rencontres bilatérales s’inscrivaient dans le cadre de l’étude des propositions portées par les syndicats dans le cadre de la « revalorisation. »
Nous avons pris connaissance de vos décisions du 24 février concernant le Coronavirus. Une note aurait été envoyée aux recteurs mais elle n’a pas été présentée au CHSCT en contradiction avec l’article 60 du décret 82-453 : « Le comité est consulté sur la teneur de tous documents se rattachant à sa mission, et notamment des règlements et des consignes que l’administration envisage d’adopter en matière de santé et de sécurité ».
Nous vous saurions gré d’être destinataires de cette note.
Nous sommes étonnés qu’aucune consigne n’ait été donnée avant la rentrée scolaire en particulier pour la zone C de retour de vacances d’hiver et qu’on ait attendu que la rentrée soit révolue pour le faire.
De plus, suite à ces annonces certains collègues potentiellement exposés au virus ont été priés dans la journée d’hier de rester chez eux.
Nous souhaitons que dans un premier temps, chaque collègue exposé puisse bénéficier du suivi médical tel que prévu par le décret 82-453 auprès du service de prévention des rectorats.
Nous vous demandons également de nous confirmer que la journée de carence ne s’appliquera pas pour ces personnels placés en congés d’office à la demande de l’administration comme le prévoit le décret 86-442.
Nous vous demandons également de préciser aux recteurs que la demande qui a été faite aux collègues de rester chez eux durant deux semaines soit formalisée par écrit.
Lorsque des élèves sont placés en quarantaine, comme cela a été le cas en Seine Saint Denis, nous demandons que les personnels en soient tenus informés ainsi que les CHSCT locaux.
Enfin, concernant les élèves qui auraient pu être exposés, nous souhaitons que le rôle de la médecine scolaire soit remis au centre du dispositif. En effet, ce n’est pas aux chefs d’établissement, aux directeurs ou aux enseignants de « mener l’enquête » auprès des élèves pour savoir s’ils sont partis en vacances dans une zone à risque. C’est bien à la médecine scolaire d’intervenir dans les classes ou en entretien individuel auprès des élèves et des familles et non aux personnels des écoles et des établissements de mener une politique de prévention sanitaire et de mener le suivi médical.
C’est bien à la hiérarchie qu’il revient de donner des consignes précises et claires pour répondre à ces questions : faut-il informer les parents d’élèves, comment le faire ? Qui décide d’une mesure de quarantaine pour un élève, pour un personnel ? Si des élèves ou des personnels ont fréquenté l’école depuis la rentrée alors qu’ils reviennent d’une région à risque, quelle est la conduite à tenir ?
Plusieurs collègues ont été pris à partie par des parents leur reprochant d’avoir tardés pour communiquer ces consignes et ne comprenant pas pourquoi celles-ci n’ont pas été transmises plus tôt. Il apparaît urgent de rassurer tout un chacun.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, nos respectueuses salutations.
Clément POULLET, Secrétaire Général de la FNEC FP-FO
Guy THONNAT, représentant de la FNEC FP-FO au CHSCT ministériel
Les organisations syndicales ont été réunies vendredi 7 février pour étudier plusieurs pistes sur la revalorisation des enseignants dans le cadre de la réforme des retraites.
Mr Blanquer entend ainsi piéger les organisations syndicales et les faire entrer dans une négociation sur les primes pour soi-disant ne rien perdre sur les pensions par points. En réalité, il voudrait leur faire accepter cette réforme des retraites par points que tous les personnels rejettent.
En résumé la revalorisation de Blanquer c’est toujours 36% de retraite en moins et l’augmentation du temps de travail en prime.
FO dit non !
Retrouvez en document joint un dossier de 4 pages de la FNEC FP-FO (scenarri, exemples…) sur cette revalorisation promise par le Ministre…nous sommes bien loin du compte !