Le président Macron renonce à généraliser le SNU, mais veut le faire rentrer sur le temps scolaire… Pour FO, un seul mot d’ordre : ABANDON !

Le président Macron renonce à généraliser le SNU, mais veut le faire rentrer sur le temps scolaire… Pour FO, un seul mot d’ordre : ABANDON !

La FNEC FP-FO a été reçue en audience par Sarah El Haïry. L’obligation ou la généralisation du SNU, ce ne sera pas pour aujourd’hui, ni même pour demain : « on ne veut plus se donner d’objectif chiffré » a précisé la secrétaire d’État à la Jeunesse.

Pour autant, le gouvernement n’a pas renoncé à mettre en place le SNU sur le temps scolaire, éventuellement en classe de seconde et de Première CAP… c’est inacceptable !

La FNEC FP-FO a demandé à la secrétaire d’Etat de renoncer au SNU, même sous la forme expérimentale.

La FNEC FP-FO ne laissera pas nos lycées se transformer en lieux d’embrigadement de la jeunesse.


SNU


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Courrier intersyndical concernant la revalorisation salariale et pour l’abandon du « Pacte »

Courrier intersyndical concernant la revalorisation salariale et pour l’abandon du « Pacte »

Les Lilas le 12 avril 2023

Madame la Première ministre,
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,

Nous nous adressons à vous solennellement au sujet de la revalorisation des personnels enseignants, CPE et Psy-EN discutée actuellement au ministère.

La crise de recrutement de personnels enseignants s’enracine comme le montrent les chiffres d’inscrit·es aux concours sur ces dernières sessions. Pour 2023, en dépit d’un prolongement de la période d’inscription, le nombre d’inscrit·es aux concours du second degré est en baisse de 18,5% et de 13,7% pour le concours du premier degré par rapport à 2021, dernière session représentative.

Par ailleurs, le nombre de ruptures conventionnelles a été multiplié par 5 en un an, passant de 296 en 2020 à 1 600 en 2021 selon le rapport annuel de la Fonction publique. Les démissions continuent d’augmenter. Ces données démontrent indéniablement une perte d’attractivité du métier qui pourrait s’avérer très problématique pour le service public d’Education dès la prochaine rentrée mais aussi à moyen terme.

Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur, et par certains aspects relèvent de la provocation. Après être revenus sur la promesse du candidat Emmanuel Macron qui s’était engagé à augmenter de 10 % sans contreparties toutes et tous les enseignant·es en janvier 2023, vous prévoyez des mesures salariales inacceptables. L’enveloppe prévue pour la partie socle est insuffisante et ne permet pas de rattraper les pertes de 15 à 25 % de pouvoir d’achat de ces dernières années. Dans le contexte alarmant d’inflation installée, votre choix politique est loin de compenser un pouvoir d’achat en berne pour tous les personnels.

L’enveloppe allouée pour la partie socle doit être augmentée en conséquence et s’inscrire dans une logique pluriannuelle claire.

Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels, alors qu’une enquête de la DEPP a fait la lumière sur la réalité du temps de travail des enseignantes et enseignants (la moitié travaille plus de 43h par semaine) et que des chiffres de l’observatoire du bien-être confirment les conditions de travail difficiles pour la profession : la moitié des personnels est en état d’épuisement avancé. Dans le contexte de négociation des nouveaux plans d’action Egalité professionnelle dans notre ministère, où la demande sociale est forte, le pacte porte le risque avéré d’aggraver les inégalités femmes/hommes.

Enfin, le pacte va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels. Le pacte se révèle être un outil qui fait primer des impératifs politiques sur toute autre considération en étant l’appui de la mise en place de réformes qui ne sont même pas encore concrétisées, comme au collège ou dans la voie professionnelle. Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle.

Les personnels de l’Education nationale sont très mobilisé·es contre le projet de réformes des retraites en pointant notamment l’injonction à travailler plus longtemps avec des salaires insuffisants et dans des conditions difficiles. Toutes nos organisations syndicales ont signifié leur désaccord avec la logique du pacte dans le cadre des discussions avec le ministère de l’Education nationale, notamment en quittant la réunion du 6 mars. Nous exigeons que le gouvernement en tire les conclusions qui s’imposent.

Madame la première ministre, Monsieur le ministre, l’Education nationale s’enfonce dans une crise sans précédent et vos réponses ne sont pas à la hauteur. Elles contribuent à nourrir une forme de colère et d’amertume chez nos collègues qui va laisser des traces profondes et durables dont vous porterez la responsabilité.

Tous les signaux montrent l’urgence d’une revalorisation salariale pour tous les personnels de l’Education nationale, dont certain·es comme les AESH vivent même sous le seuil de pauvreté.
L’agenda social du ministère prévoit certes des concertations pour quasi toutes les catégories de personnels, mais il y a des incertitudes majeures sur la capacité de l’État employeur à améliorer clairement la rémunération de certains personnels comme les assistant·es de service social, les infirmiers·ères et les ITRF. Les attentes des personnels sont fortes, les besoins du système éducatif ne le sont pas moins. Notre Ecole ne peut assurer ses missions dans de bonnes conditions en manquant toujours autant de personnels d’enseignement et de vie scolaire, de PsyEN, de personnels administratifs et ITRF, de personnels sociaux et de santé, d’AESH et d’AED. Elle ne peut fonctionner correctement avec autant de personnels, quel que soit leur métier, qui constatent le manque de reconnaissance financière de leur travail, le manque de considération pour leur engagement professionnel au service de la réussite des élèves.

Nous réaffirmons, ensemble, notre revendication d’une revalorisation ambitieuse et sans contreparties pour tous les personnels, qui doit s’appuyer sur un plan de financement pluriannuel.

Madame la première ministre, monsieur le ministre de l’Education nationale, nous vous demandons de vous saisir de ces enjeux importants qui conditionnent l’avenir de notre Pays au travers des personnels de l’éducation et de prendre les mesures à la hauteur.

Nous vous prions de croire, Madame la première ministre, Monsieur le ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.


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Territorialisation de l’Ecole et Contrats d’objectif : Ndiaye aux manettes !

Territorialisation de l’Ecole et Contrats d’objectif : Ndiaye aux manettes !

Le président Macron a mis en place son Conseil National de la Refondation, mascarade à laquelle la confédération FO a refusé de participer. Il a une totale continuité entre la politique de territorialisation du Ministre Peillon et les concertations et « projets innovants » du Ministre Ndiaye. Le « guide de dépôt des projets » indique en effet que le projet doit associer « les personnels, les élèves, leurs parents, les collectivités territoriales, les services déconcentrés et l’ensemble des partenaires qui le souhaitent » que les personnels doivent « traduire leurs projets en objectifs pédagogiques… »

Ne nous trompons pas :  c’est bien la mise en place d’un contrat d’objectif fixé avec les élus territoriaux, les représentants de parents, les associations… !

Le dispositif des évaluations d’écoles et d’établissements, qui prévoient les mêmes modalités et les mêmes « partenaires » (élus, parents, associations…), est l’outil idéal pour évaluer les projets. Avec cette ingérence des « partenaires » dans le fonctionnement de l’Ecole, c’est tout le cadre national de l’École avec le Statut de ses personnels et leur liberté pédagogique garantie dans le cadre de programmes nationaux qui est attaqué !

La FNEC FP-FO refuse ce piège !

La FNEC FP-FO refuse le budget 2023 Ndiaye, adopté à grand coup de 49-3, avec ses 2000 suppressions de postes d’enseignants, sa rémunération suivant l’engagement dans les « projets innovants » et les tâches supplémentaires, ses fonds pédagogiques pour pouvoir fonctionner…

La FNEC FP-FO invite les personnels à refuser les concertations Ndiaye qui, rappelons-le, restent facultatives, et les évaluations d’écoles et d’établissements qui ne reposent sur aucune base réglementaire

La FNEC FP-FO invite les personnels à se saisir des élections professionnelles pour défendre le cadre national de l’Ecole en votant et faisant voter du 1er au 8 décembre 2022 pour la FNEC FP-FO et ses syndicats !

Acte 2 de l’École Inclusive : tous concernés, tous en danger !

Audience de la FNEC FP-FO au ministère

Une délégation de la FNEC FP-FO a donc été reçue en audience par M. Le Goff, directeur adjoint du cabinet du ministre et M. Crusson, conseiller social.

Plusieurs points ont été abordés, ce 15 novembre 2022 :
– réforme de la voie professionnelle,
– évaluations d’écoles,
– concertations CNR,
– demandes d’affectation,
– listes complémentaires,
– concours exceptionnels,
– recrutement à BAC+3,
– laïcité.

 


22 11 17 CR audience MEN du 15 nov 22

Compte-rendu à télécharger :

L’École, (dé)faisons-la ensemble !

L’École, (dé)faisons-la ensemble !

QUID des concertations « L’Ecole, faisons-la ensemble ». L’objectif de la démarche, pour le Ministère, serait de « Faire émerger dans le cadre de concertations locales des initiatives nouvelles de nature à améliorer la réussite, le bien-être des élèves et à réduire les inégalités ».

Ce que le Président Macron a annoncé dans son discours et ce que le Ministre Ndiaye essaie de mettre en place, ce n’est ni plus ni moins que la généralisation de l’expérimentation marseillaise contre laquelle le SNUDI-FO a organisé la mobilisation.

Le SNUDI-FO attire l’attention sur le piège tendu via ces concertations « Notre Ecole faisons-la ensemble » :
– menace sur le statut des enseignants des écoles avec un risque de profilage des postes et de recrutement…
– offensive contre l’Ecole de la République…

Le SNUDI-FO refuse cette logique des concertations territoriales qui entrainera de nouvelles expérimentations et dérèglementations et réaffirme son exigence d’abandon de l’expérimentation marseillaise. A l’Ecole territorialisée que veut achever le Président Macron, le SNUDI-FO opposera toujours ses revendications de défense de l’Ecole de la République.

Le SNUDI-FO 02 invite les personnels à se saisir du vote FO aux élections professionnelles pour adresser un message clair au gouvernement de rejet de ses contre-réformes et de défense de l’Ecole publique.


221114 Communiqué SNUDI-FO Notre ecole

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