Évaluations académiques : le recteur rappelle que ce n’est pas obligatoire !

Évaluations académiques : le recteur rappelle que ce n’est pas obligatoire !

Une audience a eu lieu ce lundi 3 octobre auprès du Recteur.

La FNEC FP-FO y était présente : le recteur, Raphaël Muller, a bien dit que les évaluations académiques n’avaient aucun caractère obligatoire et qu’aucun enseignant ne serait sanctionné en cas de non passation.

 

Il est dommage que cette annonce arrive aussi tardivement pour les collègues. Pourtant le SNUDI-FO 02, dès le 13 septembre, soulevait la légitimité et l’obligation de ces évaluations dans un communiqué envoyé au Recteur, communiqué co-signé avec les SNUDI-FO 60 et SNUDI-FO 80.

Réponse au courrier du Président du 16 septembre

Réponse au courrier du Président du 16 septembre

Monsieur le Président de la République,

Le 16 septembre, vous avez pris l’initiative de vous adresser à l’ensemble des personnels de l’Education nationale.

Vous affirmez : « notre système scolaire ne réduit pas suffisamment les inégalités de naissance, décroche dans les évaluations internationales, et suscite souvent la défiance. Trop d’élèves sont malheureux, ne trouvent pas leur place à l’école et ne trouvent pas leur voie ensuite. Trop de professeurs ne sont pas reconnus comme ils le devraient et perdent parfois le sens de leur mission. »

A qui la faute ? 

N’est-ce pas vous qui êtes au pouvoir depuis cinq ans ?

N’est-ce pas vous qui, dans la continuité de vos prédécesseurs, avez supprimé sur les cinq dernières années 7 900 postes d’enseignants du second degré public alors que les effectifs ont augmenté de 26 400 élèves ? N’est-ce pas vous qui avez – et c’est une première – gelé la valeur du point d’indice durant votre premier quinquennat ?

N’est-ce pas vous qui avez mis en œuvre une série de mesures s’en prenant directement aux conditions de travail des personnels et à l’Ecole publique en tant que telle, de la loi « pour une école de la confiance » à la réforme du baccalauréat en passant par Parcoursup qui prive des dizaines de milliers de bacheliers du droit de s’inscrire à l’Université ?

N’est-ce pas vous qui avez accéléré la territorialisation qui réduit en miettes toute l’architecture de l’Education nationale, avec son puzzle de 13 régions académiques dirigées par un « super » recteur directeur d’agence régionale et, en toile de fond, des mutualisations de services et des suppressions de postes ?

Oui, la situation est difficile dans les écoles, les services et les établissements, les personnels de direction rassemblés devant le ministère de l’Education nationale le 15 septembre avec leur syndicat Indépendance et Direction Force Ouvrière l’ont encore récemment signifié, mais c’est vous qui en portez l’entière responsabilité.

Vous rajoutez: «Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10% et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2 000 euros nets à compter de la rentrée 2023. À cette revalorisation générale et inconditionnelle sont susceptibles de s’ajouter des augmentations plus importantes encore dans le cadre du pacte que nous vous proposons. Tous les enseignants qui le souhaitent pourront en effet s’engager dans des missions supplémentaires, par exemple duremplacement, du suivi individualisé, de l’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. »

Une revalorisation pour la rentrée 2023 ? Uniquement pour les professeurs ? Vous n’êtes pas sans savoir que le ministère de l’Education nationale ne peut fonctionner sans l’ensemble de ses personnels, qui tous attendent une augmentation de salaire immédiate afin de faire face à l’inflation.

Par ailleurs, c’est à n’y rien comprendre… Vous annonciez durant la campagne électorale que le salaire des enseignants serait revalorisé de 10%, propos que vous reprenez dans votre courrier quelques jours après que votre ministre de l’Education nationale ait indiqué à la presse que la revalorisation ne concernerait que les enseignants ayant moins de 10 ans d’ancienneté.

Ce que nous avons bien compris par contre, c’est qu’une bonne partie de la « revalorisation » serait conditionnée à des tâches supplémentaires ; c’est que les personnels qui ne sont pas enseignants ne seront pas concernés par cette « revalorisation. »

Monsieur le président, les personnels de l’Education nationale en ont assez.

Ils connaissent cette année un effondrement inédit de leur pouvoir d’achat puisqu’alors que l’inflation pourrait atteindre 8%, vous n’avez décidé que d’une augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice, effondrement qui s’ajoute aux pertes subies depuis 2000, qui s’élèvent à 24 % !

Notre fédération vient d’ailleurs de prendre l’initiative d’une pétition nationale exigeant :
– L’ouverture sans attendre de négociations dans la Fonction publique pour revaloriser tous les personnels par l’amélioration de la grille indiciaire dès 2022 !
– L’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice a minima au niveau de l’inflation et ouverture de discussions pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

Enfin, vous indiquez : « Aussi, dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, les enseignants et toute la communauté éducative, les parents d’élèves, les élèves, les partenaires associatifs ou économiques, et les élus des collectivités territoriales. C’est ce que nous avons fait à Marseille il y a un an : cela a déjà permis des résultats tangibles et des innovations vertueuses. »

L’expérimentation marseillaise, dont vous confirmez donc la généralisation, ce sont des subventions accordées à quelques écoles en fonction de projets bâtis avec les collectivités locales et les associations, le directeur d’école participant au recrutement des adjoints afin de s’assurer qu’ils sont motivés par le projet !

Votre projet, c’est la porte ouverte à toutes les pressions locales ; c’est la territorialisation de l’Ecole publique ; c’est le contraire de l’Ecole de la République, la même pour tous les élèves du pays ; c’est la remise en cause du statut des enseignants fonctionnaires d’Etat.

La FNEC FP-FO ne l’acceptera jamais et demande l’abandon de cette expérimentation.

Soyez certains que notre fédération saura prendre toutes ses responsabilités dans les semaines qui viennent pour faire valoir les revendications des personnels.

Nous le ferons à partir des préoccupations exprimées par les personnels dans les centaines de réunions d’information syndicale que nous allons organiser dans tout le pays, et pas dans le cadre du « Conseil National de la Refondation » et de ses suites, auxquelles notre fédération, à l’instar de la confédération générale du travail Force Ouvrière, ne participera pas.

Veuillez croire, Monsieur le président de la République, en notre attachement à l’Ecole publique laïque et républicaine et aux statuts de ses personnels.

Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO


SIGNEZ LA PÉTITION EN LIGNE ICI


Courrier à télécharger :

Quid des évaluations GS, CE2 et CM2… obligatoires ou pas ???

Quid des évaluations GS, CE2 et CM2… obligatoires ou pas ???

Une InterFnec s’est tenue ce lundi 12 septembre à Amiens. Le Secrétaire départemental du SNUDI-FO 02 était présent.

La question de la légitimité et de l’obligation des évaluations GS, CE2 et CM2 a été soulevée.

Le SNUDI-FO de l’Aisne a toujours défendu

la liberté pédagogique des enseignants

et continuera à le faire !

 

Le SNUDI-FO 02, le SNUDI-FO 60 et le SNUDI-FO 80 ont décidé de publier le communiqué suivant :


Communiqué InterSnudi

Communiqué InterSnudi à télécharger :


Évaluations d’école : le Ministre recule déjà…

Évaluations d’école : le Ministre recule déjà…

NOUS NE FERONS PAS D’ÉVALUATIONS D’ÉCOLE AU 1ER TRIMESTRE.

ON VERRA PLUS TARD.

C’est la réponse que le Ministre M. Ndiaye a donnée à la FNEC FP-FO qui l’interrogeait sur la question des évaluations d’école lors d’une audience lundi 5 septembre.

La délégation a rappelé que celles-ci étaient rejetées par les personnels à travers de nombreuses motions et prises de position dans les départements. Elle a rappelé sa position d’abandon de ce dispositif, revendication formulée en commun nationalement par le SNUDI-FO, le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action, SUD Education et le SNALC et par de multiples intersyndicales départementales.

Répondant aux sollicitations de la FNEC FP-FO, le Ministre a donc été amené à indiquer « Nous ne ferons pas d’évaluations d’école au 1er trimestre. On verra plus tard. »

Le SNUDI-FO invite les personnels à refuser collectivement de mettre en place ces évaluations d’école, qui ne figurent pas dans nos obligations de service.

Nationalement, le SNUDI-FO propose une nouvelle fois aux organisations syndicales SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education et SNALC, avec qui il revendique l’abandon des évaluations d’école, de demander audience en commun au Ministre.

Par ailleurs, dans un courrier adressé ce jour au Président de la République, Force Ouvrière indique les raisons pour lesquelles elle ne participera pas au lancement du Conseil national de la Refondation (CNR).


Communiqué et courrier à télécharger :

Recrutement des listes complémentaires : c’est MAINTENANT !

Recrutement des listes complémentaires : c’est MAINTENANT !

 4.000 postes d’enseignants n’ont pas été pourvus aux concours !

Le SNUDI-FO ne peut accepter cette rentrée « avec les moyens du bord » ! Dans le même temps, plus de 1000 candidats au concours CRPE sont toujours inscrits sur les listes complémentaires…

Partout, le SNUDI-FO s’est rendu disponible pour aider à la construction de la mobilisation estivale. Aujourd’hui le Ministère indique que les recteurs ont la possibilité de recruter les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires afin de pourvoir les postes vacants.

Cette annonce constitue un recul du Ministre au moment où le président Macron confirme devant les recteurs sa volonté d’accentuer le recours aux contractuels et donc l’Uberisation de l’Ecole publique et la casse du statut.

Le SNUDI-FO, avec sa fédération, portera ses revendications auprès du Ministre et réunira partout dès la rentrée les personnels, y compris avec les parents d’élèves, afin de prendre toutes les initiatives pour obtenir satisfaction.

Le SNUDI-FO rappelle que la FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève couvrant toute la période de rentrée.


SNUDI-FO LC

Communiqué à télécharger :

Y a-t-il un Ministre en l’Hôtel de Rochechouart ?

Y a-t-il un Ministre en l’Hôtel de Rochechouart ?

C’est le président Macron lui-même qui a ouvert la réunion de rentrée des recteurs jeudi 25 août. Quid du Ministre ?

Le chef de l’Etat y déclare que l’école n’est pas à la hauteur !, voulant ainsi, à travers son Conseil National de la Refondation, associer les syndicats et les politiques à la poursuite de ses funestes projets de territorialisation et privatisation de l’École.

La FNEC FP-FO combat le cadre territorialisé des expérimentations et « concertations » diverses qui ne visent qu’à disloquer l’École de la République, à Marseille et ailleurs. Elle invite tous les personnels à se réunir dès la première semaine de rentrée pour organiser la mobilisation sur les revendications, pour le recrutement de personnels sous statut, pour l’augmentation des salaires et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, pour le rétablissement du cadre national de l’Ecole.


FNEC - Macron


Communiqué à télécharger :