Evaluations d’école : les collègues les  refusent, la résistance s’accroît !

Evaluations d’école : les collègues les refusent, la résistance s’accroît !

Les évaluations d’école : une offensive sans précédent contre le fonctionnement de l’Ecole
et le statut des personnels.

Mais partout les collègues résistent ! Dans le Val-de-Marne, en Gironde, en Mayenne, en Haute-Garonne, en Indre-et-Loire… dans les Bouches-du-Rhône, le Finistère, la Moselle, le Rhône, la Seine-Maritime, les Yvelines, le Val-d’Oise, en Guadeloupe…

Des représentants ministériels reconnaissent que les évaluations d’école ne sont pas obligatoires pour les personnels.

La rectrice de l’Académie de Créteil est obligée de répondre aux représentants de la FNEC FP-FO lors du CSA académique de rentrée : « Les évaluations d’école ne peuvent pas être imposées. » Idem dans les Deux-Sèvres…

Les évaluations d’école ne figurent pas dans les obligations de service des professeurs des écoles !

Le SNUDI-FO réitère sa proposition aux autres organisations syndicales de demande d’audience commune au ministre.


Evaluations d'école

Communiqué à télécharger :

HOMMAGES

HOMMAGES

Le ministre se dit conscient du besoin des enseignants de se « retrouver, d’échanger et de préparer au mieux le retour des élèves ».
Concernant les professeurs des écoles, cela ne se traduira que par le décalage de l’horaire de l’hommage rendu aux victimes du terrorisme, afin de laisser la possibilité aux professeurs des écoles de se réunir pendant la pause de la mi-journée.
« Je suis conscient que les cours ne pourront redémarrer comme d’habitude lundi matin » déclare le Ministre. Sauf dans les écoles, dont acte !

Lundi 16 octobre, à 18h30, rassemblements intersyndicaux devant les mairies de Château-Thierry, Laon, Saint Quentin et Soissons, à l’appel des organisations CGT Educ’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD Education et UNSA de l’Aisne, en hommage à Dominique Bernard, professeur de Lettres au lycée Gambetta d’Arras, assassiné en service le 13 octobre, et en soutien aux personnels du lycée gravement blessés pour s’être interposés.

Évaluations d’école : opposition ferme !

Évaluations d’école : opposition ferme !

La loi n°2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance stipule dans son article 40 que le Conseil d’évaluation de l’école est chargé de « définir le cadre méthodologique et les outils des auto-évaluations et des évaluations des établissements conduites par le ministère ».

Les auto-évaluations et évaluations des établissements ont donc un cadre législatif mais aucun décret ni aucun arrêté ne les met en place. Rien dans le statut général ni dans le statut particulier des professeurs des écoles ne prévoit que les personnels soient soumis à une évaluation d’école.

D’ailleurs, les représentants du Ministre, interrogés par FO à de multiples reprises dans différentes instances, n’ont jamais pu indiquer que ces évaluations étaient obligatoires.

Dans de nombreux départements, la mobilisation contre ces évaluations s’organise :

– en Haute-Garonne, le SNUDI-FO 31, avec sa fédération la FNEC FP-FO 31, est intervenu à tous les niveaux (Recteur, DASEN, IEN) pour réaffirmer que les évaluations d’écoles ne peuvent être imposées. Personne ne les contredit sur le fait qu’aucun Décret n’est paru.
Une première école du département, accompagnée par le SNUDI-FO, a refusé l’évaluation d’école et est sortie du dispositif. 

– en Moselle, réunis par le SNUDI-FO 57, des enseignants de plusieurs circonscriptions ont rédigé une motion qui dénonce les pressions exercées sur les équipes pour imposer ces évaluations calquées sur le management d’entreprise et perçues comme de la maltraitance et de la malveillance.

– dans l’Académie de Nice, le SNUDI-FO 06 et le SNUDI-FO 83 ont adressé un courrier à la Rectrice pour rappeler que les évaluations d’école impose aux personnels d’y consacrer du temps… or les évaluations d’école ne figurent pas dans les obligations réglementaires de service. Ces heures supplémentaires de réunions en équipe ne seront, sauf erreur, pas payées… et donc relèveraient du bénévolat. Confirmation est demandée à la Rectrice que « la participation aux évaluations d’école ne peut être obligatoire, ne peut être imposée aux enseignants et relève du volontariat des équipes« .

– dans les Bouches-du-Rhône, une RIS intersyndicale (SNUDI-FO 13, FSU-SNUIpp 13, au SE UNSA 13, à la CGT Educ’action 13 et au SGEN- CFDT 13 ou non syndiqués) adopte à l’unanimité une motion qui n’accepte pas la mise en place à marche forcée des évaluations d’école et en demande l’abandon.

– dans l’Indre-et-Loire, le SNUDI-FO 37 continue de bloquer la mise en place de cette réelle machine de guerre contre l’Ecole de la République ! Le SNUDI-FO vient de nouveau de saisir l’IA-DASEN et le recteur suite à  l’annonce de la Rectrice de Créteil qui a confirmé que ces évaluations ne pouvaient être imposées !  Même si l’IA-DASEN allège le dispositif, le SNUDI-FO 37 continue de se battre pour bloquer sa mise en place

Le SNUDI-FO 02 rappelle qu’aucun nouveau texte réglementaire n’encadre aujourd’hui les évaluations d’école, que la réglementation actuelle, qui n’a pas changé depuis 2 ans, ne permet pas de les imposer. Ces évaluations d’école ne peuvent être considérées que comme une « proposition » émise par le Conseil d’Évaluation de l’École et ne revêtent pas de caractère obligatoire.

Le SNUDI-FO soutient les équipes enseignantes des écoles concernées par ces évaluations imposées qui ont décidé de ne pas participer à ce dispositif. Si vous avez été ciblé/désigné par votre IEN pour une évaluation d’école, vous pouvez l’informer que vous ne souhaitez pas participer à ce dispositif.


Les évaluations d’école ne rentrent ni statutairement, ni réglementairement dans nos obligations réglementaires de service. Nul ne peut être contraint d’y participer, un point c’est tout !


Nostalgie ou Sournoiserie ?

Nostalgie ou Sournoiserie ?

Abroger la masterisation et revenir aux Ecoles normales
ou supprimer les concours et s’attaquer au Statut ?

S’’agit-il de rétablir les Ecoles normales ?

S’agit-il de remettre en cause la masterisation et le recrutement à Bac+5 ? 

S’agit-il seulement de « planifier des besoins » avec le recours à des contractuels dès le Bac, de remettre en cause les statuts des personnels et le fonctionnement de l’Ecole publique, la même pour tous ?

Pour sa part, la FNEC FP-FO a voté en 2009 contre les décrets sur la masterisation dans les instances nationales*, et ne cesse de revendiquer le retour au recrutement par concours à Bac+3, et donc l’abandon de la masterisation, maintenue coûte que coûte par les ministres de l’Education nationale qui se sont succédé, y compris les ministres des différents gouvernements Macron.

La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements et les services dès la rentrée, à établir toutes leurs revendications, notamment en termes de postes et de personnels, et à prendre toutes les initiatives pour les faire valoir.

(*) : Lors de l’examen des textes sur la mastérisation, seule FO a non seulement voté contre chacun des projets de décrets, mais maintenu son exigence de maintien du recrutement à bac+3 sans mastérisation de la formation.


FNEC FP FO

Communiqué à télécharger :

Nostalgie ou Sournoiserie ?

Recrutement des professeurs à Bac+3 : la FNEC FP-FO demande audience au ministre

Montreuil, le 1er juillet 2023

La FNEC FP-FO a pris connaissance des propos de ministre Ndiaye interviewé par le journal « Le Monde » : « Je souhaite placer le concours de professeur des écoles à bac + 3 sans renoncer à la mastérisation. Nous proposerons, après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée. Cela attirera davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs « hussards noirs de la République ». Ainsi, nous dissocions l’obtention du diplôme et le concours. Même si rien n’est encore tranché, nous espérons mettre cette réforme en œuvre en 2025. »

Ainsi, il aura fallu plus de 10 ans aux différents gouvernements pour tirer le bilan du désastreux passage des concours de recrutement de professeurs des écoles de Bac+3 et Bac+5, conséquence de la mise en place de la masterisation à laquelle la FNEC FP-FO s’était opposée, qui a considérablement réduit le nombre de candidats.

Il aura fallu que dans plusieurs académies (Créteil, Guyane, Versailles), des centaines de places aux concours de recrutement de professeurs des écoles soient non pourvues pour que le ministère remette enfin en cause le concours à Bac+5.

La FNEC FP-FO s’interroge : pourquoi le ministre n’étend-il pas sa réflexion au 2nd degré alors que les résultats du CAPES, rendus publics le 30 juin, font apparaître un fiasco de 861 postes non pourvus, dont 250 en mathématiques (24%), 149 en lettres modernes (20%), 119 en langue vivante étrangère allemand (58%), 108 en physique-chimie (25%), 93 en lettres classiques (69%), 67 en langue vivante espagnol (21%), 56 en éducation musicale (42%) ?

Par ailleurs, comment comprendre les propos du ministre « Nous proposerons, après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée. » Avec quel statut pour les lauréats du concours ? Fonctionnaires stagiaires avec une réelle formation rémunérée de deux ans avant la première prise de poste ? Ou contractuels affectés en classe pour se former sur le tas et permettre de masquer les suppressions de postes ?

Quoi qu’il en soit, la mise en place immédiate du concours de recrutement de professeurs des écoles à Bac+3 est une nécessité absolue qui s’est imposée au ministre.

Pour la FNEC FP-FO, l’augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice devrait également s’imposer à ce gouvernement pour permettre l’augmentation du nombre de candidats aux concours, tant l’effondrement du pouvoir d’achat des fonctionnaires, et particulièrement des personnels de l’Education nationale, n’est pas étranger au manque de candidats !

Et ce n’est pas avec son pacte « travailler plus pour perdre moins » – rejeté par les personnels en témoignent les centaines de motions et de pétitions rédigées dans les écoles, les établissements, les réunions syndicales – qu’il va susciter un afflux de candidatures aux concours !
La FNEC FP-FO demande audience au ministre Ndiaye sur la base des revendications suivantes :
– l’abandon de la masterisation et particulièrement du master d’enseignement « MEEF » ; – l’abrogation de la loi Blanquer et l’arrêt du principe de contractualisation des étudiants dit « pré professionnalisation » ;
– le retour au recrutement par concours après licence (Bac + 3/Bac + 4 pour les agrégés) avec une véritable formation sous statut et la reconnaissance d’une équivalence Bac+5 après titularisation ;
– l’établissement de véritables listes complémentaires, dans tous les corps et dans toutes les académies pour pourvoir tout au long de l’année à la vacance des postes ;
– la mise en place de concours exceptionnels partout où c’est nécessaire ;
– le retrait du « pacte » et l’augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice.

Communiqué à télécharger :

 

Derrière la com’ de Macron à Marseille : toujours plus de chaos et de déréglementation

Derrière la com’ de Macron à Marseille : toujours plus de chaos et de déréglementation

Emmanuel Macron a multiplié les annonces tonitruantes sur l’Ecole : une surenchère de mesures provocatrices !

Refusant d’entendre le rejet de sa politique, le président Macron réaffirme que les expérimentations menées dans le cadre de « Marseille en Grand » ont vocation à être déclinées au niveau national.

Les coups de com’ de Macron ne nous feront pas avaler la réforme des retraites et la destruction de l’Ecole publique.

La FNEC FP-FO est aux côtés des personnels mobilisés pour défendre les postes, les statuts, et le cadre national de l’institution scolaire.


FNEC


Communiqué à télécharger :