Heures de fractionnement des personnels AESH

Heures de fractionnement des personnels AESH

Madame la Directrice Académique,

 

Notre organisation syndicale est saisie par de nombreuses AESH du département qui reçoivent un refus suite à leur demande d’autorisation d’absence dans le cadre des jours (heures) de fractionnement.

Nous ne comprenons pas ces refus alors que la réglementation est très claire à ce sujet. En effet, l’article 10 du décret 86-84 du 17 janvier 1986 stipule que : «L’agent contractuel en activité a droit, compte tenu de la durée de service effectué, à un congé annuel dont la durée et les conditions d’attribution sont identiques à celles du congé annuel des fonctionnaires titulaires prévu par le décret n° 84-972 du 26 octobre 1984».

L’article 1 du décret n° 84-972 du 26 octobre 1984 précise aussi : « Un jour de congé supplémentaire est attribué à l’agent dont le nombre de jours de congé pris en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre est de cinq, six ou sept jours ; il est attribué un deuxième jour de congé supplémentaire lorsque ce nombre est au moins égal à huit jours ».

Les AESH ont donc bien doit à 2 jours de congés supplémentaires qui, suite à la confirmation récente du ministère à notre fédération syndicale, ne peuvent être pris sur les heures connexes comme cela est souvent dit aux AESH.

Lors de l’audience intersyndicale du 13 juin 2023, votre administration, en la personne de Monsieur BOUVET, avait répondu que « concernant les jours de fractionnement, [c’était] effectivement un droit qui devait être respecté » et a même invité les organisations syndicales à faire remonter les situations de blocage.

Dans la circulaire de rentrée 2022-2023, M. SEBILLE, Directeur Académique en poste à ce moment, du 21 juin 2022, la partie « jours de fractionnement », on peut lire à la page 3 :

« Ces jours de fractionnement peuvent :
– soit venir en réduction du temps de travail annuel de référence de l’agent ;
soit lui être accordés sous la forme de une à deux journées supplémentaires de congés annuels

Un peu plus bas, on peut lire également :

«Dans le cas où un AESH indiquerait ne pas avoir eu ces heures déduites de son emploi du temps, il est possible de les lui accorder, à titre exceptionnel pour la fin de l’année scolaire (…) »

Dans une circulaire plus récente, datée du 05 octobre 2022, signée de Monsieur BOUVET, est écrit la même chose.

La répartition des jours de fractionnement a été décidée par l’Administration qui, le 7 mars 2023, a envoyé un nouveau calcul de cette prise de compte de ce droit, aux chefs d’établissement et aux directeurs d’école, répartissant les heures de fractionnement sur les heures connexes ET sur le temps devant élèves, dans un tableau (voir pièce jointe). En voici un extrait :

Ce tableau acte bien que les jours de fractionnement ne sont pas exclusivement répartis sur les heures connexes, comme l’a confirmé Monsieur Bouvet lors de l’audience du 13 juin, puisqu’il réduit le temps de présence devant élèves pour chaque semaine. Par exemple, un AESH avec un contrat à 1108 heures annuelles, à 69%, voyant s’appliquer les jours de fractionnement, ne devrait plus faire que 26,68 h semaine, soit 26 h et 41 minutes au lieu de 27 heures. Pour un AESH à 62%, c’est 23h57min (23,95h) au lieu de 24h par semaine…

Or, cette réduction complexe ne s’est jamais appliquée cette année pour les AESH, qui n’ont pas vu leur temps de travail à la semaine réduit comme annoncé dans ce tableau du 07 mars.

Pour toutes ces raisons, nous sollicitons, Madame la Directrice Académique, de votre haute bienveillance l’application de la réglementation au sujet des heures de fractionnement pour les personnels AESH, qu’ils soient gérés par la DSDEN ou le lycée mutualisateur. Nous vous saurions donc gré d’octroyer, aux AESH qui en font la demande, 2 journées de congés car il est manifestement impossible de faire appliquer des réductions de temps de travail devant élèves de quelques minutes par semaine.

Vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, je vous prie d’agréer, Madame la Directrice Académique, l’expression de mes respectueuses salutations

Fabrice HURAUX
Secrétaire départemental
de la FNEC FP FO de l’Aisne


Courrier à télécharger :

Compte-rendu du CSA ministériel du 13 juin 2023

Compte-rendu du CSA ministériel du 13 juin 2023

Un CSA ministériel s’est tenu le 13 juin 2023.

Les points à l’ordre du jour étaient les suivants :

2 textes sur l’accès et le déroulement de la classe exceptionnelle, à l’étude pour avis :

a) Projet de décret modifiant certaines dispositions statutaires applicables aux corps enseignants, d’éducation et de psychologues de l’éducation nationale relevant du ministre chargé de l’éducation nationale
b) Projet de décret relatif à l’échelonnement indiciaire des personnels enseignants, d’éducation et des psychologues de l’éducation nationale relevant du ministre chargé de l’éducation nationale

2 textes sur le « pacte », à l’étude pour information :
a) Projet de décret portant création d’une part fonctionnelle au sein de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves et de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves
b) Projet d’arrêté fixant les montants de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves et de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves et précisant les missions ouvrant droit à la part fonctionnelle de ces deux indemnités

Ce qu’il faut en retenir :

1) Suite à l’intervention de la FNEC FP-FO, le ministère reconnait que les mesures de carte scolaire (ouvertures et fermetures de postes) relèvent bien de l’article 48 du décret sur les CSA. Ces mesures doivent donc être discutées, votées et, en cas de vote unanime défavorable, un nouveau CSA doit être convoqué.
2) Fin de l’échelon spécial de la classe exceptionnelle qui est transformé en un nouvel échelon accessible par tous à l’ancienneté dès la campagne de promotion 2023,
3) Fin des viviers 1 et 2 pour l’accès à la classe exceptionnelle dès la campagne de promotion 2024
4) « Pacte » : toutes les craintes sont confirmées… Plus que jamais, retrait !


CSA M

Compte-rendu à télécharger :

Audience FO au ministère pour la levée de la sanction à l’encontre de notre collègue Franklin Nyamsi

Audience FO au ministère pour la levée de la sanction à l’encontre de notre collègue Franklin Nyamsi

Une délégation de la FNEC FP FO a été reçue lundi 12 Juin au ministère : la levée de la sanction à l’encontre de Franklin Nyamsi (académie de Normandie).

C’est une situation sans précédent : ce qui lui est reproché, ce sont uniquement ses prises de position sur les réseaux sociaux. Le ministère fait valoir le « devoir de réserve ».

FO défend le Statut général de la Fonction publique, qui garantit à tous les personnels leur indépendance vis-à-vis du pouvoir politique.

Cette volonté de « mise au pas » s’inscrit dans une dérive liberticide.

Poursuivons la campagne de signatures de la pétition intersyndicale.


FNEC FP-FO Petition

Communiqué à télécharger :

Besoin d’Ecole, pas de SNU !

Besoin d’Ecole, pas de SNU !

Depuis son premier quinquennat, Emmanuel Macron a fait du SNU un étendard de sa politique pour la jeunesse. En dépit d’une contestation forte dans la jeunesse et chez les personnels et une partie non négligeable des parents, de faits graves lors de plusieurs séjours SNU montrant la fragilité et le caractère bancal de ce dispositif, le président de la République s’entête ! Dernière piste en date : une généralisation progressive qui passerait, dès l’année prochaine, par des séjours SNU de 12 jours sur temps scolaire, dans le cadre de « classes engagement ».

Ainsi, le ministre de l’Éducation nationale et la secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Armées essayent de sauver le SNU en le raccrochant au temps scolaire, à travers des projets d’établissements, en confiant de nouvelles missions aux personnels, y compris dans le cadre du « pacte enseignant ». Ils persistent à faire du SNU un élément de valorisation dans Parcoursup comme critère de sélection.

C’est à nouveau une baisse du nombre d’heures consacrées aux apprentissages et la remise en cause du cadre national des programmes, et ce sans oublier les réformes du lycée qui pèsent sur les parcours scolaires et d’orientation des élèves. C’est également une remise en cause du rôle des personnels de l’Education nationale tout comme celui des personnels de Jeunesse et Sports, qui ne sont pas là pour participer à un simulacre de séjour militaire.

Nos organisations dénoncent le coût d’un gadget présidentiel déconnecté de la réalité : plus de 2 milliards d’euros par an en cas de généralisation selon un dernier rapport du Sénat, alors même que notre service public d’Education manque de tout ! Elles dénoncent aussi l’instrumentalisation de l’argument de la mixité sociale : à l’heure les annonces ministérielles sur la mixité sociale à l’Ecole ne sont pas à la hauteur, notamment parce qu’elles ne comportent aucune mesure contraignante pour le privé, faire du SNU l’alpha et l’oméga de la politique de mixité sociale relève de l’illusion, voire de la tromperie.

Nos élèves ont besoin d’Ecole, pas de SNU !
Pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, le fait que les élèves de lycée puissent relever à la fois de l’Éducation nationale et de l’Armée va à l’encontre de leur travail quotidien de formation de citoyen·nes libres, disposant d’un esprit critique, s’appropriant les notions d’engagement, de responsabilité et de solidarité.

Nos organisations revendiquent l’abandon de la généralisation du SNU et de son déploiement sur le temps scolaire et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe budgétaire du SNU dans l’Education nationale, à la Jeunesse et aux Sports.

Paris, le 10 juin 2023.


SNU


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La FNEC FP-FO et l’URIF FO condamnent avec la plus grande fermeté l’agression subie par nos camarades de la FSU !

La FNEC FP-FO et l’URIF FO condamnent avec la plus grande fermeté l’agression subie par nos camarades de la FSU !

La FNEC FP-FO et l’URIF FO ont pris connaissance avec stupeur des faits de violence des forces de l’ordre sur ordre du Préfet, survenus lors de la manifestation parisienne du 6 juin 2023.

En effet, la police s’en est prise aux services d’ordre syndicaux et notamment de la FSU.

Alors que les organisaons syndicales manifestent dans l’unité depuis plus de 5 mois pour le retrait et maintenant l’abrogation de la réforme des retraites, rejetée par l’immense majorité de la population, la FNEC FP-FO et l’URIF FO condamnent avec la plus grande fermeté la surdité du gouvernement aux légitimes revendications.

Les passages en force mis en œuvre à de multiples reprises avec le 47-1, le 44-3, le 49-3, et tous les artifices de la constitution de la Vème République, sont inacceptables !

Mais la répression des manifestants orchestrée par le gouvernement a encore franchi une nouvelle étape avec cette agression à l’encontre de nos camarades de la FSU.

Les images de l’intervention policière ne laissent aucun doute quant à la volonté des autorités de s’en prendre physiquement à nos camarades.

La FNEC FP-FO et l’URIF FO expriment leur plus grande solidarité avec nos camarades de la FSU. Elles exigent l’arrêt de la répression à l’encontre des manifestants et des militants syndicaux.

Elles exigent du gouvernement que toute la lumière soit faite sur cette agression et n’accepteront aucune impunité face à ces actes de violence intolérables !

Paris, le 7 juin 2023


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