Tri des élèves, évaluations spécifiques, participation aux conseils école-collège : le SNUDI-FO 02 fait le point.

Tri des élèves, évaluations spécifiques, participation aux conseils école-collège : le SNUDI-FO 02 fait le point.

Rien ne peut contraindre un collègue de CM2 à trier ses élèves
afin de préparer la constitution
des groupes de niveau en 6ème

Alors que la mobilisation s’amplifie pour l’abandon du « choc des savoirs » et notamment des groupes de niveau, et au moment où plusieurs organisations dont la FNEC FP-FO ont appelé à la grève dès le 2 avril sur cette revendication, le SNUDI-FO rappelle que rien n’oblige les collègues de CM2 à trier leurs élèves afin de préparer la constitution des groupes de niveau en 6ème..

Comment seraient constitués les groupes de niveau ? (note de service publiée au BO le 18 mars)

« La composition des groupes s’appuie sur l’analyse par le chef d’établissement et les équipes pédagogiques des besoins spécifiques de chaque élève, telle qu’elle résulte des conseils école-collège, de l’expertise des professeurs et de l’exploitation des résultats des évaluations de début d’année au collège. »

Rien ne contraint donc les enseignants de CM2 à organiser le tri de leurs élèves, ni même à mettre en œuvre des évaluations particulières puisque le BO ne fait référence qu’aux « évaluations de début d’année au collège. »

Concernant les évaluations, la seule obligation faite aux enseignants du 1er degré est celle précisée dans le statut du 1er août 1990 relatif au statut des professeurs des écoles : « Ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

D’ailleurs, l’IA-DASEN des Yvelines recevant le SNUDI-FO 78 en audience confirme qu’elle n’a donné aucune consigne pour faire des évaluations CM2 et établir les groupes de niveaux par les enseignants de cycle 3. 

Enfin, si la note de service du 18 mars 2024 évoque les conseils école-collège comme un des facteurs permettant de constituer les groupes de niveau, le SNUDI-FO rappelle que, si le directeur est membre de droit du conseil école-collège  en application de la loi Rilhac du 21 décembre 2021, l’article D 401-2 du Code de l’Education stipule que le conseil école-collège comprend également « des membres du conseil des maîtres de chacune des écoles du secteur de recrutement du collège, désignés par l’Inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription du premier degré dont relève l’école, sur proposition de chacun des conseils des maîtres concernés. ». Mais, rien n’oblige les conseils des maîtres à désigner un ou des volontaires…

Pour conclure, rappelons que le décret du 29 mars 2017 régissant les obligations de service des personnels du 1er degré ne prévoit ni tri des élèves ni évaluations spécifiques, ni participation aux conseils école-collège.

Le SNUDI-FO 02 peut aider dans leur démarche  les enseignants de CM2 à refuser de trier leurs élèves en groupe de niveau et de mettre en œuvre la moindre évaluation spécifique.

Le SNUDI-FO 02 rappelle que la participation aux réunions du conseil école-collège relève du volontariat.

AESH : Quand gagner plus, c’est perdre plus !

AESH : Quand gagner plus, c’est perdre plus !

Lors du groupe de travail au sujet des AESH de juillet 2023, la FNEC FP-FO avait interpellé, avec d’autres organisations syndicales, les représentants du Ministère concernant l’impact que les miettes de revalorisation octroyées pouvaient avoir sur les aides sociales. Le ministère s’était engagé à contacter les organismes pour voir ce qu’il était possible de faire.

Résultat : certains départements nous font remonter des situations où la revalorisation de 5 points indiciaires de janvier conduit à une perte supérieure au gain. Un exemple de message sans appel : « Au mois de janvier, nous avons eu une augmentation de notre indice ce qui a apporté 22€ en plus sur ma fiche de paie mais, surprise… 15 jours après, j’effectue ma déclaration pour la prime d’activité et là, 25€ en moins de prime d’activité par rapport aux mois précédents et 18€ en moins sur mon APL, ce qui fait qu’au lieu de gagner du pouvoir d’achat, j’ai perdu 21€ ».

La FNEC FP-FO dénonce un nouveau scandale dans le traitement des AESH. Dans le contexte actuel d’inflation et de coupes budgétaires à grande échelle, ce sont les plus précaires qui trinquent. Et l’équation est assumée sans vergogne par le gouvernement.

Cette nouvelle marque de mépris montre bien l’urgence d’accéder aux revendications des AESH pour éviter de courir après le SMIC ou les aides sociales : un statut de la fonction publique, un vrai salaire, l’abandon des PIAL et l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive qui dégradera encore plus leurs conditions de travail.

Face à la revalorisation de la honte, la FNEC FP-FO invite les AESH à participer aux réunions syndicales, aux assemblées générales organisées dans les établissements et les écoles pour établir les revendications et mettre en discussion avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves la mobilisation et la grève, comme celle déclenchée en Seine-Saint-Denis, et qui s’étend dans les départements.


240311-Com-AESH


Communiqué à télécharger :

LE 8 MARS ET TOUT LE RESTE DE  L’ANNÉE !  EXIGEONS L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET  LES HOMMES !

LE 8 MARS ET TOUT LE RESTE DE L’ANNÉE ! EXIGEONS L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES !

➢ En 2024, l’écart moyen est encore de 24% dans le secteur privé et de 14% dans les fonctions publiques. Plus diplômées que les hommes, les femmes sont moins nombreuses sur les postes cadres (39 % dans le privé, 43 % A+ FP).

➢ Concentrées dans des métiers dits « féminins » (55 % des emplois à bas salaires du secteur privé).

➢ Les femmes représentent 63% des salarié·es du secteur public et sont majoritaires dans les métiers administratifs, du nettoyage, de l’éducation, de la santé et du social.

➢ Elles représentent 58% des salarié·es payé·es au SMIC.

➢ Assignées à leur rôle de mère, elles occupent 80 % des emplois à temps partiel et 95 % des congés parentaux.

➢ Retraitées, leur pension est en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes.

➢ 30% des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail et 70 % de ces victimes de violences au travail déclarent n’en avoir jamais parlé à leur employeur.

EXIGEONS :

➢ La transparence sur les rémunérations et les carrières, des sanctions pour les entreprises qui discriminent.

➢ La revalorisation des métiers à prédominance féminine et l’application de la loi qui garantit un salaire égal pour un travail de valeur égale.

➢ L’ouverture de négociations portant sur les classifications dans le privé et les grilles indiciaires dans la fonction publique en vue de reconnaître et valoriser les missions, les qualifications et compétences mises en œuvre dans les métiers et corps « à prédominance féminine ».

➢ Que le congé parental soit maintenu jusqu’aux 3 ans de l’enfant et qu’il soit mieux rémunéré.

➢ Un investissement massif dans les services publics pour garantir le droit à une place d’accueil pour chaque enfant mais aussi pour répondre aux problèmes liés à la perte d’autonomie des personnes âgées. A défaut, ce sont les femmes qui majoritairement pallient les manques de solutions, au détriment de leur vie professionnelle.

➢ Que la France aille au bout de ses engagements et que des concertations soient rapidement ouvertes pour intégrer de nouveaux dispositifs dans la loi.

OBLIGEONS
LE GOUVERNEMENT ET LE PATRONAT
À RESPECTER LA LOI
ET METTRE EN ŒUVRE L’ÉGALITÉ RÉELLE.


UNION DÉPARTEMENTALE DES SYNDICATS FORCE OUVRIÈRE DE L’AISNE

RASSEMBLEMENTS

LAON – 14H – PLACE DES DROITS DE L’HOMME

SAINT-QUENTIN – 17H – PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE.


Communiqué à télécharger :

Mouvement complémentaire par voie d’exeat et d’ineat (non compensé) : la circulaire est parue.

Mouvement complémentaire par voie d’exeat et d’ineat (non compensé) : la circulaire est parue.

La circulaire relative au mouvement complémentaire par voie d’exeat et d’ineat non compensé des enseignants titulaires du premier degré pour la rentrée scolaire 2024 est parue le 26 février 2024.

Tout enseignant peut formuler une demande d’exeat/ineat au titre :
– d’un rapprochement de conjoint,
– de l’autorité
parentale conjointe,
– de parent isolé,
– d’une situation médicale et/ou sociale difficile,
– d’une situation de handicap
– ou
pour simple convenance personnelle.

Tout enseignant désirant déposer un dossier devra renseigner le formulaire de demande d’ineat (circulaire et annexes à télécharger ICI ou en bas de page) accompagné des pièces justificatives.
La demande d’exeat et l’ensemble des pièces, à l’exception de celles devant être transmises sous pli confidentiel, sont transmises via l’application COLIBRIS, délai de rigueur le 5 avril 2024.

Les enseignants peuvent solliciter jusqu’à trois départements différents, classés par ordre préférentiel de 1 à 3. Il faut alors fournir autant de pièces justificatives que de départements demandés.

Les dossiers incomplets seront considérés irrecevables et ne pourront faire l’objet d’une suite favorable. Les exeat/ineat ne seront accordés qu’en fonction de la situation que connaîtra le département à la prochaine rentrée scolaire en termes de ressources humaines.

Ne pas hésiter à contacter le SNUDI-FO 02 pour toute question.


Circulaire (et annexes) à télécharger :

Compte rendu de la F3SCTD extraordinaire du 16 février 2024

Compte rendu de la F3SCTD extraordinaire du 16 février 2024

Cette F3SCTD se tient suite au suicide d’une enseignante le vendredi 5 janvier 2024, soit 3 jours avant la reprise des cours de janvier. C’est le 3° décès par suicide dans notre département cette année.

La FNEC FP-FO 02 (SNUDI-FO 02) était représentée par Elodie Jonneaux, Aurélie Clin et Julien Schneider pour le 1er degré et par Bruno Gronnier, Caroline Frison et Fabrice Huraux pour le 2nd degré.

La FSU, le SE-Unsa, le SNAC et de SGEN-CFDT étaient également représentés.

Déclaration liminaire de la FNEC FP-FO 02 (à lire ICI) et de la FSU.

Des échanges ont eu lieu sur l’état des suicides en France.

La DASEN envoie systématiquement ses condoléances à la famille dans ces circonstances.

Les organisations syndicales ont toutes souligné la dégradation des conditions de travail dues aux réformes mises en place par l’administration depuis des années. Il est certain que certains collègues peuvent mal vivre les conséquences de ces réformes : services partagés dans différents établissement parfois éloignés, multiniveaux…

Les conditions de travail des AESH se dégradent également et une attention particulière doit aussi être portée à ces personnels qui sont de plus en plus en souffrance (élèves très difficiles, impossibilité de changement de PIAL, éloignement du domicile, un nombre d’élèves important à suivre…)

Les services de l’administration peuvent aider les collègues (professeurs, AESH et autres) : assistantes sociales, référent RH, médecin de prévention…

Un plan « santé mentale » est mis en place par le ministère et au niveau académique, des formations sont en cours pour certains référents. Il y a un également un plan « de prévention suicidaire les personnels et des élèves ».

La F3SCTD demande des formations sur les risques psycho-sociaux (sur le temps de travail).