par SNUDI-FO | vendredi 21 septembre 2018 | Défense de l'école
Le ministre Blanquer annonce, une nouvelle fois par simple voie de presse, la suppression de 2600 postes dans l’Education nationale.
Les postes des uns sont les droits des autres
Au nom de la priorité affichée par le gouvernement au primaire le ministre précise que les suppressions de postes ne concernent que le secondaire et les administratifs.
Le SNUDI-FO rappelle que 400 personnels administratifs en moins dans les IA, les Rectorat, les circonscriptions sont autant de personnels en moins pour assurer les opérations de gestion des droits statutaires des PE : promotion, affectation, traitement, la gestion des remplacements.
Ces postes sont les moyens qui garantissent à chaque PE le respect de ses droits en matière de mutation, d’affectation, de versement des traitements, des indemnités et des promotions en temps et en heure.
Oui les postes de nos collègues administratifs sont la garantie du respect des droits statutaires et réglementaires des PE.
Ainsi dans le même temps le ministre annonce dans un GT une modification en profondeur des règles d’affectation des PE « pour alléger des opérations » qui « prendraient trop de temps et de personnel ». Ainsi le ministre s’apprête à remettre en cause les règles de mutations définies dans chaque département pour y substituer l’arbitraire comme cela vient d’être instaurer avec l’évaluation des enseignants.
Les postes statutaires manquent dans les écoles,
les PE se mobilisent
Dans le 1er degré comme ailleurs la politique de réduction des dépenses publiques, dont la traduction actuelle est CAP-2022, s’applique dans les écoles. Le manque de postes indispensables dans le 1er degré : remplaçants, spécialisés, RASED, effectifs de classes trop élevés… est patent.
1900 postes annoncés suffiront à peine à compenser les CP et CE1 dédoublés en REP et REP+, alors que le dispositif CP 100% réussite de l’an dernier a aspiré nombre de postes de remplaçants qui font défaut en période de maladie.
Les CUI-aide administrative pourtant essentiel à l’accomplissement des tâches des directeurs d’école sont licenciés par milliers, les AESH manquent et les PE attendent parfois plusieurs mois avant d’obtenir un AESH que la MDPH a pourtant notifié comme étant indispensable à une inclusion.
Depuis la rentrée dans nombre de départements, délégations, rassemblements et manifestations se sont multipliés pour obtenir des ouvertures de classe.
Le ministre embauche plus de 3000 contractuels
Il doit ouvrir la liste complémentaire du CRPE
Le ministre prend prétexte du manque de postes pour généraliser le recours systématique à des personnels contractuels. Ainsi plus de 3000 enseignants sont des contractuels précaires, sans réels droits en lieu et place du recrutement de fonctionnaires avec des garanties statutaires conformément à l’art 3 du statut général qui impose de recourir à la liste complémentaire du CRPE.
Est cela « la priorité au primaire » tant vantée par le ministre ?
Dans ces conditions le SNUDI-FO dénonce les tours de passe-passe du ministre qui tente d’opposer les enseignants du 1er degré à ceux du 2nd degré et aux personnels administratifs.
Pour le SNUDI-FO, il y a urgence à créer des centaines de postes d’enseignants nécessaires pour faire face aux besoins dans les écoles. Cela signifie dans l’immédiat que le ministère autorise enfin l’ouverture de la Liste Complémentaire à hauteur des besoins.
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par FNEC FP-FO | samedi 15 septembre 2018 | Défense de l'école
Face à la volonté du gouvernement d’imposer coûte que coûte ses plans contre tous les droits collectifs des salariés et contre les services publics, les confédérations FO et CGT, avec Solidaires et les organisations de jeunesse appellent à la mobilisation interprofessionnelle du 9 octobre.
La commission exécutive de la cgt‐FO a décidé de «faire du 9 octobre une date clé de l’ensemble des combats en cours, dans le privé et le public, pour ainsi construire une mobilisation interprofessionnelle d’envergure permettant de contrer collectivement les attaques et destructions.»
Retraites, statuts, école publique, la FNEC FP‐FO n’accompagnera pas leur destruction ! Le gouvernement affiche haut et fort son intention d’aller le plus vite possible jusqu’au bout de son programme pour faire table rase de l’ensemble des conquêtes sociales. Les services publics, les statuts, les conventions collectives, la protection sociale collective, les régimes de retraites particuliers, le Code des Pensions, le paritarisme, le baccalauréat, les diplômes, les lycées professionnels, l’école publique et l’université… : tout devrait y passer. Il s’appuie sur les contre‐réformes passées pour aller encore plus loin. Plus loin dans l’application du Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations (PPCR) que FO n’a pas signé tant il est en défaveur des agents. Plus loin dans l’individualisation des carrières et des salaires. Plus loin dans la réforme territoriale et la mise en place des régions académiques. Plus loin dans la remise en cause du statut général de la fonction publique pour privatiser, externaliser, supprimer des missions, généraliser le recours au contrat.
Dans l’Education nationale, dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, à Jeunesse et Sports, dans la Culture, à l’AFPA, les personnels refusent de subir les conséquences des coupes budgétaires et des contre‐réformes imposées à marche forcée. Ils n’acceptent pas les suppressions de postes, le blocage des salaires et des carrières, le morcellement territorial de l’école, l’abandon de la formation professionnelle aux patrons. Ils rejettent les mystifications des Ministres Blanquer
et Vidal sur le bilan de Parcoursup, qui est en réalité une machine à interdire à des milliers de bacheliers de s’inscrire à l’université. Les personnels refusent le démantèlement de leurs statuts et la remise en cause de leurs droits, en particulier les garanties inscrites dans le code des pensions civiles et militaires.
Face à cette offensive généralisée contre l’ensemble des acquis, la FNEC FP‐FO, avec sa confédération la cgt‐FO, oppose les revendications des personnels : augmentation générale des salaires, maintien de toutes les garanties statutaires, refus d’un régime universel de retraites par points et maintien de tous les régimes existants à commencer par le code des pensions civiles, non à la mise en place des régions académiques !
Revendiquer, résister, reconquérir !
La FNEC FP‐FO appelle les personnels à se réunir pour préparer la grève le 9 octobre à l’appel des confédérations et des organisations de jeunesse, pour définir, affirmer collectivement les revendications et construire le rapport de force.
9 octobre : mobilisation interprofessionnelle.
Grève et manifestations !
La FNEC FP‐FO a déposé un préavis de grève.
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par SNUDI-FO | vendredi 14 septembre 2018 | Evaluation
Le SNUDI-FO, reçu par le DGRH le 10 septembre, a rappelé son refus de PPCR dont les conséquences ne cessent de s’abattre sur les personnels.
Il a dénoncé les règles d’évaluation mise en oeuvre par PPCR, le taux d’accès à la HC injuste et inacceptable pour les PE, le caractère arbitraire et de surcroît définitif de l’appréciation portée par les autorités hiérarchiques pour l’accès à la HC. Ces dispositions interdisent de fait à des milliers de PE d’accéder à la HC dans un délai acceptable et surtout avant leur départ en retraite.
L’arbitraire doit cesser
Aux nombreux témoignages d’arbitraire et d’injustice au cours de la première campagne d’évaluation PPCR, le DGRH n’a apporté aucune explication. À notre demande du retour à un barème basé sur l’Ancienneté Générale de Service (AGS), ils ont opposé le principe même de PPCR à savoir le refus d’une carrière cylindrique, seule garante de l’accès à la HC de tous les PE avant leur départ à la retraite.
Il résulte de toutes ces dispositions des écarts de traitement en fin de carrière qui peuvent dépasser 1000 euros mensuels, un pouvoir hiérarchique décuplé dans l’obtention de promotions d’échelon et de grade.
Le ministre confirme que les appréciations des inspecteurs d’académie
resteront gravées dans le marbre ! Inacceptable !
À notre demande que les appréciations ne soient pas définitives, et qu’elles puissent évoluer positivement, parce qu’elles pénalisent les PE jusqu’à la fin de leur carrière, le DGRH a indiqué que « le caractère définitif est intrinsèque à PPCR ». Ainsi, les appréciations bien souvent injustes et arbitraires, attribuées aux collègues, devraient rester gravées dans le marbre. Pour le SNUDI-FO c’est inacceptable !
Les PE doivent bénéficier d’un taux d’au moins 17 %
12,3 % c’est 3500 promus en moins
Le refus du ministre de porter le taux d’accès à la HC pour les PE à 17 % (contre les 13,2 % actuels) comme tous les autres corps de l’Éducation nationale écarte de cette promotion 2018 au moins 3500 PE. L’écart entre les 13,2 % des PE et les 17 % appliqués à tous les autres corps de l’EN représente 3500 PE, en
effet, 13,2 % représentent 13 054 promus alors qu’un taux de 17 % représente 16 213 promus.
3500 PE qui accéderaient à un grade supérieur à la veille de leur départ à la retraite.
3500 PE qui verraient leur pension de retraite augmentée d’autant.
Signez et faites signez la pétition jointe :
« Pour l’abandon de l’évaluation PPCR des enseignants
l’arbitraire ça suffit ! »
A télécharger :
par FNEC FP-FO | mercredi 5 septembre 2018 | Evaluation, Métier
Le ministre de l’Education souhaite faire basculer l’école dans la «culture de l’évaluation». A travers ce chantier, présenté comme «un puissant outil de transformation de l’école», se déclinent toutes les orientations gouvernementales du nouveau «contrat social dans la Fonction publique» et de CAP 22 : c’est‐à‐dire le démantèlement de la Fonction publique.
L’évaluation, c’est la généralisation des évaluations nationales des élèves, déjà mis en place en CP, CE1, 6ème et 2nde. Ce sont aussi les classes «100% réussite», et les personnels du 1er degré soumis à des obligations de résultats. Mais Jean‐Michel Blanquer et Edouard Philippe ont également annoncé le 1er août la création au 1er trimestre 2019 d’une agence nationale de l’évaluation «pour assurer une évaluation régulière et transparente des établissements scolaires». Il s’agit de mettre en place un pilotage des établissements et de ses personnels par les résultats.
Ce chantier est totalement imbriqué dans celui de la réforme territoriale et participe aux mêmes objectifs : la fin du cadre national de l’école, la fin des garanties statutaires de ses personnels, la marche à la privatisation de l’école.
En annonçant la fusion des académies pour janvier 2020, le ministre n’a pas caché les visées de la réorganisation territoriale : renforcement de l’autonomie des EPLE, recrutement des agents par le chef d’établissement, partenariat renforcé avec les collectivités de rattachement. Pour y parvenir, le ministre sait qu’il va lui falloir s’attaquer à toutes les garanties statutaires des personnels, inscrites dans un cadre collectif national. C’est à cette fin qu’il a présenté aux organisations syndicales son «agenda social», qui, selon lui, devrait encadrer toutes les discussions jusqu’à la fin 2019.
Parmi les mesures annoncées :
‐ une prime d’intéressement collectif, la prime REP +, distribuée en fonction du mérite et des résultats au regard du projet local,
‐ le développement des postes à profils,
‐ des dispositifs de « RH de proximité », déployés au sein même des établissements,
‐ une « professionnalisation » de la formation initiale, avec un recrutement d’AED‐enseignants, sous contrat de droit public, corvéables et jetables à merci…
L’évaluation PPCR contre les règles collectives et le droit à la carrière
Le Ministre entend exploiter à fond les outils mis en place par ses prédécesseurs : les mesures PPCR et en particulier l’évaluation des personnels enseignants, que FO a toujours combattues. Conçus dès le départ comme des outils de gestion des Ressources Humaines pour individualiser les rémunérations et conformer les personnels au projet territorial, l’évaluation des personnels est au coeur de l’agenda social du ministre pour mettre en place la fameuse « RH de proximité ». Les récentes campagnes de promotion à la Hors‐Classe et à la Classe exceptionnelle ont d’ailleurs confirmé les analyses de FO : PPCR, c’est l’intronisation d’une gestion individuelle de la carrière au détriment des règles collectives. En clair, c’est l’arbitraire local, ouvrant la voie à une contractualisation et à un devoir de résultat.
L’agenda social du gouvernement n’est pas le nôtre
Dans l’audience intersyndicale convoquée par le ministère sur l’agenda social, la FNEC FP‐FO est intervenue en défense des statuts, des salaires, du droit à la carrière, et de défense de toutes les garanties collectives de toutes les catégories, titulaires et contractuels. Elle a indiqué qu’elle n’accompagnerait pas les contreréformes dans l’Education nationale, ce qui n’a pas été le cas de toutes les fédérations qui ont cherché à trouver un consensus, y compris pour justifier la rémunération au mérite dans le cadre de la classe exceptionnelle.
Pour la FNEC FP‐FO, il y a urgence à mettre un coup d’arrêt au saccage de l’école républicaine et au démantèlement des statuts. Face aux mesures de ce gouvernement qui, miné par les affaires et les crises, annoncent la poursuite de ses contre‐réformes, et en particulier une réforme systémique des retraites, la FNEC FP‐FO entend préparer la mobilisation des personnels de l’Education nationale dans un cadre interprofessionnel, en défense du statut de fonctionnaire d’Etat t du Code des Pensions civiles et militaires.
Lire l’article en format PDF : Evaluation FNEC
par SNUDI-FO | vendredi 13 juillet 2018 | Concours
Les résultats des admissions aux concours de recrutement des professeurs des écoles confirment toutes les craintes du SNUDI-FO : 775 postes ne sont pas pourvus, pour l’essentiel dans l’académie de Créteil et celles de Versailles qui s’ajoutent aux milliers déjà vacants.
Et ce n’est pas les concours spéciaux organisés dans ces 2 académies, avec 400 et 250 postes respectivement sur Créteil et Versailles qui permettront de combler les postes vacants.
Depuis deux ans les ministres ont comblé ce déficit en recourant à l’embauche de milliers de PE contractuels faisant passer leur nombre de 300 en 2016 à plus de 3000 en 2017/2018.
Le ministre prépare le recours massif aux contractuels en modifiant les conditions de recrutement des enseignants
Le Ministre Blanquer vient d’annoncer la « réforme » des concours de recrutement des enseignants et de leur « formation initiale » et affirme dans « L’école de demain », que le concours ne devrait plus être qu’une « habilitation à enseigner…, le recrutement étant de la responsabilité du chef d’établissement ».
Il prévoit la mise en place d’une épreuve d’admissibilité en fin de licence et d’une épreuve d’admission située en M2, deux ans plus tard. Ce projet de déconnexion de l’admissibilité et de l’admission ouvrirait la voie à l’emploi comme contractuels de milliers de jeunes admissibles (mais non encore admis). En distinguant ainsi le concours et le recrutement, l’admissibilité et la titularisation le ministre veut généraliser le système de l’enseignement privé sous contrat. Le futur professeur devrait chercher à être embauché par un chef d’établissement après avoir été reçu à l’admissibilité du concours. S’il ne trouve pas un poste, il perdrait le bénéfice du concours.
Ceci correspond totalement aux recommandations du document « refonder le contrat social », que la FGF-FO a rejeté, qui prévoit de « généraliser le recours au contrat » pour mettre en pièce le statut. Ainsi l’article 3 du statut général de la fonction publique qui impose que « les emplois civils permanents de l’Etat,(…) sont, (…), occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, … » deviendrait obsolète.
Le SNUDI-FO demande l’ouverture de la liste complémentaire du CRPE
Face à ce qui s’annonce comme une offensive contre le statut d’enseignant fonctionnaire d’Etat, le SNUDI-FO demande que la liste complémentaire du CRPE, soit ouverte conformément au statut général, pour pourvoir tous les postes avec des enseignants fonctionnaires d’Etat.