Le SNUDI-FO s’adresse au ministre pour l’ouverture de la liste complémentaire

Le SNUDI-FO s’adresse au ministre pour l’ouverture de la liste complémentaire

Une situation de « sous nombre » y compris dans les départements et des académies entraîne une multiplication de postes vacants dès la rentrée 2019 de manière généralisée dans les départements. Les DASEN sollicités par les personnels et nos représentants indiquent ne pas pouvoir recourir à la liste complémentaire du CRPE et recrutent massivement des contractuels comme à Paris, dans les Yvelines, l’Eure, la Seine St Denis, l’ensemble des départements de l’académie
de Dijon, la Haute-Garonne…

Les informations dont nous disposons laissent craindre un recours aux contractuels à hauteur de plusieurs milliers contre à peine 300 il y a encore 3 ans. Ce qui serait une situation historiquement nouvelle et inacceptable.

La « priorité au 1er degré » annoncée n’est pas compatible avec ce processus de recrutement de contractuels qui installerait la précarisation dans le premier degré (comme c’est déjà le cas dans le second degré) alors même qu’un millier de postes budgétés n’a pas été pourvu au cours des deux dernières années du fait de la non validation de stagiaires.


Courrier adressé au Ministre :

Objet : Recours à la Liste complémentaire pour la rentrée 2019

Monsieur le Ministre,

Les conditions dans lesquelles se prépare la prochaine rentrée scolaire alarment nos collèges.

La situation déjà très dégradée dans les écoles où s’ajouteraient les annonces du président de la République pour que « les classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 ne dépassent jamais 24 élèves » et le dédoublement des GS CP en éducation prioritaire nécessite d’attribuer des postes aux écoles. La limite de 24 élèves par classe est une urgence dans toutes les écoles, de la petite section au CM2, en éducation prioritaire comme en zone ordinaire.

Pour faire face à cette situation, nous avons demandé à votre représentante le 24 mai en audience que la Liste complémentaire du CRPE soit ouverte comme le prévoit l’article 20 de la loi 84-16 du 11 janvier 1984. Faute de ces moyens suffisants, la mise en place des CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire avait eu pour conséquence une augmentation des effectifs dans toutes les autres classes et une diminution des brigades de remplaçants des PDMQDC.
Vous comprendrez qu’une telle situation ne peut se reproduire.

Il n’est pas envisageable que cette situation conduise à l’inacceptable recours à des enseignants contractuels ou encore à un redéploiement de postes. Elle nécessite une dotation en postes conséquente et le recours à la liste complémentaire de la session actuelle du CRPE pour les pourvoir dès la rentrée 2019. D’autant plus que le concours de professeur des écoles 2019 prévoit 1055 places de moins que celui de l’année dernière.

Monsieur le Ministre, il y a donc urgence à permettre dès à présent que soit abondée la liste complémentaire du CRPE conformément à l’article 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 qui impose : « Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents de l’État (…) sont, à l’exception de ceux réservés aux magistrats de l’ordre judiciaire et aux fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre (…)».

Cette nécessité ne peut être dissociée de la possibilité pour les contractuels déjà en poste d’avoir un statut de fonctionnaire stagiaire.

Nous souhaiterions être reçus afin de pouvoir échanger sur ce problème qui s’accentue d’année en année.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre parfaite considération.

Norbert TRICHARD
Secrétaire général

Le SNUDI-FO s’adresse au ministre pour l’ouverture de la liste complémentaire

Préprofessionalisation et loi Blanquer : la précarité comme horizon

L’article 14 du projet de loi Blanquer « École de la Confiance » prévoit un dispositif de pré-professionnalisation des AED. Cette pré-professionnalisation s’étend sur trois ans : de la 2e année de licence au M1.
Pour y prétendre, l’AED doit satisfaire la condition de préparer un master des métiers de l’enseignement (MEEF). Pour 312 h de service sur 39 semaines, soit une moyenne de 8h hebdomadaires, et pour un salaire allant de 862 € brut (la première année) à 1 210 € brut la troisième année, l’AED apprendrait le métier par la voie de l’apprentissage.


Préprofessionalisation et loi Blanquer

Communiqué à télécharger :

Le SNUDI-FO s’adresse au ministre pour l’ouverture de la liste complémentaire

Le projet de loi Blanquer n’épargne personne ! Après la maternelle, après les directeurs, maintenant les postes !

Le ministre peut bien multiplier les déclarations, les faits sont les faits. Alors que l’article 4 du projet de loi école de la confiance menace l’existence de la maternelle, alors que l’article 6 du même projet de loi menace les directeurs d’école, le JO du 6 avril annonce la suppression de 1 055 postes de PE au concours 2019 de recrutement des PE.


11-04-2019 - concours PE

Communiqué à télécharger :

Rentrée 2018 : 775 postes non pourvus au concours de PE  que le ministre entend combler avec des contractuels !

Rentrée 2018 : 775 postes non pourvus au concours de PE que le ministre entend combler avec des contractuels !

Les résultats des admissions aux concours de recrutement des professeurs des écoles confirment toutes les craintes du SNUDI-FO : 775 postes ne sont pas pourvus, pour l’essentiel dans l’académie de Créteil et celles de Versailles qui s’ajoutent aux milliers déjà vacants.

Et ce n’est pas les concours spéciaux organisés dans ces 2 académies, avec 400 et 250 postes respectivement sur Créteil et Versailles qui permettront de combler les postes vacants.

Depuis deux ans les ministres ont comblé ce déficit en recourant à l’embauche de milliers de PE contractuels faisant passer leur nombre de 300 en 2016 à plus de 3000 en 2017/2018.

Le ministre prépare le recours massif aux contractuels en modifiant les conditions de recrutement des enseignants

Le Ministre Blanquer vient d’annoncer la « réforme » des concours de recrutement des enseignants et de leur « formation initiale » et affirme dans « L’école de demain », que le concours ne devrait plus être qu’une « habilitation à enseigner…, le recrutement étant de la responsabilité du chef d’établissement ».

Il prévoit la mise en place d’une épreuve d’admissibilité en fin de licence et d’une épreuve d’admission située en M2, deux ans plus tard. Ce projet de déconnexion de l’admissibilité et de l’admission ouvrirait la voie à l’emploi comme contractuels de milliers de jeunes admissibles (mais non encore admis). En distinguant ainsi le concours et le recrutement, l’admissibilité et la titularisation le ministre veut généraliser le système de l’enseignement privé sous contrat. Le futur professeur devrait chercher à être embauché par un chef d’établissement après avoir été reçu à l’admissibilité du concours. S’il ne trouve pas un poste, il perdrait le bénéfice du concours.

Ceci correspond totalement aux recommandations du document « refonder le contrat social », que la FGF-FO a rejeté, qui prévoit de « généraliser le recours au contrat » pour mettre en pièce le statut. Ainsi l’article 3 du statut général de la fonction publique qui impose que « les emplois civils permanents de l’Etat,(…) sont, (…), occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, … » deviendrait obsolète.

Le SNUDI-FO demande l’ouverture de la liste complémentaire du CRPE

Face à ce qui s’annonce comme une offensive contre le statut d’enseignant fonctionnaire d’Etat, le SNUDI-FO demande que la liste complémentaire du CRPE, soit ouverte conformément au statut général, pour pourvoir tous les postes avec des enseignants fonctionnaires d’Etat.

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