par SNUDI-FO | jeudi 11 octobre 2018 | Mouvement
Le SNUDI-FO alerte :
Après les évaluations PPCR à la tête du client
Le ministère s’apprête à remettre en cause les règles essentielles du mouvement
(suppression de l’ancienneté générale de service et du 2ème mouvement…)
À l’occasion du groupe de travail du 8 octobre, le ministère a confirmé ses projets suivants :
- suppression de l’Ancienneté Générale de Service dans les barèmes pour le mouvement
- la suppression du 2d mouvement
- des affectations autoritaires et arbitraires, à titre définitif comme à titre provisoire ;
- l’harmonisation académique des règles du mouvement remettant en cause la place et le rôle des délégués du personnel ;
- la remise en cause des prérogatives des CAPD.
Le SNUDI-FO n’accepte pas !
Ainsi pour le ministère, l’immense majorité des affectations devraient être réalisées à titre définitif à l’issue d’une seule saisie des voeux, c’est-à-dire la suppression pure et simple du 2d mouvement avec la réunion de la CAPD.
Pour arriver à ses fins, le ministère s’apprête à remettre en cause le statut général de la Fonction publique qui prévoit que chaque fonctionnaire est nommé sur un emploi déterminé. Ainsi il prévoit « d’offrir » au cours d’un seul mouvement « autant de postes qu’il y a de participants au mouvement » avec affectation « coûte que coûte » à titre définitif sur des postes non choisis.
Pour cela, il demande aux DASEN de proposer à la publication « outre des postes précis, des postes correspondants à des zones géographiques et/ou à une certaine typologie de postes » sur lesquels seront affectés les enseignants.
Les expérimentations concernant les « postes correspondant à des zones géographiques » sont édifiantes. Ces « postes » ne sont ni plus ni moins que des affectations selon les besoins du moment, évoluant d’une année sur l’autre ou même en cours d’année pour faire face à la pénurie de postes qu’organise le ministère. L’instauration de ces « postes » signifie la liquidation du droit volontaire à mutation auquel est substituée la mobilité forcée.
De plus, le ministère veut transférer aux CTSD, regroupant tous les représentants des personnels de l’Éducation nationale sans distinction de corps, le rôle d’examen des notes de service concernant la mutation des personnels du 1er degré. Cette mesure remet en cause les prérogatives des CAPD ou siègent les représentants du corps des instituteurs et Professeurs des écoles. C’est l’objectif de suppression des corps de la fonction publique que recherche le ministère.
Une nouvelle fois, le SNUDI-FO a exprimé sa totale opposition à toutes ces modifications lors du groupe de travail. Il a soulevé les nombreuses injustices, l’arbitraire et la remise en cause du statut qu’elles engendraient. Ce serait un coup fatal porté au droit à mutation contenu dans le statut général de la fonction publique. Le ministre avec ce projet prépare la mobilité forcée, par définition.
La logique de PPCR appliquée au mouvement : inacceptable !
Après les décisions discrétionnaires liées à PPCR dans les promotions de grade et d’échelon, le ministre veut étendre l’arbitraire au mouvement des PE en supprimant les éléments objectifs et vérifiables par tous du barème.
Le SNUDI-FO combattra ce projet comme il s’est opposé à PPCR et son évaluation. Le SNUDI-FO ne laissera pas détruire le mouvement et les barèmes.
Le SNUDI-FO revendique :
► Le maintien de l’AGS comme élément essentiel du barème pour tous les postes et la
suppression des postes profilés ;
►Le maintien des deux phases du mouvement avec saisie de voeux sur postes précis.
►Non aux voeux élargis : zones, types de postes… !
►L’abandon du projet de contraindre les collègues à formuler des voeux sur des postes
correspondant à des zones géographiques
► Le maintien de toutes les prérogatives des CAPD. Non aux harmonisations académiques !
►Le maintien de tous les postes de personnels administratifs nécessaires à l’organisation d’un véritable mouvement !
Afin de proposer l’organisation de la mobilisation en défense des règles de mutations, le SNUDIFO a invité les organisations syndicales nationales SNUipp-FSU, SE-UNSA, SUD Éducation, CGT Edu’action à une réunion intersyndicale, avant la tenue d’un nouveau groupe de travail qui doit se réunir le 18 octobre.
D’ores et déjà, le SNUDI-FO invite les syndicats départementaux à informer les enseignants du 1er degré des projets destructeurs du ministère. Il les invite à multiplier les prises de position dans les écoles et les réunions.
A télécharger :
par SNUDI-FO | vendredi 5 octobre 2018 | Direction
En ce début d’année scolaire, dans certains départements, des pressions sont exercées sur les directeurs d’école afin qu’ils éditent les fiches de renseignement individuelles de chaque élève et qu’ils les transmettent aux familles afin qu’elles renseignent leur profession et catégorie socio-professionnelle (PCS).
Selon un courrier de la directrice générale de l’enseignement scolaire aux inspecteurs d’académie, daté du 5 mai 2017, l’ajout des PCS aurait pour but :
- « L’analyse des déterminants sociaux économiques de la réussite et des inégalités scolaires (…)
- L’élaboration de la carte de l’éducation prioritaire (…)
- La progression de la mixité sociale dans les collèges (…) »
Un fichage inacceptable au caractère discriminatoire
Après le LSUN, après les évaluations CP, CE1 (hébergées par la société Amazon !), et maintenant la saisie des PCS sur ONDE, les élèves, leurs parents et les personnels se retrouvent au coeur d’un système de fichage inacceptable.
Nos collègues enseignants, directeurs et adjoints, ne l’acceptent pas.
Par ailleurs, outre la difficulté pour certains parents de renseigner cette information (quel code, pour quelle profession ?), certaines catégories sont tout simplement inadmissibles (par exemple 81 — « chômeur depuis toujours »).
Il reviendrait alors aux directeurs d’interroger individuellement ces parents afin de pouvoir déterminer le PCS, puis de saisir, dans ONDE le PCS des responsables de chaque élève.
Des missions nouvelles sans rapport
avec les missions de l’école publique
Est-ce un hasard si ces pressions surviennent au moment où le rapport parlementaire du 1er août sur les directeurs d’école propose d’assigner aux directeurs comme nouvelle mission, « la lutte contre la pauvreté et l’exclusion » pour « repérer les situations difficiles et orienter les familles » ?
Ainsi le directeur d’école devrait assurer le suivi des élèves, non sur le plan scolaire, mais aussi sur le plan social en dehors des missions définies par le décret de 89 pour les directeurs d’écoles ?
Une tentative non réglementaire d’imposer
de nouvelles tâches aux directeurs
Ainsi, une tâche de plus est imposée aux directeurs, déjà surchargés de travail en cette période d’élections de parents d’élèves notamment, et ne bénéficiant pour la plupart que d’un temps de décharge insuffisant.
- Le SNUDI-FO rappelle que la saisie des PCS ne présente aucun caractère obligatoire et ne se base sur aucun texte réglementaire.
- Le SNUDI-FO demande la suspension de ce dispositif.
- Il invite les directeurs d’école qui subiraient des pressions pour saisir le PCS des responsables de chaque élève dans ONDE à contacter le SNUDI-FO.
A télécharger :
par SNUDI-FO | vendredi 28 septembre 2018 | Mouvement
Après l’évaluation PPCR, une nouvelle agression
se profile contre nos garanties statutaires.
Le ministre veut remettre en cause les règles du mouvement !
Plus de second mouvement ; plus d’affectation à titre provisoire !
Inacceptable !
La DGRH a déjà réuni deux groupes de travail avec les organisations syndicales, dans le cadre de l’agenda social ministériel, concernant la future note de service fixant les règles du mouvement (intra et inter).
Après l’évaluation PPCR et son arbitraire, le ministre entend poursuivre son offensive contre nos garanties statutaires avec la remise en cause annoncée des règles de mutation dès la rentrée 2109.
Mouvement intra : un seul mouvement et la fin des affectations à titre provisoire
Prenant prétexte du manque de poste d’administratif, au moment où le ministre annonce au budget 2019 une nouvelle vague de 400 suppressions de postes dans les services des IA et des rectorats, la DGRH annonce vouloir faire des économies en « allégeant » les règles du mouvement des PE.
Pour cela elle prévoit la mise en oeuvre d’un nouvel outil de gestion du mouvement qui aura un impact fort sur les collègues et leur droit à mutation :
■Un seul mouvement intra (avec un mouvement à la marge fin août – début septembre) pour lequel les PE devront
émettre « les voeux par école » et « des voeux par secteur » et/ou par typologie et poste.
Le périmètre de ces secteurs serait laissé à l’appréciation de chaque DASEN, sans aucune règle nationalement définis, et
soumis au CT.
■Une affectation massive à titre définitif, y compris sur des postes ne faisant pas partie des veux émis par les
collègues. Ainsi, des collègues seraient « prisonniers » peut-être des années durant sur un poste qu’ils n’auraient pas
sollicité, y compris pour les affectations sur postes fractionnés, ce qui est inadmissible.
■Des affectations provisoires limitées pourraient être maintenues pour les enseignants qui ne détiennent
pas la certification ou le diplôme requis (spécialisés, directions…).
Dans ce dispositif que reste-t-il des prérogatives de contrôle du mouvement des élus CAPD qui garantit l’égalité de traitement et le respect des barèmes ?
Ce projet s’inscrit parfaitement dans la logique de CAP-2022 qui prévoit la remise en cause des CAP en particulier avec une informatisation complète.
Les organisations syndicales sommées de s’associer
Dans le cadre de l’Agenda social, le ministre a demandé aux organisations syndicales de discuter « jusqu’où place-t-on le curseur pour que les collègues soient à titre définitif ?»
Le SNUDI-FO a indiqué pour sa part que le maintien d’un mouvement en deux phases avec une seconde saisie de voeux sur des postes précis pour des affectations à titre provisoire pour les PE n’ayant pas eu satisfaction à la 1ère phase était la seule réponse possible.
►Le SNUDI-FO revendique le maintien des deux phases du mouvement.
►Il s’oppose au projet ministériel d’affecter les enseignants à titre définitif sur des postes non demandés.
►Il revendique les créations de postes nécessaires pour les personnels administratifs.
Il ne participera pas à la remise en cause du droit à mutation et continuera à porter les revendications des collègues notamment au CTMEN.
Dans le cadre de l’appel interprofessionnel, le SNUDI-FO appelle à la grève mardi 9 octobre notamment pour défendre notre statut, le code des pensions civiles et militaires et revendiquer les créations de postes nécessaires et s’opposer aux suppressions annoncées.
A télécharger :
par SNUDI-FO | mercredi 26 septembre 2018 | Défense de l'école
Manifestations
SAINT-QUENTIN : place du 8 octobre – 16h30
SOISSONS : devant l’hôpital – 14h00
VERVINS : sous-préfecture – 17h00
déclaration d’intention de faire grève
MOBILISATION INTERPROFESSIONNELLE LE 9 OCTOBRE
à l’appel des confédérations FORCE OUVRIÈRE et CGT, de SOLIDAIRES, FSU
et des organisations étudiantes et lycéennes UNEF, UNL
Le gouvernement affiche son intention d’en finir avec toutes les conquêtes sociales : services publics et statut des fonctionnaires, retraites, santé, sécurité sociale…
Dans la fonction publique, pour les enseignants du 1er degré notamment, cela se traduit par :
Le manque de postes indispensables dans le 1er degré, aggravé par le dispositif CP100% réussite, s’ajoute aux milliers de classes et de postes dans le 2nd degré et chez les personnels administratifs que le ministre Blanquer veut supprimer.
Une généralisation du recours systématique à des personnels contractuels sans réels droits en lieu et place du recrutement de fonctionnaires avec des garanties statutaires.
L’évaluation des personnels aussi injuste qu’arbitraire découlant de la mise en oeuvre du Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations (PPCR). Cela aboutit à dégrader les conditions de travail des enseignants et à ralentir le déroulement de carrière d’une grande majorité. Dans le même temps, nos salaires et traitements baissent du fait du blocage de la valeur du point d’indice, alors que les cotisations retraite et la CSG ne cessent d’augmenter La territorialisation/destruction de l’Éducation nationale qui aboutit à développer l’autonomie des écoles et établissements placés sous la coupe des collectivités territoriales (mairies, com com…) et à placer les enseignants en situation de dépendance devant les élus municipaux.
Des directives ministérielles en dehors de tout cadre réglementaire (évaluations CP/CE1, Animations pédagogiques…) pour livrer les PE aux desiderata locaux.
Et pour couronner le tout, le gouvernement veut détruire nos retraites par répartition.Avec son projet de retraite universelle par point le gouvernement veut remettre en cause le code des pensions civiles et militaires, c’est-à-dire le calcul actuel sur la base de 75 % des salaires perçus les 6 derniers mois.
Revendiquer, résister, reconquérir
Le SNUDI-FO appelle les personnels du 1er degré, à se mobiliser le 9 octobre avec les autres personnels de l’Éducation nationale, avec les autres fonctionnaires, avec les autres salariés :
Pour la défense de nos statuts et du statut général de la Fonction publique
Pour l’abandon du projet d’un régime universel de retraites par point, pour le maintien du Code des Pensions civiles et militaires.
Pour l‘augmentation générale des salaires
Pour la défense de l’École et du service public républicain contre la territorialisation
Le 9 octobre, nous serons mobilisés avec les autres salariés « pour construire une mobilisation interprofessionnelle d’envergure permettant de contrer collectivement les attaques et destructions » – (CE confédérale FO)
Afin d’assurer la réussite de la mobilisation, Le SNUDI-FO s’est adressé aux autres syndicats du 1er degré qui appellent à la grève, SNUipp FSU, CGT Educ’action, SUD Éducation, pour leur proposer de lancer un appel commun à la grève.
A télécharger :
par SNUDI-FO | vendredi 21 septembre 2018 | Métier
Voici le courrier commun signé par le SNUDI-FO, SUD et la CGT adressé au Ministre pour lui demander la suspension des évaluations CP et CE1.
Le SNUIPP n’a pas souhaité se joindre à nous…
» Monsieur le Ministre,
La mise en œuvre des évaluations nationale en CP et en CE1 en cette rentrée soulève un émoi considérable chez nos collègues du fait de leur caractère particulier.
Nous ne pouvons accepter que soit engagée une culture de l’évaluation qui plus est autoritaire.
Ces évaluations nationales ne répondent pas ni aux besoins des élèves, ni à une évaluation efficiente des élèves, ni à la prise en compte de la nécessaire relation enseignants/élèves, ni au respect de la liberté pédagogique de nos collègues.
Elles renvoient les enseignants à une simple fonction administrative d’exécution qui n’est pas acceptable.
Nous avions, lors des évaluations précédentes en 2017, été entendus tardivement notamment sur la liberté d’exploitation laissée aux équipes.
Nous souhaitons rappeler que dans la Fonction publique, toute mesure nécessite une déclinaison réglementaire d’application en l’absence de laquelle les agents ne peuvent être inquiétés et-ou soumis aux pressions hiérarchiques.
Vous comprendrez, dans cette situation, que ces évaluations ne sauraient être mises en œuvre.
Par conséquent nous vous demandons de les suspendre.
Nos organisations syndicales soutiennent et accompagneront les personnels qui refuseront de mettre en œuvre ces évaluations ou ne feront pas remonter les résultats.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.
Montreuil, le 20 septembre 2018
Norbert Trichard
Secrétaire général SNUDI-FO
Fatna SEGHROUCHNI
Co-secrétaire générale
Fédération Sud-Education
Jérôme SINOT
Secrétaire national CGT
en charge du 1er degré
à J.M. Blanquer
Ministre de l’Education nationale
et de l’Enseignement supérieur »
A télécharger :