Le ministre contraint de concéder 1248 créations de postes supplémentaires dans le 1er degré … mais le compte n’y est pas !

Le ministre contraint de concéder 1248 créations de postes supplémentaires dans le 1er degré … mais le compte n’y est pas !

Le ministère a informé mardi 7 avril les organisations syndicales des dotations supplémentaires en postes dans le 1er degré.
1248 postes sont créés : la dotation nationale passe de +440 postes à +1688 postes. Ces créations de postes confirment tout d’abord que la dotation initiale était largement insuffisante, comme l’avait noté le SNUDI-FO.


Communiqué SNUDI-FO Annonces Blanquer postes 08042020

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Crise sanitaire : les personnels mis en danger ! Le ministre doit organiser le dépistage des enseignants, fournir les protections aux personnels volontaires et respecter les consignes de confinement !

Crise sanitaire : les personnels mis en danger ! Le ministre doit organiser le dépistage des enseignants, fournir les protections aux personnels volontaires et respecter les consignes de confinement !

La FNEC-FP FO a été reçue par le ministre Blanquer en vidéo-conférence le 24 mars sur la question des conséquences de l’épidémie de Coronavirus. Depuis une semaine (et plus pour certains départements), des personnels volontaires accueillent dans les écoles les enfants des personnels soignants.
Alors que déjà, dans une école du Loiret près de Montargis, 5 enseignants encadrant des enfants de soignants viendraient d’être contaminés, le SNUDI-FO rappelle plus que jamais que la protection des agents constitue une obligation de l’employeur.


Communiqué SNUDI-FO Sécurité travail 25032020

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Le bilan Blanquer : – 10% de places  au concours en deux ans !

Le bilan Blanquer : – 10% de places au concours en deux ans !

Alors que le gouvernement tente de faire passer en force sa réforme des retraites en utilisant le 49-3, l’arrêté fixant le nombre de postes au concours de recrutement de professeur des écoles est paru au Journal Officiel du 11 mars.

9515 postes sont proposés au concours externe contre 9636 en 2019 et 10526 en 2018 : – 1011 postes en deux ans soit une baisse de près de 10% !

Et quand le nombre de postes au concours ne diminue pas, il reste très insuffisant. C’est le cas du concours PsyEN avec 125 postes proposés, (comme l’an dernier), ne permettant pas de compenser les départs en retraite des PsyEN ni même de créer des postes supplémentaires dans les RASED où, déjà, de nombreux postes sont vacants.

Voilà le bilan du ministre Blanquer depuis sa nomination.


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Le SNUDI-FO n’accepte pas que l’épidémie de Coronavirus soit prétexte à la remise en cause des droits et garanties statutaires des personnels. Le SNUDI-FO écrit au ministre

Le SNUDI-FO n’accepte pas que l’épidémie de Coronavirus soit prétexte à la remise en cause des droits et garanties statutaires des personnels. Le SNUDI-FO écrit au ministre

Impossible d’échapper à l’intense campagne médiatico-politique sur la question de l’épidémie de Coronavirus qui se développe actuellement. Mais au-delà des opérations de communication, la gestion de cette épidémie dans les écoles est effectuée dans la plus grande confusion. Ici, on laisse les directeurs d’école se débrouiller avec le site du ministère de l’Education Nationale, là on donne des informations et des consignes contradictoires aux personnels, si bien que les difficultés de communication avec les parents d’élèves s’accentuent également.

Malgré tout ce tapage médiatique, les personnels n’oublient pas que c’est un conseil des ministres extraordinaire « spécial Coronavirus » le 29 février qui a déclenché le 49.3. Ils savent que le gouvernement garde l’objectif de les duper tant sur le montant de leur future retraite comme sur le sujet de la « revalorisation ». Ils constatent ainsi que c’est avec le même mépris et avec autant de mensonges qu’il leur est demandé d’appliquer des règles d’hygiène… sans gel bactériologique, et souvent sans savon et sans essuie-mains en quantité suffisante. Des personnels ont été « confinés » puis invités à revenir dans leur école le lendemain… dans un flot de consignes contradictoires et incohérentes.

Non au télétravail imposé aux personnels !

Des personnels subissent des pressions pour effectuer du Télétravail. La FNEC-FP FO s’est ainsi adressée en ces termes au ministre Blanquer (courrier à lire en document joint à l’article) : « Par ailleurs, vous avez annoncé le recours au télétravail pour les personnels qui seraient amenés à rester chez eux. Dans ce cadre, de nombreux personnels nous ont indiqué qu’ils subissaient des pressions des autorités académiques, notamment dans l’Oise, pour faire du télétravail.

Nous voudrions vous rappeler que seuls deux textes réglementaires, le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 et l’arrêté ministériel de 2018, fixent les modalités et les conditions de mises en oeuvre du télétravail dans la Fonction publique.

Ces textes indiquent que doivent être respectés notamment le volontariat de l’agent, la fourniture de matériel, l’organisation du travail, le décompte du temps de travail. Nous vous demandons de rappeler aux recteurs qu’ils ont le devoir de respecter les textes réglementaires. »
Par ailleurs, certaines mesures prises par le gouvernement et le ministère de l’Education Nationale remettent en cause les droits, les garanties statutaires et les conditions de travail des personnels.

Les directeurs assimilés à des chefs d’établissements ou à des médecins scolaires

Dans le cadre du Plan de Continuité d’Activités (PCA), dans bon nombre de départements, l’administration exige des directeurs qu’ils renseignent « quotidiennement » et « impérativement », à des heures très précises, une enquête en ligne relative aux conséquences du Coronavirus dans leur école y compris si il n’y a rien à signaler !

Par exemple dans le Tarn, il est demandé aux directeurs :

– de fournir leurs numéros et adresses mail personnels, d’indiquer leur plan de continuité pédagogique si jamais l’école venait à fermer et de décider d’un endroit dans l’école où il serait possible d’accueillir des personnes ou de stocker des fournitures… et ceci « dans les meilleurs délais » !
– d’identifier les enfants à pathologie à risque, de transmettre à la médecine scolaire les coordonnées de leurs familles et des spécialistes qui les suivent et de se mettre en lien avec ces familles pour les orienter vers leur médecin traitant qui décidera s’il est nécessaire d’isoler ces enfants pour les protéger !
Autant de consignes qui ne rentrent dans aucun cadre règlementaire et qui reviennent encore une fois à positionner le directeur d’école en chef d’établissement.

Et l’amélioration des conditions de travail des directeurs dans tout ça ?

Le ministre a-t-il oublié le réquisitoire précis de Christine Renon ? A-t-il oublié que la grande majorité des directeurs d’école ont la charge d’une classe et disposent d’une quotité de décharge insuffisante ? Le ministre ignore-t-il que, sur décision de son gouvernement, les aides administratives à la direction d’école ont été supprimées ? Le ministre a-t-il oublié que le questionnaire en direction des directeurs d’école a mis en évidence leur refus d’être considérés comme des chefs d’établissements ?

Par ailleurs, à cause de l’insuffisance de postes, les remplaçants manquent dans les écoles. Et cette situation empire du fait du nombre de personnels absents à cause de l’épidémie. Dans ce contexte, il a été demandé dans un départe-ment aux enseignants « déchargés » de classe (postes E…) de devenir remplaçants, au mépris de toutes les règles statutaires !

Les directeurs se retrouvent dans des situations difficiles : ils doivent décider avec les collègues de la moins pire ré-partition, répondre et recevoir les familles qui viennent se plaindre légitimement du problème de non remplacement…

Ainsi, non content de refuser d’accéder aux revendications des directeurs d’école en terme de décharge, de revalori-sation indiciaire, d’aide administrative, le ministre décide de leur attribuer des tâches supplémentaires !

Le ministre doit répondre aux revendications

Les enseignants ont fait preuve de beaucoup de « bienveillance » et de « bon sens » en dénonçant par des grèves massives les contre-réformes qui sont à l’origine de la crise actuelle ! Le SNUDI-FO est aux côtés des personnels et intervient à tous les niveaux avec la FNEC-FP FO, dans les CHSCT, en audience, pour défendre et garantir les droits des personnels, faire valoir le droit de retrait.

Le SNUDI-FO ne participera à aucune opération d’union nationale décrétée par le ministre sur le dos des personnels. Le seul responsable, c’est le ministre qui doit entendre les revendications des personnels :

– Création d’une aide administrative statutaire pour les directeurs d’école
– Augmentation des quotités de décharge de direction
– Augmentation indiciaire et allègement des tâches pour les directeurs d’école
– Ouverture immédiate de la liste complémentaire
– Création de postes à hauteur des besoins dans le 1er degré
– Création de postes de médecins scolaires à hauteur des besoins
– Respect du droit à la médecine de prévention pour les enseignants, création de tous les postes de médecins de prévention nécessaires.


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15ème anniversaire de la loi « Montchamp » : la FNEC FP-FO dresse un bilan catastrophique de l’inclusion scolaire systématique

15ème anniversaire de la loi « Montchamp » : la FNEC FP-FO dresse un bilan catastrophique de l’inclusion scolaire systématique

Mardi 11 février, le président Macron a présidé, en grande pompe, la « Conférence nationale du handicap » quinze ans après la loi « Montchamp ».
En ce qui concerne l’Education Nationale, le bilan est catastrophique. Plus de 340 000 enfants étaient scolarisés en milieu ordinaire en 2018 pour 43 041 emplois d’accompagnement, soit, en moyenne, 8 enfants en situation de handicap par accompagnant. Ce sont des milliers d’enfants privés de l’accompagnement dont ils ont besoin. Ce sont des lenteurs insupportables pour les familles, les élèves et les personnels dans les procédures de la MDPH. Ce sont des centaines d’enfants avec des orientations dans des structures spécialisées (ITEP, IME, Hôpitaux de jour…) non honorées du fait de la fermeture des instituts et du manque de places.

M. Macron propose la réouverture de 1 000 places en structures spécialisées. Ce n’est pourtant pas ce que vise la loi Blanquer, à savoir 80% des élèves d’ITEP et IME en classe ordinaire.

1 500 enfants sont aujourd’hui obligés de migrer en Belgique pour trouver une place dans une structure spécialisée.

L’annonce du Président arrive bien tardivement dans une situation dramatique que la FNEC FP-FO n’a cessé de signaler. Elle a au moins le mérite de résonner comme un aveu : des structures spécialisées adaptées au type et au degré de handicap sont nécessaires. On ne peut se cacher derrière le dogme de l’inclusion systématique.

La FNEC FP-FO demande le rétablissement et le maintien de toutes les structures spécialisées.

Les AESH, grands oubliés de la Conférence nationale du handicap :

Aucune annonce concernant le statut

Selon la ministre Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap,« les accompagnants ne sont plus en contrat aidés mais en contrat Education Nationale » ! Mme Cluzel parle d’un contrat qui implique une rémunération mensuelle de 720€. Les AESH sont, le plus souvent, à temps incomplet, en charge de plusieurs élèves sans formation adaptée dans le cadre des PIAL de la loi Blanquer. Pour faire face financièrement, ils doivent multiplier les contrats et les employeurs. Les AESH ont dû se battre, accompagnés par FO, pour percevoir leur salaire non-perçus pendant les premières semaines de l’année scolaire. Ce sont des conditions de travail et de vie intolérables qui poussent beaucoup d’entre eux, dont les personnels en CDI à la démission.
Est-ce cela le contrat Education nationale vanté par Mme Cluzel ?

Aucune annonce sur les salaires

L’augmentation de l’enveloppe budgétaire annoncée par le ministre Blanquer, servira à financer l’embauche de 11 500 AESH d’ici 2022. Rien n’est prévu pour l’augmentation des salaires.

Pendant ce temps-là, la flexibilité est confirmée

Et en attendant les hypothétiques recrutements de 2022, des milliers d’élèves notifiés n’ont pas l’accompagnement dont ils devraient bénéficier.
Côté cour, M. Macron fait des promesses. Côté Jardin, la loi Blanquer s’applique : les mutualisations des personnels dans le cadre des PIAL se poursuivent et les mutations forcées d’AESH du jour au lendemain vont s’amplifier.
Tout ce tapage médiatique ne peut masquer une réalité : accompagner les élèves en situation de handicap demande de rétablir les structures spécialisées. Cela demande de créer un vrai statut avec un vrai salaire et une véritable formation pour les personnels accompagnants.

Messieurs Macron et Blanquer doivent répondre aux revendications des personnels AESH :

− Un vrai statut et un vrai salaire avec un vrai déroulement de carrière ;
− Pour des affectations choisies et transparentes avant la fin de l’année scolaire ;
− Abrogation de la loi Blanquer, abandon des PIALs
− Arrêt des mutualisations et des mutations en cours d’année ;
− Abrogation de la circulaire du 5 juin 2019 ;