Fusion des académies pour le 1er janvier 2020 : la FNEC FP-FO reçue au ministère…

Fusion des académies pour le 1er janvier 2020 : la FNEC FP-FO reçue au ministère…

Suite aux annonces du ministère au mois de mai concernant l’organisation territoriale de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministre a adressé aux recteurs de «région académique» une lettre de mission pour la mise en oeuvre de cette réforme. Chaque recteur de région va proposer le «modèle d’organisation» de son «territoire».

La FNEC FP‐FO a été reçue par la secrétaire générale du ministère le 12 septembre. La secrétaire générale a confirmé la totalité du processus et de son contenu. Au 1er janvier 2020, la fusion juridique des académies sera réalisée, il n’y aura plus que 13 académies métropolitaines. La mise en oeuvre de chaque projet «régional» s’étalera ensuite jusqu’en 2022.

La fédération a confirmé son analyse et ses revendications : aucune fusion de services, aucune suppression de postes, aucune mobilité forcée géographique ou fonctionnelle. Les académies doivent conserver toutes leurs missions et tous leurs personnels.

La secrétaire générale du ministère a tenté de nous expliquer que de multiples garanties visaient à protéger les agents : certes les missions des services et des sites seraient changées, mais aucun ne serait fermé et les effectifs seraient maintenus tant sur le quantitatif que sur le qualitatif. Le niveau départemental serait maintenu. Le niveau infra‐départemental (la circonscription scolaire du 21ème siècle !) serait renforcé et la carte des circonscriptions modifiée. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient !

Il est clair que les impacts sur les personnels administratifs et sur la gestion des carrières de toutes les catégories seront nombreux.
La FNEC FP‐FO a insisté sur la nécessité que tous les Comités Techniques (CTM, CTA, CTSD, CTSA) et tous les CHS‐CT soient consultés à tous les niveaux sur les projets du ministre et des recteurs.
Il s’agit du respect de l’Etat de droit.
La secrétaire générale a confirmé qu’aucun périmètre de gestion (affectations, promotions et mutations) pour les enseignants ne serait modifié avant 2022. Il en irait de même pour toutes les autres catégories, ce qui n’était pas indiqué dans la lettre du ministre aux recteurs. Seraient ainsi maintenues toutes les instances actuelles (CAP).

Enfin, la secrétaire générale a voulu nous expliquer qu’il ne fallait pas s’inquiéter concernant la mise en place d’une « RH de proximité ». Il ne s’agirait que de prodiguer écoute et conseils aux personnels. En réalité, certains recteurs de région constituent déjà des équipes mobiles pour la gestion des ressources humaines de proximité. Il est clair que toutes les dispositions prises par le ministère pour l’évaluation des personnels et des établissements, notamment mises en oeuvre par le protocole PPCR pour les enseignants, vont exercer une pression accrue sur les personnels de toutes catégories. Il s’agira de leur faire accepter la remise en cause de leurs garanties statutaires nationales consécutives à ce qui s’apparente à un big‐bang.

La FNEC FP‐FO opposera les revendications des personnels dans toutes les discussions sur ces projets qui, s’ils arrivaient à leur terme, aboutiraient à la régionalisation de l’école et au démantèlement de son fonctionnement pour répondre aux objectifs gouvernementaux en matière de suppressions de postes et de destruction des services publics et des statuts.


A télécharger :

Mobilisation interprofessionnelle le 9 octobre – Face à la régression sociale, plus que jamais les revendications !

Mobilisation interprofessionnelle le 9 octobre – Face à la régression sociale, plus que jamais les revendications !

Face à la volonté du gouvernement d’imposer coûte que coûte ses plans contre tous les droits collectifs des salariés et contre les services publics, les confédérations FO et CGT, avec Solidaires et les organisations de jeunesse appellent à la mobilisation interprofessionnelle du 9 octobre.
La commission exécutive de la cgt‐FO a décidé de «faire du 9 octobre une date clé de l’ensemble des combats en cours, dans le privé et le public, pour ainsi construire une mobilisation interprofessionnelle d’envergure permettant de contrer collectivement les attaques et destructions.»

Retraites, statuts, école publique, la FNEC FP‐FO n’accompagnera pas leur destruction ! Le gouvernement affiche haut et fort son intention d’aller le plus vite possible jusqu’au bout de son programme pour faire table rase de l’ensemble des conquêtes sociales. Les services publics, les statuts, les conventions collectives, la protection sociale collective, les régimes de retraites particuliers, le Code des Pensions, le paritarisme, le baccalauréat, les diplômes, les lycées professionnels, l’école publique et l’université… : tout devrait y passer. Il s’appuie sur les contre‐réformes passées pour aller encore plus loin. Plus loin dans l’application du Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations (PPCR) que FO n’a pas signé tant il est en défaveur des agents. Plus loin dans l’individualisation des carrières et des salaires. Plus loin dans la réforme territoriale et la mise en place des régions académiques. Plus loin dans la remise en cause du statut général de la fonction publique pour privatiser, externaliser, supprimer des missions, généraliser le recours au contrat.

Dans l’Education nationale, dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, à Jeunesse et Sports, dans la Culture, à l’AFPA, les personnels refusent de subir les conséquences des coupes budgétaires et des contre‐réformes imposées à marche forcée. Ils n’acceptent pas les suppressions de postes, le blocage des salaires et des carrières, le morcellement territorial de l’école, l’abandon de la formation professionnelle aux patrons. Ils rejettent les mystifications des Ministres Blanquer
et Vidal sur le bilan de Parcoursup, qui est en réalité une machine à interdire à des milliers de bacheliers de s’inscrire à l’université. Les personnels refusent le démantèlement de leurs statuts et la remise en cause de leurs droits, en particulier les garanties inscrites dans le code des pensions civiles et militaires.

Face à cette offensive généralisée contre l’ensemble des acquis, la FNEC FP‐FO, avec sa confédération la cgt‐FO, oppose les revendications des personnels : augmentation générale des salaires, maintien de toutes les garanties statutaires, refus d’un régime universel de retraites par points et maintien de tous les régimes existants à commencer par le code des pensions civiles, non à la mise en place des régions académiques !

Revendiquer, résister, reconquérir !

La FNEC FP‐FO appelle les personnels à se réunir pour préparer la grève le 9 octobre à l’appel des confédérations et des organisations de jeunesse, pour définir, affirmer collectivement les revendications et construire le rapport de force.

9 octobre : mobilisation interprofessionnelle.
Grève et manifestations !

La FNEC FP‐FO a déposé un préavis de grève.


A télécharger :

Qu’y a-t-il derrière l’évaluation des élèves, des établissements et des personnels ?

Qu’y a-t-il derrière l’évaluation des élèves, des établissements et des personnels ?

Le ministre de l’Education souhaite faire basculer l’école dans la «culture de l’évaluation». A travers ce chantier, présenté comme «un puissant outil de transformation de l’école», se déclinent toutes les orientations gouvernementales du nouveau «contrat social dans la Fonction publique» et de CAP 22 : c’est‐à‐dire le démantèlement de la Fonction publique.

L’évaluation, c’est la généralisation des évaluations nationales des élèves, déjà mis en place en CP, CE1, 6ème et 2nde. Ce sont aussi les classes «100% réussite», et les personnels du 1er degré soumis à des obligations de résultats. Mais Jean‐Michel Blanquer et Edouard Philippe ont également annoncé le 1er août la création au 1er trimestre 2019 d’une agence nationale de l’évaluation «pour assurer une évaluation régulière et transparente des établissements scolaires». Il  s’agit de mettre en place un pilotage des établissements et de ses personnels par les résultats.

Ce chantier est totalement imbriqué dans celui de la réforme territoriale et participe aux mêmes objectifs : la fin du cadre national de l’école, la fin des garanties statutaires de ses personnels, la marche à la privatisation de l’école.

En annonçant la fusion des académies pour janvier 2020, le ministre n’a pas caché les visées de la réorganisation territoriale : renforcement de l’autonomie des EPLE, recrutement des agents par le chef d’établissement, partenariat renforcé avec les collectivités de rattachement. Pour y parvenir, le ministre sait qu’il va lui falloir s’attaquer à toutes les garanties statutaires des personnels, inscrites dans un cadre collectif national. C’est à cette fin qu’il a présenté aux organisations syndicales son «agenda social», qui, selon lui, devrait encadrer toutes les discussions jusqu’à la fin 2019.

Parmi les mesures annoncées :
‐ une prime d’intéressement collectif, la prime REP +, distribuée en fonction du mérite et des résultats au regard du projet local,
‐ le développement des postes à profils,
‐ des dispositifs de « RH de proximité », déployés au sein même des établissements,
‐ une « professionnalisation » de la formation initiale, avec un recrutement d’AED‐enseignants, sous contrat de droit public, corvéables et jetables à merci…

L’évaluation PPCR contre les règles collectives et le droit à la carrière

Le Ministre entend exploiter à fond les outils mis en place par ses prédécesseurs : les mesures PPCR et en particulier l’évaluation des personnels enseignants, que FO a toujours combattues. Conçus dès le départ comme des outils de gestion des Ressources Humaines pour individualiser les rémunérations et conformer les personnels au projet territorial, l’évaluation des personnels est au coeur de l’agenda social du ministre pour mettre en place la fameuse « RH de proximité ». Les récentes campagnes de promotion à la Hors‐Classe et à la Classe exceptionnelle ont d’ailleurs confirmé les analyses de FO : PPCR, c’est l’intronisation d’une gestion individuelle de la carrière au détriment des règles collectives. En clair, c’est l’arbitraire local, ouvrant la voie à une contractualisation et à un devoir de  résultat.

L’agenda social du gouvernement n’est pas le nôtre

Dans l’audience intersyndicale convoquée par le ministère sur l’agenda social, la FNEC FP‐FO est intervenue en défense des statuts, des salaires, du droit à la carrière, et de défense de toutes les garanties collectives de toutes les catégories, titulaires et contractuels. Elle a indiqué qu’elle n’accompagnerait pas les contreréformes dans l’Education nationale, ce qui n’a pas été le cas de toutes les fédérations qui ont cherché à trouver un consensus, y compris pour justifier la rémunération au mérite dans le cadre de la classe exceptionnelle.

Pour la FNEC FP‐FO, il y a urgence à mettre un coup d’arrêt au saccage de l’école républicaine et au démantèlement des statuts. Face aux mesures de ce gouvernement qui, miné par les affaires et les crises, annoncent la poursuite de ses contre‐réformes, et en particulier une réforme systémique des retraites, la FNEC FP‐FO entend préparer la mobilisation des personnels de l’Education nationale dans un cadre interprofessionnel, en défense du statut de fonctionnaire d’Etat  t du Code des Pensions civiles et militaires.

Lire l’article en format PDF : Evaluation FNEC

Rentrée scolaire, rentrée sociale : le saccage et les mauvais coups doivent cesser !

Rentrée scolaire, rentrée sociale : le saccage et les mauvais coups doivent cesser !

Pour le ministre Blanquer, la rentrée est placée sous le signe de la confiance pour poursuivre et consolider ce qu’il a engagé !

Quelle est la réalité ?

‐ Un quart des nouveaux bacheliers reste au bord de la route. Ils n’ont pas de place dans une formation universitaire ou pas de place dans la formation qu’ils souhaitent. Voilà le résultat de Parcoursup.

‐ A nouveau, plusieurs dizaines de milliers de personnels en contrat aidé vont disparaître des établissements scolaires
‐ Les salaires sont bloqués, le gel du point d’indice confirmé, le jour de carence rétabli et les carrières bloquées pour l’immense majorité des personnels en application de PPCR.
‐ Les postes manquent pour toutes les catégories et les conditions de travail se dégradent, la pression sur tous s’aggrave.

Et le ministre veut poursuivre sa «consolidation»

‐ Il annonce une avalanche de mesures liées à toutes ses contre‐réformes : orientation transférée aux régions, recours massif aux contractuels en lieu et place de
titulaires, réforme du bac et de la licence, abandon de la formation professionnelle aux patrons, réforme territoriale qui atomise le fonctionnement de l’Education nationale.

Et pour cela le gouvernement entend en finir avec les statuts. Nos statuts particuliers de corps, notre statut de fonctionnaire d’Etat, sont incompatibles avec les décisions du ministre qui morcellent l’Education nationale pour mieux la privatiser.

Et maintenant les retraites

Le gouvernement s’attaque à tous les services publics, à tous les droits collectifs, et il annonce une réforme «systémique» des retraites préparant un régime universel par points. Il s’agit de baisser massivement les retraites et les pensions, ça ne sert qu’à cela.
Le préalable est, sous prétexte d’harmonisation, de casser le code des pensions civiles et militaires et tous les droits qu’il porte pour les pensions des fonctionnaires d’Etat.

Retraites, statuts, école publique, la FNEC FP‐FO n’accompagnera pas leur destruction !

L’heure est à établir les revendications sur tous les points pour résister.
La FNEC FP‐FO appelle les personnels, à partir des multiples problèmes qui se posent en cette rentrée, à se réunir et à établir les revendications : postes, conditions de travail, garanties statutaires, tout est lié.
La FNEC FP‐FO appelle les personnels à résister et prendre toutes les initiatives nécessaires.
La fédération a déposé un préavis de grève à compter du jour de pré‐rentrée.

Tract rentrée