Montreuil, 8 février 2023

Avec près de 2 millions de manifestants, ce 7 février a confirmé, s’il était encore nécessaire, la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraités, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le gouvernement, se sont mobilisés, par la grève et ont manifesté sur l’ensemble du territoire.

La population soutient plus que jamais la totalité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Plus de 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, plus des 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.

Comment accepter de prendre deux ans fermes, pour des retraites encore plus faibles ? Quand l’inflation prend tout le monde à la gorge, quand la précarité progresse, quand les services publics sont détruits à coup de contre-réformes et de coupes budgétaires nous devrions accepter d’encore rogner sur nos droits, sur ceux de nos enfants, de nos proches ? C’est hors de question : nous ne travaillerons pas plus longtemps pour gagner moins !

Et pendant que M. Macron et sa ministre Borne veulent nous faire travailler 2 ans de plus durant notre carrière, le Ministre Ndiaye propose aux enseignants de travailler 2 heures de plus par semaine comme seule réponse à l’effondrement de leur pouvoir d’achat ! Inacceptable !

Et en un claquement de doigts, le gouvernement lâche 413 milliards pour augmenter le budget militaire sur 5 ans, mais il maintient sa réforme au nom d’un prétendu déficit (13 milliards) ! Inacceptable !

La question qui se pose maintenant, c’est celle de l’amplification du rapport de force, c’est celle des moyens efficaces pour gagner, c’est celle de la suite du mouvement, du blocage par la grève pour les faire céder. C’est de cette question dont nous devons discuter, avec les collègues sur nos lieux de travail.

L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire NON à cette réforme.

Alors oui, tous unis, dans les cortèges interprofessionnels : SAMEDI 11 FEVRIER !

Château-Thierry : 9h30, place Paul Doumer
Soissons : 14h, Hôtel de Ville
Saint-Quentin : 15h, rue Alexandre Dumas
Laon : 18, Lycée Paul Claudel (marche aux Flambeaux)


Communiqué de l’Intersyndicale : (Paris le 7 février 2023)

Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante.
Avec près de 2 millions de manifestants, ce 7 février a confirmé, s’il était encore nécessaire, la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le gouvernement, se sont mobilisé.e.s, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.
La population soutient plus que jamais la totalité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Plus de 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, plus des 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.

De nombreux experts se font entendre pour dénoncer l’injustice et la brutalité de cette réforme. Ils pointent des éléments justificatifs insuffisants, peu quantifiés voire erronés.
Une démocratie qui fonctionne se doit d’être à l’écoute de la position largement majoritaire de la population qui s’oppose à cette réforme. Face à un gouvernement toujours sourd, alors que l’examen du projet de loi a débuté hier à l’Assemblée nationale, les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités en rejetant ce projet de loi.

L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire non à cette réforme. D’ici là, elle invite à interpeller les députés et sénateurs et à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.
L’exécutif portera l’entière responsabilité des suites de ce mouvement social inédit par son ampleur et désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire.

L’intersyndicale annoncera le samedi 11 février les suites de cette mobilisation.


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