par SNUDI-FO | samedi 8 septembre 2018 | Psychologues
Conséquence de la mise en place du nouveau corps des PsyEN, fusionnant les ex-psychologues scolaires et les ex-COP, à laquelle la FNEC FP-FO s’est opposée, le mouvement intra académique des psychologues de l’éducation nationale du 1er degré (les PsyEN EDA) est devenu académique et non plus départemental.
Cette modification s’est accompagnée de l’impossibilité pour les PsyEN EDA de postuler sur des postes précis, dans une école de rattachement. Lors des mutations intra-académiques 2018, les PsyEN EDA n’ont pu émettre des voeux que sur des circonscriptions voire sur des zones encore plus étendues.
À l’annonce de cette régression, dans plusieurs départements et académies, le SNUDIFO et la FNEC FP-FO ont sollicité les inspecteurs d’académie et les recteurs pour que les PsyEN EDA puissent à nouveau postuler sur des postes précis rattachés à une école.
Le 30 mai, le SNUDI-FO a formulé la même demande au ministre de l’Éducation nationale.
Le SNUDI-FO expliquait notamment : « Cette évolution n’est pas acceptable pour nos collègues : en effet, dans certaines circonscriptions, les différents secteurs sur lesquels les PsyEN sont susceptibles d’être affectés sont très étendus.En demandant une circonscription, et non plus un poste précis, un PsyEN peut ainsi se retrouver à des distances très importantes de son domicile, parfois des dizaines de kilomètres.
Par ailleurs, cet état interdit, de fait, aux PsyEN de demander à exercer dans un RASED précis, au côté de maîtres E et de maîtres G avec qui ils souhaitent travailler en particulier. Cette nouvelle disposition est donc de nature à limiter le droit à mutation des personnels. Beaucoup hésiteront à demander leur mutation en n’ayant aucune garantie sur le secteur dont ils auront la charge.»
Le 4 juillet, les services du ministère ont répondu favorablement à la demande du SNUDI-FO :
« La circulaire 2014-107 du 18 août 2014 indique que les personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED), dont les psychologues intervenant dans le 1er degré font partie, doivent être affectés administrativement dans une école de leur périmètre d’intervention. (…)
Pour le mouvement 2019, mes services ont d’ores et déjà demandé la modification de l’application relative au mouvement intra académique afin de faire figurer l’école de rattachement administratif.»
Ainsi, lors des mouvements intra-académiques 2019, tous les PsyEN EDA pourront postuler sur des écoles précises. Le SNUDI-FO se félicite de cette réponse positive du ministère et vérifiera son application dans chaque académie.
• Le SNUDI-FO invite les PsyEN EDA à rejoindre Force Ouvrière, le syndicat libre et indépendant qui agit dans l’intérêt des personnels.
A télécharger :
par SNUDI-FO | samedi 1 septembre 2018 | Rentrée
Après la remise en cause du BAC comme diplôme national et Parcoursup qui écarte des dizaines de milliers de bacheliers du droit à s’inscrire à l’université, le ministre annonce la poursuite de cette politique : « En cette rentrée, nous amplifions les perspectives ouvertes à la rentrée passée ».
Manque de postes et recours aux contractuels
Les 775 postes non pourvus au concours de PE de juin 2018 combinés avec le dispositif CP 100 % réussite qui aspire des milliers de postes de remplaçants, placent des centaines d’écoles dans une situation intenable. Dans le même temps, le ministre amplifie le recours aux PE contractuels en application du projet de « nouveau contrat social avec les agents publics » du ministre Darmanin, contradictoire avec l‘article 3 du Statut général de la Fonction publique. Cette logique a déjà multiplié par 10 le nombre de PE contractuels passant de 300 à 4 000 dans le 1er degré en 2 ans, alors qu’il aurait suffi d’ouvrir la liste complémentaire pour éviter cette situation.
Des conditions d’enseignement en constante dégradation
Alors qu’il est avéré que les PE effectuent en moyenne 41 heures de travail effectif hebdomadaire (source : MEN DEPP), le ministre en rajoute avec les évaluations CP et CE1 de septembre et de février avec «retour individualisé» aux familles.
De plus, le ministre précise que « Ces résultats apporteront une aide essentielle au pilotage pédagogique de l’établissement, des réseaux écoles-collèges, du bassin d’éducation et de l’académie». L’objectif réel est donc bien de préparer les évaluations d’école et les contrats d’objectif dans une mise en réseau dont le coeur est la mutualisation des moyens. C’est le pilotage par les résultats contenus dans CAP 2022.
L’inclusion scolaire est poursuivie et aggravée avec la création du « pôle inclusif d’accompagnement localisé» et l’expérimentation des unités d’enseignement élémentaire autiste (UEEA). Le ministre qui annonce la création de 10 900 postes d’AESH oublie que 20 000 contrats d’AVS sont supprimés.
Les garanties statutaires sans cesse contestées
Conséquence de cette pénurie, les refus de temps partiel et de disponibilité se généralisent dans les départements. Les postes à profil se multiplient entravant, davantage encore, le droit à mutation.
Et l’arbitraire en prime avec PPCR rejeté par les personnels !
Victimes de ces conditions d’enseignement dégradées, les PE subissent depuis septembre 2017, l’arbitraire le plus complet avec les nouvelles règles d’évaluation et de carrière liées à PPCR. Ils rejettent massivement l’arbitraire des appréciations et les injustices dans les promotions à la hors classe du dispositif PPCR que le ministre et ses partenaires (FSU -UNSA – CFDT) ont abusivement présenté comme un 2nd grade pour tous.
La territorialisation se poursuit avec le refus de restaurer un cadre national avec la semaine de 4 jours pour tous sur 36 semaines alors que 85 % des commues repassent à 4 jours, le plan mercredi et le rapport de l’Assemblée nationale sur le statut de directeur et la mise en réseau des écoles sous tutelle des collèges et des collectivités prévoient d’amplifier cette territorialisation.
Et le gouvernement s’en prend maintenant à nos retraites
Il annonce une réforme systémique des retraites avec un régime universel par points. L’objectif étant de baisser drastiquement le montant des retraites avec, sous prétexte d’harmonisation, la casse du code des pensions civiles et militaires et en particulier le calcul de nos pensions sur les 6 derniers mois de traitement. Ce serait une diminution assurée de 30 % du montant des pensions.
Le SNUDI-FO n’accompagnera, ni la destruction du statut et des garanties collectives, ni celle des retraites.
La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève à compter du 31 août.
Il invite les personnels à établir leurs revendications, à se réunir et à prendre toutes les initiatives pour les faire valoir.
Communiqué – Rentrée 2018
par SNUDI-FO | vendredi 13 juillet 2018 | Concours
Les résultats des admissions aux concours de recrutement des professeurs des écoles confirment toutes les craintes du SNUDI-FO : 775 postes ne sont pas pourvus, pour l’essentiel dans l’académie de Créteil et celles de Versailles qui s’ajoutent aux milliers déjà vacants.
Et ce n’est pas les concours spéciaux organisés dans ces 2 académies, avec 400 et 250 postes respectivement sur Créteil et Versailles qui permettront de combler les postes vacants.
Depuis deux ans les ministres ont comblé ce déficit en recourant à l’embauche de milliers de PE contractuels faisant passer leur nombre de 300 en 2016 à plus de 3000 en 2017/2018.
Le ministre prépare le recours massif aux contractuels en modifiant les conditions de recrutement des enseignants
Le Ministre Blanquer vient d’annoncer la « réforme » des concours de recrutement des enseignants et de leur « formation initiale » et affirme dans « L’école de demain », que le concours ne devrait plus être qu’une « habilitation à enseigner…, le recrutement étant de la responsabilité du chef d’établissement ».
Il prévoit la mise en place d’une épreuve d’admissibilité en fin de licence et d’une épreuve d’admission située en M2, deux ans plus tard. Ce projet de déconnexion de l’admissibilité et de l’admission ouvrirait la voie à l’emploi comme contractuels de milliers de jeunes admissibles (mais non encore admis). En distinguant ainsi le concours et le recrutement, l’admissibilité et la titularisation le ministre veut généraliser le système de l’enseignement privé sous contrat. Le futur professeur devrait chercher à être embauché par un chef d’établissement après avoir été reçu à l’admissibilité du concours. S’il ne trouve pas un poste, il perdrait le bénéfice du concours.
Ceci correspond totalement aux recommandations du document « refonder le contrat social », que la FGF-FO a rejeté, qui prévoit de « généraliser le recours au contrat » pour mettre en pièce le statut. Ainsi l’article 3 du statut général de la fonction publique qui impose que « les emplois civils permanents de l’Etat,(…) sont, (…), occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent titre, … » deviendrait obsolète.
Le SNUDI-FO demande l’ouverture de la liste complémentaire du CRPE
Face à ce qui s’annonce comme une offensive contre le statut d’enseignant fonctionnaire d’Etat, le SNUDI-FO demande que la liste complémentaire du CRPE, soit ouverte conformément au statut général, pour pourvoir tous les postes avec des enseignants fonctionnaires d’Etat.