LE 1er MAI : SOYONS EN FORCE POUR DIRE
NON À L’ALLONGEMENT DE LA DURÉE DU TRAVAIL !
NON À LA RETRAITE À 65 ANS !
NON À LA REMISE EN CAUSE DES RÉGIMES DE RETRAITE !

Pour cette journée internationale des travailleurs 2022, les militants FO sont appelés à se retrouver le plus nombreux possible dans les locaux de l’Union Locale et de l’Union départementale, 19 rue de Kennedy à Saint Quentin, à partir de 10h30.

Après un dépôt de gerbe en hommage aux camarades disparus, nous prendrons le temps d’un échange sur la situation aux plans international, national et départemental, ainsi que sur le positionnement et les revendications de notre organisation dans ce contexte, échange qui sera suivi d’un pot de l’amitié.

Comme nous avons coutume de le rappeler, cette journée trouve son origine dans l’histoire du mouvement ouvrier international.

Lors de leur congrès de 1884, les syndicats ouvriers américains se donnèrent deux ans pour imposer aux patrons la journée de travail de 8 heures (au début de la « révolution industrielle », la durée des journées de travail atteignait fréquemment 11, 12 voire 16 heures). Ils choisirent, pour y parvenir, d’appeler à la grève le 1er mai, car cette journée était la date du « moving day », c’est-à-dire le jour auquel de nombreuses entreprises entamaient leur année comptable, et où commençaient ou prenaient fin les contrats renouvelables annuellement. Les ouvriers dont les contrats n’étaient pas renouvelés devaient déménager pour retrouver du travail, d’où le terme de « moving day » (« jour du déménagement »).

En 1886, la grève se prolongeant dans certaines entreprises de Chicago, trois ouvriers de la société Mc Cormick trouvèrent la mort lors d’une manifestation le 3 mai. Le lendemain, une marche de protestation eut lieu et tandis que la manifestation se dispersait, dans la soirée, à Haymarket Square, une bombe explosa au milieu des forces de l’ordre, tuant un policier, tandis que 7 autres moururent dans l’émeute qui s’ensuivit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes furent condamnés à mort malgré l’absence de preuves. Quatre d’entre eux furent pendus le 11 novembre 1887, le cinquième s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres syndicalistes également arrêtés furent condamnés à perpétuité. En 1893, ces anarchistes furent reconnus innocents et réhabilités par le gouverneur de l’Illinois qui confirma que l’attentat avait été organisé par le chef de la police de Chicago pour justifier la répression des manifestants.

Ces évènements furent le point de départ d’une campagne internationale lancée par la IIème Internationale Socialiste réunie à Paris en juillet 1889 et qui décida de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation pour la réduction de la journée de travail à 8 heures.

Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord de la France, la troupe tire sur les manifestants, provoquant la mort de 10 personnes dont deux enfants de 11 et 13 ansCe nouveau drame a fortement contribué à faire du 1er mai une journée traditionnelle de mobilisation et de revendication des ouvriers en Europe et dans le monde.

Durant les dernières années du XIX siècle, et au début du XX siècle, la revendication des « trois huit » (« huit heures de travail, huit heures de loisirs, huit heures de repos ») constitua une revendication centrale du mouvement ouvrier.

En France, le Sénat instaura la journée de huit heures le 23 avril 1919 et fit du 1er mai une journée chômée.


Aujourd’hui, en 2022, le 1er mai se déroulera une semaine après la réélection d’un président de la République dont le programme consiste à revenir en arrière sur un peu plus d’un siècle de luttes ouvrières et de conquêtes sociales en contraignant notamment les Français à « travailler plus » par divers dispositifs comme la remise en cause des 35 heures via une durée du travail modulable selon les âges, ou l’obligation pour les allocataires du RSA de travailler 15 à 20 heures en contrepartie, ou encore par le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans


Ce 1er mai 2022, il s’agira d’exprimer haut et fort notre refus de « travailler plus », c’est-à-dire de revenir aux heures les plus sombres de l’exploitation capitaliste, où les ouvriers étaient enchaînés à leurs ateliers 12 à 16 heures par jour, 6 jours par semaine, et n’avaient pas de retraite. Il s’agira de dire haut et fort : NON à l’allongement de la durée du travail ! NON à la retraite à 65 ans ! NON à la remise en cause des régimes de retraite existant !

Alors, même si cette année le 1er mai tombe un dimanche, l’Union Départementale appelle l’ensemble de ses militants, de ses adhérents, actifs et retraités à se retrouver le plus nombreux possible, dans nos locaux, rue Kennedy à Saint Quentin.

François Pozzo di Borgo
Secrétaire Général de l’Union Départementale FO de l’Aisne1er mai